
L’empreinte carbone évalue les émissions de gaz à effet de serre (GES) induites par la consommation de la population résidant sur notre sol. A la différence des émissions produites sur le territoire, elle inclut les émissions de GES associées aux biens et services importés, et exclut celles associées aux biens et services exportés.
Pourquoi cet indicateur ?
En tenant compte du contenu en GES des importations, l’empreinte carbone permet d’apprécier les pressions sur le climat de la demande intérieure française, quelle que soit l’origine géographique des produits consommés. Elargir le suivi des émissions de GES au contenu des échanges extérieurs est la seule manière d’apprécier l’impact global de la consommation d’un pays sur le climat.
Comment évolue cet indicateur ?
L’empreinte carbone représente 761 millions de tonnes « d’équivalent CO2 » ou CO2e en 2015 contre 803 millions de tonnes CO2e en 2010, soit une diminution en volume de 5,2 %.
Les émissions associées aux importations sont relativement stables entre 2010 et 2015 (+2,6%). En revanche, les émissions de GES comptabilisées dans le cadre des inventaires territoriaux ont fortement diminué (- 8,8% entre 2010 et 2015).
Depuis les années 1990, les émissions de GES de la France ont été réduites de 14,9 %. La France a ainsi largement satisfait l’objectif de stabilisation de ses émissions entre 1990 et 2012 (protocole de Kyoto). Ce résultat s’explique par les efforts pour améliorer la performance des installations industrielles, et le développement des énergies renouvelables. Toutefois nos émissions de GES dans le secteur des transports ont augmenté de 11,7% et celles liés au secteur résidentiel et tertiaire sont restées quasi-stables (+ 3,1%) entre 1990 et 2015.
Comment la France se situe-t-elle par rapport à ses partenaires européens ?
S’agissant de l’empreinte carbone, on ne peut à ce stade procéder à des comparaisons internationales : les données disponibles sont très partielles et elles ne concernent que le seul CO2. D’après ces données, le classement relatif entre pays sur l’empreinte carbone semble au premier ordre identique à celle des émissions de GES.
En 2014 (dernière année disponible), le volume d’émissions de tous les GES en France était de 458 Mt CO2e, soit 6,9 tonnes de CO2e par habitant, soit un niveau très inférieur à la moyenne européenne qui s’établit à 8,4 tonnes de CO2e par habitant, et en particulier inférieur à l’Allemagne (11,1 tonnes de CO2e), au Royaume-Uni (8,2 tonnes de CO2e) ou encore à l’Espagne (7,2 tonnes de CO2e). Ces différences s’expliquent en partie par la part élevée de consommation d’électricité d’origine nucléaire en France.
Initialement, l’écart des émissions des inventaires territoriaux entre la France et l’Union européenne était encore plus élevé, mais un début de rattrapage s’est opéré de 1990 à 2014, avec une baisse observée des émissions de 24% dans l’UE contre 16 % en France.
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