Compte rendu du Conseil des ministres du 07 décembre 2022
Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.
Publié 07/12/2022
Compte rendu du Conseil des ministres du 07 décembre 2022
Olivier VÉRAN
Mesdames et Messieurs, bonjour.
Je vais rentrer directement
dans le vif du sujet avec l’ensemble des textes qui ont été abordés au Conseil
des ministres de ce jour.
Tout d'abord, le ministre de l'Economie, des Finances, de la Souveraineté industrielle et numérique a présenté un projet de loi qui ratifie l'ordonnance du mois de septembre. Je vous l'avais présentée. Elle étendait d'un an la période transitoire prévue par le règlement européen dans le cadre de l'harmonisation en matière de financement participatif.
Ce
texte, il est important parce qu'il concerne un secteur qui représente un
volume de financement d'un milliard d'euros par an et c'est un nouveau statut
qui tend à faciliter le recours au financement participatif et à gommer un peu
plus les frontières entre les acteurs européens.
Nous allons donc jusqu'au bout
du processus en ratifiant cette ordonnance, comme le prévoyait la loi.
Ensuite,
le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer a présenté une ordonnance qui étend
aux collectivités relevant de l'article 74 de la Constitution ainsi qu'à la
Nouvelle-Calédonie des dispositions de la loi dite 3DS qui est une loi qui
avait pris un certain nombre de mesures applicables aux territoires
d'outre-mer.
Dans le même temps, elle avait fait le choix d'habiliter le
Gouvernement à prendre par ordonnance d'autres dispositions pertinentes et
utiles pour l'organisation des territoires ultramarins. C'est tout l'esprit du
texte qui a été présenté ce jour avec certaines évolutions en Polynésie
française, à Wallis et Futuna, en Nouvelle-Calédonie, il est prévu de modifier
le code de la route pour étendre la possibilité aux collectivités citées
d'installer des radars automatiques ou encore en Polynésie française et en
Nouvelle-Calédonie, les règles de la participation citoyenne sont assouplies
pour permettre notamment de déclencher plus facilement une mission
d'information et d'évaluation d'un service public communal.
La ministre de
l'Europe et des Affaires étrangères a présenté ensuite un projet de loi qui
amende une convention qui s'appelle la convention d’Espoo qui a été signée le
25 février 1991, ça ne nous rajeunit pas, et qui porte sur l'évaluation de
l'impact transfrontalier sur l'environnement de certaines activités.
Je pense ici à de grands équipements de type autoroutier ou encore des barrages.
Cette
convention, elle a été conclue entre plusieurs pays européens. Elle est déjà
ratifiée en France et dans ce cadre, les Etats parties doivent notifier les
projets majeurs qui pourraient avoir un impact notable sur l'environnement sur
un territoire voisin. Dans le contexte de prise de conscience environnementale
renforcée, on saisit l'importance et la portée d'un tel texte entre partenaires
européens.
Il y a eu donc deux textes qui ont été abordés dans le cadre de
cette convention avec le premier qui vise à intégrer les ONG dans les
consultations en cas de risque environnemental.
Le second, il acte l'ouverture de la convention à des Etats non européens. Ensuite, le garde des Sceaux a présenté une ordonnance relative au casier judiciaire national automatisé. C'est une ordonnance qui vient transposer et permettre l'application du droit européen. Cette ordonnance va permettre notamment l'enregistrement dans le casier judiciaire automatisé des empreintes digitales des personnes condamnées. Et c'est un système qui permettra l'échange d'informations sur les condamnations pénales sur le territoire de l'Union européenne pour des ressortissants européens, mais aussi, et c'est la nouveauté, pour les ressortissants d'Etats tiers ainsi que les apatrides.
Enfin, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et la secrétaire d'État chargée de l'Écologie ont présenté une communication relative à ce qui va avoir lieu à Montréal dans quelques jours, c'est la COP 15 consacrée à la biodiversité. Cette COP, elle est sous présidence chinoise et elle se tient donc à Montréal jusqu'au 19 décembre.
Elle doit venir fixer le cadre
stratégique mondial pour la biodiversité pour la période 2020-2030. Oui, 2020
parce qu’elle a été retardée en raison du Covid de deux. Il est aujourd’hui
trop tard pour l’inertie et les engagements non respectés, il faut passer à
l’action, vite, en matière de biodiversité alors qu’on estime qu’un million par
exemple, d’espèce animale ou végétale sont en risque de disparition. Dans ce
cadre, la France, aux côtés de l'Union européenne, va porter des objectifs
fondamentaux urgents, parmi lesquels ce qu'on appelle le 30-30-30, c'est-à-dire
la protection de 30 % des terres et de 30 % des mers à l'horizon 2030.
La
France doit aussi porter la suppression des subventions néfastes pour la
biodiversité ou encore un suivi robuste et scrupuleux des objectifs avec des
indicateurs communs. Nous aurons bien sûr l'occasion de revenir sur le futur
cadre décennal qui sera adopté. Et d'ici là, nous ferons en sorte qu'il soit à
la hauteur des enjeux.
Je vous remercie et je prends vos questions.
Mathieu COACHE
Bonjour, Mathieu COACHE, BFMTV. Est-ce qu'il a été question d'énergie pendant ce Conseil des ministres ? Et notamment, est-ce que le Président est revenu sur la communication de ces derniers jours un peu anxiogène qu'il a semblé ne pas approuver hier depuis Tirana ? Merci.
Olivier VÉRAN
Il a été évidemment question de cet enjeu de l'énergie avec une constante que je rappelle, nous ne sommes pas en train d'annoncer aux Français qu'il y aura des coupures d'électricité cet hiver. Parce que parfois, à lire les journaux ou à écouter les chaînes de télévision, on a le sentiment qu'il y aurait quelque chose d'inéluctable avec des coupures qui interviendraient cet hiver.
Mathieu COACHE
À lire aussi les documents qui sont distribués par le Gouvernement et qui font état de ces coupures, ça ne peut pas être que les journalistes, pardon.
Olivier VÉRAN
Je vais venir très concrètement. Le rôle du Gouvernement, le
rôle des pouvoirs publics, le rôle des administrations, le rôle des préfets,
c'est de parer toujours à toute éventualité, c'est d'être constamment dans
l'anticipation des risques potentiels. Et la grande différence entre un risque
et une crise, par exemple, c'est qu'il n'y a pas forcément de conversion entre
un risque et une crise, et heureusement.
Si l'État n'était pas en mesure de se
préparer face à toute éventualité, on le lui reprocherait et c'est normal.
Mais
ça ne veut pas dire du tout que nous annonçons aux Français qu'il y aurait des
coupures de courant pour cet hiver. Et donc vraiment, je souhaite que chacun
garde cela à l'esprit. C'était le sens de la communication la semaine dernière.
Par ailleurs, ce qui nous guide, c'est plusieurs principes. Le principe numéro
un, le principe sur lequel, me semble-t-il, on doit consacrer toute notre
attention et toute notre énergie, c'est le principe de sobriété. Ce sont les
éco-gestes que nous pouvons réaliser au quotidien, sans même attendre
d'ailleurs qu'on soit tant en situation de tension potentielle sur
l'approvisionnement ou la consommation d'énergie.
Ce sont ces petits efforts du quotidien qui sont de toute façon bons pour la planète, bons pour la facture et en l'occurrence bons pour avoir un hiver le plus serein possible. Ces éco-gestes — et les enquêtes le montrent — les Français se les approprient de plus en plus. Ils sont déjà un grand nombre à les appliquer au quotidien et nous insistons sur ce point, c'est-à-dire la sobriété.
Le deuxième point, c'est la responsabilité que chacun des acteurs qui est amené à intervenir dans le domaine puisse agir en anticipation, en réaction autant qu'il le faut. Je pense notamment aux entreprises qui ont montré, déjà qu'elles étaient réceptives aux messages gouvernementaux en réduisant la voilure sur la consommation énergétique.
Il y a aussi le principe d'efficacité, c'est-à-dire qu'il faut que
nous soyons efficaces — et ça, c'est aussi le rôle de l'État — dans les
approvisionnements en gaz, en électricité. Et vous le savez, nous avons rempli
les cuves de gaz, nous avons des partenariats européens et nous agissons pour
que l'ensemble des centrales nucléaires puissent retrouver une activité normale
le plus vite possible.
Et le dernier principe, il est fondamental, c'est le
principe d'unité. Et les Français ont toujours montré qu'ils étaient
solidaires, citoyens dans leurs comportements. Eh bien, c'est à ce même
principe d'unité que nous faisons appel et avec ces situations-là, nous passerons
en hiver dans de bonnes conditions.
J'entends parfaitement les interrogations et les peurs que peut soulever le simple fait d’aborder l'idée qu'il puisse y avoir un mois de janvier très froid, potentiellement, on n'en sait rien encore d'ailleurs. Mais je le dis, il ne faut pas se concentrer sur la peur. Il faut se concentrer sur les voies et moyens avec lesquels nous pouvons, chacun entre nous, agir : l'État, les administrations, les entreprises et les Français.
Simon LE BARON
Bonjour Monsieur le ministre, Simon LE BARON de France Inter. Vous parliez de sobriété. La Première ministre a annoncé une nouvelle aide de 100 euros, une aide carburant pour à peu près la moitié des ménages. Dans le même temps, le Pass, l'abonnement mensuel pour les transports en commun en Île-de-France va augmenter de 12 %. Au-delà de la légitimité sans doute de ces aides en termes de pouvoir d'achat, de ces aides carburant, est-ce qu'il y a une contradiction par rapport à vos objectifs environnementaux ?
Olivier VÉRAN
Dans un cas de figure, c'est l'Etat qui décide d'apporter une subvention aux foyers français qui peuvent être les plus en difficulté en raison du prix du carburant. Je rappelle que cette aide de 100 euros qui sera simple, qui bénéficiera environ à 10 millions de Français, ils pourront y accéder en se connectant sur internet, en donnant leur plaque d'immatriculation, leur revenu fiscal de référence, ils sauront s'ils y ont droit, 100 euros par Français donc par véhicule, ce qui représente l'équivalent d'une ristourne à peu près de 10 centimes par litre pour quelqu'un qui roulerait quelque 12 000 kilomètres par an. Nous le faisons parce que nous continuons de soutenir le pouvoir d'achat des Français, notamment des Français qui travaillent et qui ont besoin de leur voiture au quotidien pour travailler. Dans le deuxième cas de figure, vous avez là une décision prise par la région Île-de-France, et non pas par l'Etat, qui consiste à augmenter le prix des du pass Navigo pour les Franciliens qui prennent les transports en commun. Ce n'est pas une décision, encore une fois, du Gouvernement. Vous voyez quand le Gouvernement est en mesure de prendre des décisions, il prend des décisions pour diminuer l'impact de l'inflation. Là, manifestement, ce n'est pas ce type de décision qui a été pris par la Région.
Simon LE BARON
Selon la Région, si l’Etat l’aidait plus, il n'aurait pas augmenté le coût des transports.
Olivier VÉRAN
Les régions sont des collectivités dotées d'un budget propre et qu'ils utilisent avec des choix politiques qui sont opérés par les équipes qui dirigent les régions. Je note que certaines régions sont en train d'expérimenter les transports gratuits, les trains gratuits par exemple, certains week-ends. Donc ça veut dire que gouverner, c'est choisir. Après, il ne revient pas que le porte-parole du Gouvernement d'entrer plus dans le commentaire des décisions prises par tel ou tel président de région. Mais ce n'est en aucun cas une décision gouvernementale.
Simon LE BARON
Merci.
Thomas DESPREZ
Bonjour, Thomas DESPREZ à RTL. Je reviens sur la question de l'énergie. Il y a quelques mois, le Gouvernement convoquait un conseil de défense consacré à la crise de l'énergie, organisait une conférence de presse pour expliquer aux Français qu'il fallait être sobre, sinon il y aurait des coupures. Maintenant, on explique qu'il y aura peut-être des coupures, en tout cas qu'on s'y prépare. Est-ce que finalement, l'agacement du Président n'a pas en partie été provoqué par le Gouvernement ?
Olivier VÉRAN
Je veux bien répéter les choses.
Vous avez un premier signal
d'alerte qui est donné cet été sur le fait qu'il y a des centrales nucléaires
qui ne fonctionnent pas dans les meilleures conditions et que nous avons dû
mettre à l'arrêt un certain nombre de réacteurs, que EDF a dû faire ce choix.
Sur le fait que l'approvisionnement en gaz russe dans les conditions que chacun
connaît, de guerre en Ukraine, va manquer à certains pays européens pour
produire de l'électricité. Et donc, une première alerte a été donnée sur le fait
que les conditions énergétiques hivernales ne seraient peut-être pas tout à
fait les mêmes que celles que nous avions connues les hivers précédents.
De là découle un plan d'anticipation, d'intervention et d'action gouvernementale pour parer à toute éventualité. S’y associe une communication grand public qui a pour objectif de promouvoir la sobriété énergétique. Est-ce que nous avons eu une communication qui a été efficace en la matière ? Je note qu’on est plutôt sur une trajectoire une fois qu’on a corrigé l’effet de température de -6, -7 %, je crois, de consommation énergétique par rapport aux années habituelles avec un effort qui porte sur les entreprises mais qui porte aussi sur les ménages français. Et donc, ce message, il a été entendu et nous permet aujourd’hui d’être sur une trajectoire plus vertueuse, plus vertueuse, je le rappelle pour l’hiver, plus vertueuse pour le pouvoir d’achat des ménages et plus vertueuse pour la planète.
Ce que nous ne voulons pas, c’est qu’il y ait à
partir de ces messages qui sont essentiels, il y ait le point de départ d’une
espèce de peur collective qui panique les gens et qui donne le sentiment que la
France serait en pénurie d’électricité et d’énergie etc.,etc. parce que ce
n’est pas ce que nous disons. Et nous disons que nous sommes capables de faire
face à toute situation. Et donc, on a vu effectivement un certain nombre
d’intervenants dans différents médias parler dans une espèce de films
d’anticipations de ce qui pouvait arriver dans telle ou telle situation. Je ne
crois pas que ce soit effectivement la bonne manière de communiquer.
La bonne communication c’est de communiquer sur la sobriété, sur les gestes du quotidien. C’est expliquer aux Français sans interférer avec leur quotidien, sans rentrer dans leur salon, sans être trop intrusif mais c’est expliquer très simplement que si certains jours, c’est tendu sur l'électricité, eh bien, si on peut décaler de 3 quart d’heures, une heure l’allumage d’une plaque de cuisson si on peut décaler ou programmer la machine à laver pour qu’elle soit un peu plus tard dans la journée etc. Ça passe et ça suffit et ça suffit. C’est vraiment ça qu'on appelle « les éco-gestes » et ces gestes citoyens dans cette période particulière.
Francesco FONTEMAGGI
Bonjour. Francesco Fontemaggi de l’AFP. Est-ce que sur ce sujet, le Président, il a un message spécifique à l'égard des ministres en termes de communication, plus rassurantes, moins anxiogènes, comme il l'a fait hier à l'adresse de toutes les autorités à Tirana, est-ce qu'il a eues, il a répété ce message et avec quels termes ?
Olivier VÉRAN
Le Président a abordé les 4 principes que j'ai édictés tout à l'heure que j'ai rappelé tout à l'heure le principe de responsabilité, d'efficacité, d'unité. Et le dernier m’échappe, je vous l’ai dit tout à l’heure, sobriété qui est quand même le premier principe d'ailleurs. Voilà !
Elisabeth PINEAU
Bonjour. ELISABETH PINEAU de l'agence Reuters. Il y a eu le débat sur l'immigration hier à l'Assemblée nationale. Au regard de ce débat et ce qui s'est dit, est-ce que vous pensez qu'un consensus pourrait survenir in fine et avec quels alliés ?
Olivier VÉRAN
Je considère qu'il y a toujours la voie d'un consensus. Vous le savez, c'est la marque de fabrique de ce Gouvernement, notamment depuis le, depuis les dernières élections législatives, avec une situation de majorité relative qui fait que nous sommes en permanence à la recherche d'alliés. Alors, hier il y a eu plusieurs interventions très intéressantes. Il ne me revient pas comme porte-parole du Gouvernement de commenter ou critiquer l'intervention de groupes parlementaires. On a vu certaines postures chez les extrêmes, on s'y attendait, mais on a vu aussi un esprit d'ouverture parmi les partis républicains et nous souhaitons pouvoir travailler dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, en vue de faire adopter cette loi importante, importante pour mieux réguler l'immigration, pour mieux intégrer celles et ceux qui ont vocation à rester sur le territoire national.
Elisabeth PINEAU
Alors hier, Reuters a publié une enquête qui revient sur les amendes dressées par la police, jugées discriminatoires pour certains acteurs avec des personnes verbalisées à tort, à distance, à répétition. Et dans la loi LOPMI, le Gouvernement entend élargir encore le champ des amendes forfaitaires délictuelles et donc les risques d'abus, selon les détracteurs. Qu'avez-vous à leur répondre ?
Olivier VÉRAN
Qu’en fait, en France, il n'existe pas de fichier ethnique. Donc, nous regarderons cette enquête publiée par Reuters. Mais il n'y a pas de fichiers en fait, donc il n'y a pas de document dans lequel vous pouvez montrer qu'en fonction de votre origine ou de votre… Vous auriez telle ou telle amende qui serait donnée. Donc je suis plutôt surpris mais on regardera cette enquête.
Mathieu COACHE
Rebonjour ! Une question sur l’épidémie de Covid, d’abord sur les vaccins, est-ce qu’il est envisagé d’ouvrir la dose de rappel à plus de monde que les plus de 60 ans et les publics prioritaires aujourd’hui ? Est-ce que vous pouvez rappeler d’ailleurs les règles de qui a le droit de se faire vacciner aujourd’hui ? Et puis sur les masques, le ministre de la Santé a dit que sa main ne tremblerait pas s’il fallait les rendre obligatoires dans les transports. Est-ce que là aussi, vous commencez à y penser ? Est-ce que c'est une possibilité pour les jours qui viennent avant les Fêtes ?
Olivier VÉRAN
Je rappelle bien volontiers les indications de rappel vaccinal, tous les Français âgés de 60 ans et plus, tous les Français porteurs de maladies chroniques ou de fragilité les exposant à des risques de forme grave. Et par extension, tous les Français qui peuvent être en contact proche avec les français que je viens de citer et de lister. La vaccination de rappel est en train d'augmenter. Donc, il y a cette espèce de mouvement de prise de conscience alors que nous connaissons une probable nouvelle vague de Covid 19 et donc il faut... nous invitons évidemment tous les Français qui le peuvent à se faire vacciner sans délai. Quant au port du masque, vous savez que nous sommes sur le principe de responsabilité dans le port du masque, c'est-à-dire que quand je suis dans les transports en commun ou dans des lieux clos avec beaucoup de gens, quand je suis fragile ou en contact des personnes fragiles, je porte le masque.
Mathieu COACHE
Juste sur la vaccination, est-ce qu'on peut dire du coup que tous les Français peuvent se faire vacciner parce que être en contact avec quelqu'un de 60 ans, il suffit de prendre le métro. Et puis voilà, on est en contact. Donc, est-ce que c'est ouvert à tout le monde ?
Olivier VÉRAN
C’est plutôt un contact rapproché. Dans le métro, on invite plutôt les Français à porter un masque. Mais maintenant, si quelqu'un estime qu'il va être en contact, par exemple pendant la période de Noël, avec une personne fragile, parce que âgé, qu’il va passer quelques jours avec et qu’il souhaite se vacciner pour se protéger, il peut le faire valoir pour bénéficier d'un rappel de vaccins. En priorité les personnes fragiles et les personnes qui sont en contact avec les personnes fragiles.
Mathieu COACHE
Et il y a des doses pour tout le monde ?
Olivier VÉRAN
Oui. Oui, ça, c’est…
Paul LARROUTUROU
Bonjour Monsieur le porte-parole du Gouvernement Paul LARROUTUROU, LCI. Une question internationale assez grave, il y a quelques jours, il y a deux semaines, dans une indifférence relative mes confrères de France 24, des observateurs, ont publié ces 13 douilles, ces 13 cartouches françaises de la marque (inaudible) qui ont été ramassées sur des endroits où ont été grièvement blessées, réprimés les manifestants en Iran. Donc a priori, l'enquête (inaudible) n’a pas voulu nous répondre. Mais ce qui est intéressant, c'est que ce sont juste des douilles qui, à priori, auraient transité par la Turquie et donc ensuite auraient violé l'embargo, je vous rappelle qu’il y a un embargo depuis 2011. Selon Amnesty, il y a 20 personnes au moins qui seraient mortes à cause des fusils à pompe, ce sont des balles de chasse pour fusils à pompe. Donc, comment réagit le Gouvernement au fait qu’a priori, encore une fois, on nous a répondu, mais il y a des photos qui en attestent. C’est en Italie, puisque c'est une marque franco-italienne en Italie, il y a également une polémique et une commission d'enquête qui est en cours. Que pense le Gouvernement du fait que normalement, a priori, d'après les premières estimations de ces photos qui sont plausibles, il est très probable que malgré l'embargo, il y ait des balles françaises qui soient utilisées pour la répression des Iraniens ?
Olivier VÉRAN
Honnêtement, je me vois mal réagir à votre question. Je comprends que vous la posiez. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles je ne peux pas réagir ici. D'abord, je ne peux pas réagir comme porte-parole du Gouvernement sur la base d’a priori, de probable ou de photos. Vous comprendrez les raisons pour lesquelles… ce que vous avez pu et puis, ce sont des questions qui relèvent plutôt de la diplomatie, vous savez que ce n'est pas l'objet du point presse de sortie du Conseil des ministres.
Paul LARROUTUROU
Le Président aurait pu être alerté.
Olivier VÉRAN
(Inaudible) une très large réponse. Autant là, je vous avoue volontiers…
Paul LARROUTUROU
Le Président a parlé de l'Iran. Il aurait pu être alerté en deux semaines.
Olivier VÉRAN
Il n'a pas été question de ce sujet là en Conseil des ministres. Voilà je vous le dis. S'il y a des éléments, on vous les donnera sans aucune difficulté.
Paul LARROUTUROU
Je vous remercie.
Olivier VÉRAN
Merci à tous !
Projets de loi
Ordonnances
Communication
- L'ambition du cadre : l'adoption d'objectifs et cibles clairs autant que possible quantifiés pour la conservation, la réduction du taux d'extinction des espèces menacées dès 2030, la réduction des pollutions et la restauration de milieux terrestres et marins.
- Les moyens de mise en oeuvre du cadre : la mobilisation de contributions financières de toutes sources et l'intégration transversale de la biodiversité dans toutes les politiques et tous les secteurs.
- La redevabilité : l’adoption d'un mécanisme de mise en oeuvre robuste et inclusif garantira la responsabilité des Parties.
Nomination(s)
- M. Patrice LATRON, préfet, est nommé préfet d’Indre-et-Loire.
- Mme Cécile RAQUIN, maître des requêtes au Conseil d’Etat, est nommée directrice générale des collectivités locales, à compter du 19 décembre 2022.
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