Mieux préserver et valoriser nos écosystèmes
Publié 27/01/2023
Mieux préserver nos écosystèmes, c’est définir un nouvel équilibre entre l’exploitation de nos ressources et leur restauration, pour en garantir leur pérennité.

Une eau de qualité et en quantité suffisante pour tous
L’eau est une ressource partagée. Pour la
préserver, il faut un engagement collectif de sobriété, qui passe par la baisse
de la consommation et l’optimisation des prélèvements.
Pour consommer moins
d’eau, il faut d’abord accompagner chaque filière (agriculture, énergie,
industrie) dans la nécessaire évolution de ses pratiques en lien avec le changement
climatique. Nous définirons pour cela des objectifs de réduction et des plans
d’adaptation.
Pour préserver la ressource en eau, il nous faut aussi réduire drastiquement le
taux de fuite dans les réseaux de traitement et de distribution, aujourd'hui de
l'ordre d’un 1 litre sur 5.
Nous devons maintenir l'accès de tous les
citoyens à une eau potable de qualité.
Pour cela, la priorité est de sécuriser notre système de traitement et de distribution de l’eau pour mieux résister en cas de crises à venir, liées aux sécheresses comme aux inondations.
Accéder à une eau potable de qualité nécessite aussi d’agir pour la réduction des pollutions. Il s'agit notamment, pour y parvenir, de mieux protéger les zones de captages prioritaires. Le coût du traitement d’eau potable dû aux pollutions par les nitrates et les pesticides est estimé entre 500 millions et 1 milliard d’euros chaque année
Enfin, l’accès à l’eau demeure une question d’équité. Elle nous invite à imaginer une nouvelle forme de tarification de l’eau, à la fois incitative et solidaire, mais également adaptée aux futurs usages et conditions climatiques.L’eau est une ressource indispensable pour
l'ensemble des espèces et écosystèmes, et plus particulièrement pour nos
milieux aquatiques et les espèces qu’ils accueillent.
Or, l'état de nombreux écosystèmes est aujourd'hui insatisfaisant. Pour les préserver, il nous faut réduire l’utilisation des produits phytosanitaires et des engrais azotés, protéger les zones humides, restaurer des cours d’eau et de leur continuité écologique et enfin lutter contre l’imperméabilisation des sols.
Objectif 2025 : réduire la pollution diffuse de 500 zones de captages prioritaires.
Planifier pour mieux préserver l'eau
- La directive Eau potable définissant un droit d’accès à une eau potable de
qualité, a été transposée en France en décembre 2022 ;
- Des schémas directeurs d’eau potable ont été rendus obligatoires dès 2019, à l’issue des Assises de l’eau.
- Le plan Ecophyto (41 millions d’euros par an) avait fixé
dès 2018 l’objectif réduire les usages de phytosanitaires de 50% d’ici 2025 ;
- Le plan Chlordécone IV (92 millions d’euros) vise la réduction de
la pollution et l’amélioration de la prévention des risques pour les
populations et les professionnels ;
- Le 7e Plan national d’action Nitrate a pour objectif de préserver les écosystèmes aquatiques et restaurer la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine.
Des forêts résilientes, une biodiversité retrouvée
Nos forêts payent un lourd tribut au changement climatique : sécheresse, incendies, espèces exotiques envahissantes... Les protéger et les adapter au réchauffement, c'est d'abord mieux prévenir les risques et lutter contre leurs effets.
Nous devons aussi mener un effort sans précédent de renouvellement forestier, de reboisement et de boisement, avec des espèces adaptées au climat futur.
Il nous faut enfin préserver et restaurer la biodiversité et les sols forestiers et protéger les écosystèmes forestiers les plus fragiles et exceptionnels.
L'écosystème
forestier permet aussi de produire un matériau : le bois.
Ce matériau est
amené à jouer un rôle plus important dans la construction et la rénovation de
nos logements. Mais sa production ne doit pas être
contradictoire avec la préservation et la gestion durable de nos forêts.
Nous
devons pour cela définir un mode de gestion des forêts conciliant les enjeux de
sécurisation de l’approvisionnement de la filière bois, de préservation de la
biodiversité et d’atténuation du changement climatique.
En aval, nous devons aussi fixer les conditions de développement d’une filière bois qui participe pleinement aux actions de la planification écologique.
Si les enjeux de
la planification écologique des forêts y sont les mêmes, les territoires
ultramarins présentent de nombreuses spécificités : surface des massifs
forestiers, pourcentage du territoire couvert, caractéristiques de l’écosystème
forestier et biodiversité accueillie...
Nous devons prendre en compte ces spécificités pour définir des cibles spécifiques à chaque territoire ultramarin, au-delà des objectifs nationaux de planification écologique.
Objectif : 1 milliard d‘arbres plantés d’ici 10 ans, soit l’équivalent de 10% de la forêt.
Des premiers résultats

Planifier pour mieux préserver la forêt
- La COP15 a pu aboutir à un accord pour protéger 30 % de la surface du globe, sur terres et dans les mers
- La France est le premier pays au
monde à s’être doté d’une stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée pour
réduire puis stopper d’ici à 2030 l’impact des
importations françaises de
produits comme le café, le cacao ou l’huile de palme sur la déforestation dans
les pays comme le Brésil ou l’Indonésie.
Préserver nos océans, nos mers et leurs écosystèmes
Nous devons accompagner la transformation du modèle économique des ports. L’objectif est qu’ils deviennent des lieux d’accélération de la transition écologique des territoires et donc de la lutte contre le changement climatique. Cet accompagnement passera notamment par la mise en place de solutions de ravitaillement en carburants bas-carbone dans tous les ports français. Il s'agira aussi de favoriser le développement des activités industrielles émergentes, comme l’éolien dans les espaces portuaires.
Les milieux
côtiers contribuent à la protection contre les risques naturels, comme les
submersions marines ou l’érosion côtière. Par effet tampon, ils contribuent
aussi à l’atténuation du changement climatique par stockage du carbone, à la
protection de la biodiversité ou encore à la régulation de la qualité de l’eau
grâce aux capacités épuratoires naturelles des milieux. Or, ces milieux
sont soumis à des pressions anthropiques croissantes :
- pollutions (chimiques, biologiques, bactériologiques et particulaire)
- déchets terrestres
- arrivée d’espèces exotiques envahissantes
- forte pression des
activités côtières et leur impact cumulé.
Ils seront en outre particulièrement impactés par le changement climatique, et notamment la montée des eaux. Dans ce contexte, il est indispensable d’adapter nos littoraux et notre gestion du trait de côte à ces conséquences, d’accentuer nos efforts pour réduire les sources de pollution littorales, et enfin de préserver la qualité et les usages, y compris sur les plans patrimoniaux, culturels et environnementaux.
La stratégie
portée par la politique maritime de la France consiste d’une part à protéger et
restaurer les milieux et leur équilibre écologique, et d’autres part à réduire
les pressions sur ces milieux. L’objectif est de rechercher une meilleure
conciliation des activités avec la préservation des milieux. Pour cela, plusieurs leviers
sont activés simultanément :
- protection effective des milieux
- transition écologique des activités
- valorisation des services écosystémiques rendus
- éducation
- sensibilisation des jeunes générations...
La France défend également l’interdiction de toute exploitation des grands fonds marins et développe une politique d’acquisition de connaissances.
Les territoires ultra-marins sont confrontés à une plus forte vulnérabilité aux impacts du changement climatique. Ils sont soumis en outre à une pression anthropique croissante, liée à leur dynamisme démographique. Ils doivent préserver un patrimoine de biodiversité marine et terrestre exceptionnel. La protection des écosystèmes emblématiques, dont les récifs coralliens, ainsi que des écosystèmes côtiers, constituent un enjeu majeur.
Très dépendants de la mer pour leur développement économique, ils pourraient grandement bénéficier grandement d'un développement soutenable de l'économie bleue, dont le tourisme bleu. Les projets de verdissement, de modernisation et d’adaptation au changement climatique des ports de plaisance maritime et des bases nautiques seront également particulièrement importants pour les territoires ultra-marins.
Objectif 2030 : 30 % des surfaces terrestres et marines.
Des premiers résultats

Planifier pour mieux préserver les mers et océans
- La fin des plastiques jetables a commencé et se poursuit. La loi prévoit désormais
deux objectifs contraignants : zéro emballage plastique inutile d’ici
2025, et zéro emballage plastique à usage unique avant 2040 ;
- La France s’est
fixée l’objectif d’atteindre d'ici à 2027, 5 % des aires marines en Méditerranée bénéficiaire d'une « protection forte » ;
- Lors de l’Ocean Summit 2022 , la France s’est engagée à réhabiliter 55 décharges du littoral exposées à des risques de submersions d’ici 2030.
- La France
soutient l’interdiction de toute exploitation des grands fonds marins,
position qu’elle porte dans les enceintes internationales ;
- 350 millions d’euros, via France 2030, sont dédiés au développement des capacités d’exploration et de connaissance des fonds marins.
- Le Label Bas Carbone vise à sécuriser 30 millions de tonnes de stockage CO2 supplémentaires
dans les mangroves et autres écosystèmes marins français entre 2020 et 2030 ;
- 700 millions d’euros, via France Relance, en faveur notamment du verdissement des
ports et de la flotte de balisage.
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