Écologie : la réduction des produits phytosanitaires s'organise

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 11/04/2019

La réduction des produits phytosanitaires dans l’agriculture se poursuit avec le lancement d’un Comité d’orientation stratégique et de suivi.

Composé des ministres François de Rugy , Agnès Buzyn , Frédérique Vidal , Didier Guillaume , et des secrétaires d’État Brune Poirson et Emmanuelle Wargon , le premier Comité d'orientation stratégique et de suivi (COS) du plan national de réduction des produits phytosanitaires s'est déroulé mercredi 10 avril 2019.

Un groupe de travail pour épauler le plan Ecophyto ii+

En finir avec la dépendance aux pesticides : c’est l’ambition affirmée par le Gouvernement en matière d’agriculture. Avec le plan Ecophyto II+, la France utilisera 25% de produits phytosanitaires en moins en 2020, et 50% en moins en 2025.
La réduction des produits phytos constitue l’une des actions phares de la transition agro-écologique des exploitations agricoles ”, a ainsi déclaré le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Didier Guillaume.
Pour renforcer la mise en œuvre de ce plan, le COS a créé un groupe de travail. Celui-ci assurera la coordination et le suivi opérationnel du plan Ecophyto II+. Composé d’acteurs publics et privés engagés dans la réduction des produits phytosanitaires, il sera présidé par le préfet Pierre-Etienne Bisch. En décembre 2018, ce dernier a été nommé coordinateur interministériel au plan.
Concrètement, le déploiement du plan dans les territoires est confié aux préfets de région. Ces derniers appliqueront les mesures en lien avec les professionnels de l’agriculture, les agences régionales de santé (ARS) et les collectivités territoriales.

Des financements transparents

Autre point discuté par le Comité : le besoin de transparence quant aux moyens engagés dans la réduction des produits phytosanitaires. À cette fin, le Comité a annoncé la réalisation d’une cartographie nationale et par région des différentes sources de financement. Pour les agriculteurs, le Comité s’engage à l’élaboration d’un guide des financements mobilisables.
Dernière mesure : le 1er juillet 2019, le ministère de la Transition écologique et solidaire ouvrira au public la base de données d’achat et de vente de produits phytosanitaires au niveau des communes.
Par ailleurs, le Comité a doté un programme prioritaire de recherche de 30 millions d’euros. Son objectif : identifier des alternatives aux produits phytosanitaires grâce à l’agroécologie, le biocontrôle, la génétique et la prophylaxie. L’appel à projets sera lancé en juin 2019.
Les pouvoirs publics mobilisent 71 millions d’euros pour mettre en place le plan Ecophyto II+.

Fin des principaux usages du glyphosate

En parallèle, le Comité s’est penché sur le cas du glyphosate . Désherbant classé “probablement cancérogène” par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le glyphosate fait l’objet de mesures spécifiques du plan Ecophyto II+. L’objectif ? Mettre fin à ses principaux usages d’ici le 1er janvier 2021, et définitivement en 2022.
D’une part, une enquête sera menée auprès des agriculteurs d’ici l’été 2019. Son but : mieux connaître les pratiques de désherbage et mesurer l’évolution de ces pratiques. D’autre part, les usages du glyphosate pour lesquels des alternatives efficaces existent seront progressivement interdits.
Enfin, le Comité a rappelé qu’un centre de ressources présentant les alternatives à ce pesticide est ouvert depuis février 2019. Pour le consulter, rendez-vous sur http://ressources-glyphosate.ecophytopic.fr .

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