Préservatifs

Des préservatifs remboursés dès le 10 décembre

Agnès Buzyn a annoncé, le 27 novembre, une prise en charge des préservatifs par l'Assurance maladie à partir du 10 décembre. Un acte fort en faveur de la prévention des infections sexuellement transmissibles, alors que 6 000 nouveaux cas de séropositivité sont découverts chaque année.

 
Ce samedi 1er décembre a lieu la Journée mondiale de lutte contre le sida. Il en va de la responsabilité du Gouvernement de porter un message fort autour de la prévention.

Des préservatifs pourront faire l’objet d’une prise en charge par l’Assurance maladie, sur prescription. La délivrance (sous forme de boîte de 6, 12 ou 24 préservatifs) se fera en pharmacie sur présentation d’une prescription d’un médecin ou d’une sage-femme. "On pourra maintenant, quand on est un jeune ou quand on présente des risques particuliers, ou pas d'ailleurs, quand on est une femme ou quand on est un homme, aller voir son médecin et avoir des préservatifs remboursés sur prescription médicale", a déclaré la ministre des Solidarités et de la Santé sur France Inter.

A. Buzyn a annoncé le 27 novembre l’inscription d’une marque de préservatifs (dispositif médical avec marquage CE) sur la liste des produits et prestations remboursables.

Si le préservatif est encore bien utilisé au premier rapport sexuel, les chiffres sur son utilisation pour la suite de la vie sexuelle sont alarmants. On ne peut pas accepter que des jeunes puissent croire que le VIH a disparu ou que le sida est une maladie classique qui se guérit. On ne peut pas accepter que le préservatif soit perçu comme une contrainte alors qu’il est la méthode de prévention première contre les infections sexuellement transmissibles. Environ 6 000 nouveaux cas de séropositivité sont découverts chaque année.

Cette mesure ne se substitue aucunement à la mise à disposition de préservatifs gratuits par les pouvoirs publics (plus de 5 millions de préservatifs). L’accès large sur le territoire et au plus près des publics clés reste un impératif.

Cette mesure ne signifie pas non plus que le préservatif sera exclusivement obtenu sur ordonnance, puisqu’il reste naturellement en vente libre en pharmacie, en grandes et moyennes surfaces.