"Construire ensemble le développement de la nouvelle métropole Aix-Marseille-Provence"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 29/05/2015

Manuel Valls a réuni le comité interministériel consacré à la métropole Aix-Marseille-Provence. Un comité qui s’inscrit dans une histoire : celle d’un engagement continu du Gouvernement depuis 2012. Le Premier ministre a fait le point sur 4 grandes priorités de l’action publique. Il a également signé, à l'occasion de ce déplacement, le contrat de plan État-région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

1,8, million d'habitants Ce sera la population de la métropole Aix-Marseille-Provence qui naîtra le 1er janvier 2016.

La métropole Aix-Marseille-Provence naîtra au 1er janvier 2016 . Elle regroupera 92 communes et couvrira un vaste territoire – une surface équivalente à quatre fois le Grand Paris. Elle comptera 1, 8 million d’habitants. La capitale méditerranéenne de la France disposera alors d’une capacité d’action nouvelle. Manuel Valls a confirmé que la métropole bénéficiera à sa création d’un surcroît de dotations de 50 millions d’euros.
Elle est d'ores et déjà "une métropole qui stimule, qui bouscule, qui ouvre des horizons; une métropole – magnifique porte vers l’azur – qui tire son énergie du brassage des savoirs, des cultures", a souligné Manuel Valls à l'issue du comité interministériel réuni à Marseille, le 29 mai. Mais elle est également confrontée à l’insécurité, la violence et les trafics qui empoisonnent la vie quotidienne des habitants; au chômage élevé, des jeunes en difficulté qui perdent trop souvent espoir; à la fragmentation du territoire. Le Premier ministre a souligné la nécessité d'ag ir, de "prendre les sujets à bras-le-corps pour que la deuxième ville de France (...) ait toutes les chances de son côté."

Il faut agir. Prendre les sujets à bras-le-corps pour que la deuxième ville de France, la capitale méditerranéenne de la France, ait toutes les chances de son côté. Elle le mérite ! Ses habitants le méritent.

Manuel Valls A Marseille, le 29 mai 2015

Il est donc nécessaire de continuer à construire cette métropole, autour d'un triple enjeu :
  • améliorer la qualité de vie des habitants, assurer leur sécurité, leur cohésion, répondre aux urgences sociales ;
  • respecter la force de tous les territoires et la diversité de leurs identités ;
  • renforcer l’attractivité d’Aix-Marseille-Provence.
Un pacte de sécurité et de cohésion sociale pour Marseille a été défini en novembre 2013. Trois grandes priorités avaient été fixées : l’éducation et la jeunesse ; le cadre de vie et les services publics dans les quartiers ; l’emploi et l’insertion professionnelle. Ce plan d’urgence représentait 35 millions d’euros de moyens supplémentaires , qui s’ajoutaient aux 400 millions d’euros d’engagements pour la rénovation urbaine. Les engagements de l’État ont été tenus : renforcement de l’Éducation nationale, des services de l’emploi et des effectifs de police ; soutien aux associations de proximité ; investissements pour la construction et la réhabilitation de logements ; accès au sport et à la culture...
Manuel Valls a rappelé ce 29 mai qu'il est venu à Marseille, en février dernier, pour dresser un premier bilan en matière de sécurité dans les Bouches-du-Rhône. "La stratégie volontariste, la stratégie de reconquête mise en place en 2012 porte ses fruits", a-t-il souligné.

Une mobilisation permanente pour la cohésion sociale

Ce comité interministériel s'inscrit dans la continuité de celui du 6 mars pour une "République en actes" . Dès lors, il vise à "lutter avec acharnement contre les inégalités qui fragilisent notre pacte républicain." 4 grandes priorités sont identifiées :
1 million d’euros seront consacrés aux quartiers, pour soutenir les associations, pour faciliter l’accès au sport et à la culture.
Manuel Valls a également annoncé de nouvelles mesures dans le domaine de l’éducation : 12 nouvelles classes seront ainsi créées à la rentrée 2015 pour accueillir des élèves de moins de trois ans .
Dès la rentrée 2015, 200 jeunes en service civique seront accueillis dans les établissements scolaires, ainsi que dans les services de sécurité de la métropole.
L’État prendra enfin toute sa part pour accélérer la production de logements, en accentuant la construction de logements neufs et en réhabilitant certains quartiers et centres villes dégradés. Les actions engagées par Euroméditerranée permettront ainsi de réaliser 14 000 logements sur les 15 prochaines années . Son intervention sera étendue à de nouvelles opérations, et notamment aux copropriétés dégradées de Maison Blanche, Bel Horizon, Bellevue et au quartier des Crottes. La région Paca détient le triste record des communes qui ne respectent pas leurs obligations en termes de logement social. D’ici à l’été, les préfets proposeront à toutes les communes concernées un contrat de mixité sociale pour qu’elles puissent atteindre le seuil de 25 % de logements sociaux . Si elles continuent à s’y refuser, la délivrance des permis de construire et l’exercice du droit de préemption reviendront au préfet.

Des moyens renforcés

Le Contrat de plan État-région, signé ce 29 mai à Marseille, constitue également un tournant sur le plan des moyens. L’État contribuera ainsi aux investissements de la région Paca à hauteur d’ 1,6 milliard d’euros, grâce au CPER mais aussi aux crédits du Plan Campus et au programme d’investissements d’avenir. Ces financements permettront de construire des projets structurants sur le territoire.
Près de 600 millions d'investissements seront ainsi consacrés aux transports et au port de Marseille d'ici à 2020 :
  • 290 millions d’euros pour des projets ferrés et routiers très attendus : déviations routières de Martigues Port-de-Bouc et de Miramas ; modernisation de la voie ferrée Marseille-Gardanne-Aix afin d’augmenter la fréquence des trains ; modernisation de la voie ferrée de la Côte bleue.
  • 5 millions d’euros, en plus des crédits prévus par l’État dans le contrat de plan, pour moderniser la voie ferrée Aix-Marseille.
  • 300 millions, dans le cadre du CPER, pour le Grand Port Maritime de Marseille, afin d'attirer davantage de trafic et donc de créer des emplois.
Manuel Valls est enfin revenu sur la situation de la SNCM, sur le sort de laquelle le tribunal de commerce de Marseille doit statuer le 10 juin. Il a estimé qu'une solution est "possible" et "peut-être même - je suis prudent - à portée de main". "L'objectif constant du Gouvernement, dans le dialogue avec l'ensemble des parties, c'est d'assurer la continuité d'une desserte de la Corse et de préserver un maximum d'emplois" , a-t-il précisé.

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