France 2030 : Annonce de 5 premiers lauréats de projets de trains légers et de systèmes ferroviaires adaptés aux trains légers

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié 15/03/2022|Modifié 15/03/2022

Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, présentent les 5 premiers lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt « Digitalisation et Décarbonation du Transport Ferroviaire ».

Dans le cadre du soutien à l'innovation technologique et industrielle de France 2030, le Gouvernement a mis en place une démarche d'accélération pour les secteurs identifiés comme stratégiques pour la France de 2030. L’objectif est de soutenir les innovations et leur mise en production qui nous permettront de réaliser la transition écologique, de renforcer la compétitivité économique, la cohésion des territoires, la souveraineté et la résilience de la France.
Le secteur des transports et de la mobilité est l’une des priorités identifiées pour répondre à l’ambition globale de France 2030 de mieux vivre, mieux produire et mieux comprendre. Ce secteur fait face depuis quelques années à des mutations industrielles et de services importantes, en lien notamment avec la transition écologique et la révolution numérique. La crise sanitaire a par ailleurs affecté fortement les transports de personnes et de marchandises, et pourrait avoir des impacts à long terme sur les modèles de marché.
Moins consommateur d’énergie, plus léger, moins cher à mettre en place et entretenir, pour les rames comme les rails, ces trains de nouvelle génération auront de nombreux atouts. Ils permettront également d’expérimenter de nouvelles techniques de travaux et de maintenance.
L’appel à manifestation d’intérêt portant sur la digitalisation et décarbonation du transport ferroviaire a été lancé le 28 juillet 2021. Le principal objectif des projets attendus est de rendre plus attractif et moins coûteux le transport ferroviaire pour les passagers comme pour les marchandises. Pour cela, trois thématiques d’investissements prioritaires ont été identifiés et retenues par l’Etat pour bénéficier d’un soutien exceptionnel : le train léger, la digitalisation du réseau ferroviaire et l’automatisation des opérations de fret ferroviaire.
  • Le développement du train léger doit permettre de proposer des solutions adaptées pour l’exploitation et le renouveau des petites lignes ferroviaires, qui participent à la cohésion des territoires, en lien avec le plan d’action gouvernemental en faveur des lignes de desserte fine du territoire lancé en février 2020. Des trains plus légers, moins coûteux, des éléments de voies et de signalisation plus sobres, doivent permettre de créer un cercle vertueux : baisser les coûts, développer l’offre de transport en augmentant le nombre de trains, attirer plus de voyageurs, et ainsi améliorer l’équation économique de ces lignes.
  • La digitalisation du réseau ferroviaire, va permettre de faire circuler plus de trains et plus à l’heure sur une même infrastructure, en tirant pleinement parti de la connectivité, du positionnement précis des trains, de la centralisation des données et des commandes du réseau dans des tours de contrôle ferroviaires.
  • L’automatisation croissante des opérations de fret ferroviaire enfin, doit contribuer à l’objectif de doublement de sa part modale d’ici 2030. Grâce à une digitalisation accrue de l’exploitation, des triages, du couplage des wagons ou encore des locomotives, le fret ferroviaire peut augmenter le domaine de pertinence économique du transport par wagon isolé, au service de la desserte fine de nos territoires industriels.

L’appel à manifestation d’intérêt de l’ADEME portant sur la digitalisation et décarbonation du transport ferroviaire a rencontré un franc succès, les projets déposés représentent ensemble un potentiel investissement de plus d’un milliard d’euros, émanant d’entreprises de toutes tailles, porteuses de solutions innovantes, souvent associées en consortium avec des établissements universitaires ou de recherche. Jean-Baptiste Djebbari salue l’implication forte dans les projets des collectivités autorités organisatrices de la mobilité, qui sont demandeuses de démonstrateurs territoriaux ou de projets pilotes, pour valider la pertinence technico-économique des solutions proposées en usage représentatif d’exploitation avant leur futur passage à l’échelle.
Jean-Baptiste Djebbari et Agnès Pannier-Runacher annoncent aujourd’hui le financement de 5 premiers projets de trains légers et de systèmes ferroviaires adaptés aux trains légers, représentant plus de 185 M€ d’investissements et soutenus au titre de France 2030, à hauteur d’environ 75 millions d’euros :
  • Train Léger Innovant, mené par SNCF avec de nombreux partenaires industriels dont CAF, Texelis, Thales, Alstom et associant aussi le Ferrocampus de la Région Nouvelle Aquitaine, à Saintes en Charente-Maritime qui servira de Centre d’expérimentation et laboratoire pour ce train léger et son système ferroviaire ;
  • Draisy, mené par SNCF, en Grand-Est et Hauts-de-France avec l’industriel Lohr mais aussi des PME comme IBS pour les batteries et Stations-e pour les systèmes de recharge électrique dans les gares ;
  • Ecotrain, mené par STRATIFORME, soutenu par la Région Occitanie, et mené en partenariat avec des industriels dont Socofer, et avec l’école d’ingénieurs IMT Mines Telecom ;
  • Flexmove, mené par AKKA Technologies et la SICEF (Société d’Ingénierie, de Construction et d’Exploitation de la Ferromobile), avec des partenaires industriels dont Alstom et Systra, et avec l’Université Gustave Eiffel, et qui veut déployer un démonstrateur en Occitanie ;
  • SIG4LDFT, mené par Alstom à Saint-Ouen et Villeurbanne, et qui pourrait être amené à tester ses innovations avec le projet Train Léger Innovant sur le Ferrocampus de Saintes.

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