Des mesures pour fluidifier les urgences

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 03/09/2019

La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé un premier train de mesures pour désengorger les urgences hospitalières, et faire en sorte que ces dernières constituent un dernier recours plutôt qu'un premier réflexe.

Agnès Buzyn a dévoilé les premières mesures pour modérer les arrivées dans les services d'urgence, issues des recommandations faites par le chef du SAMU de Paris, Pierre Carli, et par le député (LREM) de Charente, Thomas Mesnier, au terme d'un travail de terrain mené avec les professionnels de santé.

Des mesures en direction des personnes âgées

Pour mettre fin au "tout urgences" pour les personnes âgées qui doivent être hospitalisées, la ministre souhaite mettre en place des "filières d’admission directe" pour ces dernières. Des crédits pour financer cette admission directe seront mis en place dès la prochaine campagne budgétaire dans les services.
Toujours pour "éviter le passage [inutile] aux urgences des patients" , la ministre souhaite la généralisation de la vidéo-assistance entre les Ehpad et le SAMU pour des prises en charge qui pourraient se faire au sein même de l’Ehpad.

Mieux articuler la médecine hospitalière et la médecine de ville

Agnès Buzyn a annoncé la possibilité donnée aux SAMU de déclencher – sous certaines conditions – un transport sanitaire vers un cabinet de ville ou une maison de santé, où pourront être réalisés une consultation et certains examens médicaux.
Certains examens de biologie pourront également être réalisés par les médecins libéraux et les maisons de santé, "parce que parfois un simple examen de biologie permet de lever un doute, d’accélérer un diagnostic et de rassurer" , a-t-elle plaidé.
Autre volet des mesures annoncées : afin d’apporter "les avantages de la médecine hospitalière à la médecine libérale" , la ministre a précisé que serait mis en place le tiers-payant, pour la part assurance-maladie, chez les médecins de garde, pour que les patients y "trouvent le même avantage qu'à aller aux urgences" .

Les fonctions élargies des personnels paramédicaux

Les personnels paramédicaux des urgences auront le droit de "faire des gestes qu'ils ne peuvent pas faire aujourd'hui", comme "prescrire de la radiologie [ou] faire des sutures." Une prime de coopération de 80 euros nets par mois est prévue.
Dès 2020, sera créée une filière "Infirmier de pratiques avancés" en médecine d’urgence pour développer des compétences améliorées : diagnostic à l’aide d’un algorithme, réalisation d’actes techniques en autonomie, prescription d’imagerie. Avec pour objectif de dégager du temps médical. Les premiers soignants diplômés seront opérationnels en 2022.

Une meilleure gestion des lits disponibles

C’est à dessein qu’Agnès Buzyn a choisi de se rendre au CHU de Poitiers pour faire ses annonces. Elle a mis en valeur cet établissement hospitalier, notamment pour sa gestion numérique des lits disponibles en temps réel pour les urgences. "Je vais demander à tous les hôpitaux qui ont un service d’urgence qu’ils se dotent d’un logiciel de management des lits" au sein de cellules informatisées de gestion des lits, a-t-elle déclaré. Objectif : couvrir 50 % des groupements hospitaliers de territoire dès l’année prochaine.

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