Conférence de Paris sur le climat : « Fierté et responsabilité, une victoire pour la planète »

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 14/12/2015

Le 12 décembre 2015 est une grande date pour l'humanité. L'accord international sur le climat, premier dans l’Histoire, a été approuvé à l'issue de la Conférence de Paris sur le climat. Pendant la séance plénière au Bourget, face aux représentants de 195 pays, le président de la République et le ministre des Affaires étrangères et du Développement international ont pris la parole pour qualifier cet accord d'« historique ».

Après avoir retenu son souffle durant les 12 jours d'intenses négociations entre les 196 parties réunies pour la Conférence de Paris sur le climat, la planète respire. Un accord équilibré a été signé pour engager la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il confirme l' objectif central de contenir l’augmentation de la température moyenne en deçà de 2 degrés, et de s’efforcer de limiter cette augmentation à 1,5 degré , afin de réduire les risques et les impacts liés aux conséquences du changement climatique. La France était au rendez-vous de l'Histoire. Elle a très largement oeuvré au succès de la Conférence de Paris sur le climat.

Un accord « historique »

Une nouvelle ère de coopération mondiale s'est ouverte. « Historique » est le mot qui revient le plus souvent pour qualifier l'Accord de Paris. C'est en effet le premier accord universel de l'histoire des négociations sur le climat. « Cet accord, nous l'attentions [...] depuis plus de 40 ans », a rappelé François Hollande. Depuis le 12 décembre 2015, tous les pays du monde se sont engagés à infléchir la courbe des émissions responsables du réchauffement climatique. « Vous l'avez fait, vous avez atteint un accord ambitieux, un accord contraignant, un accord universel. [...] Vous pourrez être fiers devant vos enfants et vos petits-enfants », s'est félicité le président de la République. « C'est un succès retentissant pour le multilatéralisme » , a renchéri le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon.
François Hollande a également souligné l'implication de tous les acteurs dans le monde, tant au niveau étatique que dans les secteurs de l'économie et de la finance : « Le monde s’est mis en marche, pas seulement dans cette salle mais bien au-delà. […] Les coalitions se sont formées, des initiatives ont été prises dans tous les continents et je pense, notamment sur les énergies renouvelables, à ce qui a été fait pour l’Afrique, ce que l’Inde a porté. [...] Des entreprises, le secteur financier ont décidé de réorienter leurs investissements vers les secteurs bas carbone. »

Le 12 décembre 2015 peut être un jour non seulement historique mais une grande date pour l’humanité.

François Hollande, Le 12 décembre 2015

Des plans d'action soumis à résultats

Avec 188 plans d'action climat proposés par les pays, « jamais, il n'y avait eu autant de contributions nationales [...] élaborées par les gouvernements pour dire les engagements de chaque État » ,s'est félicité François Hollande. Selon les termes de l'accord, les pays devront présenter des plans nationaux d'action détaillant les moyens mis en place pour concrétiser leur engagement. L'année 2050 est une date butoir pour la restriction des émissions, mais, stipule l'accord, il ne s'agit pas de tabler sur un simple objectif à long terme. Les pays devront atteindre le point culminant de leurs émissions le plus rapidement possible.

Un ajustement tous les 5 ans

Comme l'avait souhaité la France, cet accord est « juridiquement contraignant ». Il comprend un mécanisme de conformité, supervisé par un comité d'experts. Il prévoit la mise à jour des plans climat tous les 5 ans. Des mesures correctives pourront être décidées, s'il faut accentuer les efforts pour parvenir aux objectifs. La France s'est d'ores et déjà engagée à réviser, au plus tard en 2020, ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

L'accord est nécessairement équilibré […] : différencié, juste durable, dynamique, […] et juridiquement contraignant.

Laurent Fabius, Le 12 décembre 2015

Un soutien aux nations en développement

L'accord « reconnaît la notion de justice climatique » , a déclaré Laurent Fabius. Il instaure une flexibilité et un soutien financier aux nations en développement pour soutenir l'adaptation de leurs économies. Un mécanisme de financement des pays développés est mis en place : 100 milliards de dollars par an vont appuyer les politiques climatiques des pays du Sud, à partir de 2020.
Ces 100 milliards « devront être un plancher pour l'après-2020 » , a précisé Laurent Fabius. Un nouvel objectif chiffré devra être défini au plus tard en 2025, « pour réviser la contribution financière notamment pour les pays les plus vulnérables, pour l'adaptation » , a déclaré François Hollande . « Ici, à Paris, nous avons lancé de multiples initiatives, initiatives africaines, pour apporter l'électricité à tous, une alliance a été conclue pour le développement de l'énergie solaire, pour les innovations, pour partager les technologies », a-t-il précisé.

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