Endométriose : mieux prendre en charge la maladie

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 12/03/2019

Très douloureuse et peu connue, l’endométriose touche 1 femme sur 10 dans le monde. Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, dévoilait vendredi 8 mars 2019, son plan de lutte contre cette maladie.

L’endométriose, qu’est-ce que c’est ?

L’endométriose est une maladie gynécologique .
Durant la période d’ovulation, l’endomètre (le tissu tapissant l’utérus) s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse. S’il n’y a pas de fécondation, il se désagrège et saigne : ce sont les règles.
Une femme qui a de l’endométriose verra certaines cellules de son endomètre migrer en dehors de son utérus, via les trompes de Fallope, pour se fixer sur les organes génitaux, le péritoine, les appareils digestifs, urinaires, et plus rarement pulmonaires. Sur ces organes, les cellules provoquent des lésions, des adhérences et des kystes ovariens, et avec eux de très fortes douleurs : règles abondantes et insoutenables, souffrances durant les rapports sexuels, soucis intestinaux, fatigue, problèmes de fertilité, etc.
Une femme touchée témoigne « C’est comme une grosse pierre située dans le bas de mon utérus. Une pierre vraiment lourde, qui aurait besoin d’éclater ».

Combien de femmes sont concernées ?

Dans le monde, on estime qu’ une femme sur dix serait concernée. Soit 1, 5 million de personnes touchées rien qu’en France. Ce chiffre ne concernant que les femmes ayant été diagnostiquées, il est fort probable qu’en réalité bien plus en soient atteintes.
Car en effet, la banalisation de la souffrance pendant les règles vue comme « naturelle » provoque un retard de diagnostic moyen de six ans. Les personnes malades estimant que leur douleur est « normale ».

Que contient le plan pour renforcer la prise en charge de l’endométriose présenté par Agnes Buzyn ?

Ce plan a deux objectifs : - Améliorer les soins prodigués aux femmes - Lutter contre la méconnaissance de cette maladie chez le grand public et le personnel de santé.
Pour y parvenir, le plan pour renforcer la prise en charge de l’endométriose s’articule autour de trois grands axes : détecter, accompagner, informer .
  1. La détection précoce de l’endométriose chez les jeunes filles

    Les nouvelles consultations médicales obligatoires pour les jeunes filles âgées de 11 à 13 ans et de 15 à 16 ans devront rechercher des signes de la maladie. « Je ferai en sorte qu'au moment de ces consultations, des questions soient posées aux petites filles par les professionnels pour essayer d'identifier et de dépister cette maladie », a expliqué Agnès Buzyn. Les consultations dédiées à la santé sexuelle des jeunes filles entre 15 et 18 ans devront également intégrer une recherche de signes de l’endométriose. Enfin, le plan préconise de renforcer la formation des professionnels de santé sur les signes d’alerte, le diagnostic et la prise en charge de la maladie.
  2. L’accompagnement médical des femmes atteintes d’endométriose

    Le plan préconise la mise en place d’une « filière endométriose » dans chaque région. Cette dernière regroupera l’ensemble des professionnels de santé (médecins généralistes, gynécologues, chirurgiens, sages-femmes, psychologues, etc.) et associations de patientes concernés par la pathologie. Un groupe de travail national sera chargé de définir les contours de ces filières, avant qu’elles ne soient formalisées localement par les Agences régionales de santé (ARS). Une attention particulière sera portée sur la prise en charge de la douleur et des troubles de la fertilité par ces filières.
  3. Informer le grand public, les femmes et le personnel de santé sur l’endométriose

    Une campagne nationale d’information sera menée via des outils publics comme le site sante.fr, mais aussi par des interventions en milieu scolaire ou encore en encourageant la recherche médicale autour de l’endométriose. À ce titre, la ministre a demandé à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) de renforcer la communication auprès des chercheurs, des professionnels de santé mais aussi du grand public.

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