L'action contre le réchauffement climatique, grande cause nationale en 2015

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 28/11/2014

En clôture de la 3ème Conférence environnementale du quinquennat, Manuel Valls a déclaré l'action contre le dérèglement climatique grande cause nationale 2015. Placée sous le signe de la Conférence Paris Climat 2015, il s'agira en effet d'une année particulière pour la France.

Voilà des dizaines d’années que l’on clame, que l’on crie, l’urgence. Nous avons donc dépassé l’urgence et sommes plus que jamais au carrefour de nos responsabilités. Les scientifiques du GIEC l’ont démontré il y a quelques jours : le réchauffement du système climatique est incontestable. Et il est sans précédent.

Manuel Valls, Premier ministre, 28 novembre 2014

Àl'occasion de son discours de clôture de la Conférence environnementale, « devenue un temps fort du débat environnemental dans notre pays » , le Premier ministre a déclaré l'action contre les dérèglements climatiques grande cause nationale en 2015 .
L'année 2015 sera en effet une année particulière, « une année qui compte » et le Premier ministre entend ainsi soutenir toutes les initiatives de la société civile. La France, en accueillant en décembre la conférence sur le climat, « portera une grande responsabilité : faire prendre conscience au monde entier qu’il faut agir ensemble contre le dérèglement climatique. »
Pour limiter les émissions de carbone à l'échelle mondiale, il faut que le carbone ait un prix, a ajouté Manuel Valls. Sur ce dossier la France est déterminée à trouver tous les compromis possibles. La France entend aussi peser pour en mettre fin au soutien public aux exportations de centrales à charbon.
En matière de transition énergétique, la crédibilité du Gouvernement repose d'abord sur sa propre exemplarité, a fait valoir le Premier ministre. Aussi, pour que l'Etat fasse ses preuves, un plan d'action baptisé « Administration exemplaire » sera présenté en début d'année, et mettra en place des avancées concrètes. Favoriser les produits de l'agro-écologie dans les restaurants collectifs, et d'abord ceux dont l'Etat a la charge sera une de ces mesures exemplaires.

Réunir écologie et économie

Le Premier ministre est par ailleurs revenu sur trois grandes priorités du Gouvernement pour l'année à venir.
  1. D'abord la stratégie énergétique. L’objectif est clair : diversifier notre bouquet électrique et diminuer nos consommations. Pour cela, nous devons développer massivement les énergies renouvelables et réduire la part des énergies fossiles. En la matière « la France a une chance : avoir un parc électronucléaire performant. (...) Il ne s’agit pas d’opposer les énergies renouvelables et le nucléaire. Nous voulons, au contraire, les concilier avec les réseaux intelligents. » Le Premier ministre a rappelé les objectifs ambitieux 2025-2030 pour rééquilibrer le bouquet énergétique fixés dans le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte. « Le système électrique évolue dans le temps long. Il faut donc anticiper avec des programmations pluriannuelles de l’énergie. Il s’agit de donner à chaque filière (éolien, photovoltaïque, méthanisation, …) des objectifs clairs, stables. C’est le seul moyen de développer ces filières. »

    Dans le même temps le Gouvernement accompagne les ménages, les entreprises et les collectivités pour qu’elles réduisent leur consommation. D’abord, avec la rénovation énergétique des logements. « Nous l’encourageons avec le crédit d’impôt sur les travaux de rénovation. Ensuite, en proposant des prêts avantageux aux entreprises et aux collectivités pour qu’elles réalisent les investissements nécessaires, qui permettront à terme des économies. »
  2. Transports et qualité de l'air : La question des gaz à effet de serre, c’est aussi, bien évidemment, celle des transports. Ils représentent, en France, plus du quart des émissions. A l'heure où certaines études alarment sur la pollution de nos grandes villes aux particules fines, Manuel Valls a dit avec force qu'avoir trop longtemps privilégié en France le moteur diesel fut une erreur. « Il faut progressivement revenir dessus, avec intelligence et pragmatisme. Notre fiscalité doit continuer à être orientée pour entraîner les choix écologiques de nos concitoyens ».  La réduction de l’écart de taxation entre l’essence et le gazole prévue par le projet de loi de finances pour 2015 y contribuera.

    « Il faut avancer collectivement. Et d’abord au niveau local » a indiqué le Premier ministre. Aussi le Gouvernement mettra en place, en 2015, un système d’identification des véhicules en fonction de leurs émissions polluantes. « Ce système aidera les collectivités à développer des politiques favorisant les véhicules les plus propres ».  Le Gouvernement fera également un effort financier pour accompagner les particuliers : une prime à la conversion des vieux diesels sera instaurée dans les zones soumises à un plan de protection de l’atmosphère. Et le bonus pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables sera préservé jusqu’à la fin du quinquennat. Des bornes électriques seront d’ailleurs déployées sur le territoire. Enfin Manuel Valls a annoncé le lancement imminent du 3ème appel à projets de transports en commun en site propre. « Je sais à quel point cela est attendu. J’ai veillé à ce que le niveau des investissements de l’Etat dans les transports soit maintenu à un très haut niveau, et rejoigne donc l’effort des collectivités locales. »

     
  3. La biodiversité : La protection de nos paysages, la préservation des espèces vivantes constitue la 3ème priorité de l'année à venir. Un projet de loi sur la biodiversité sera examiné à l’Assemblée nationale ce printemps et Ségolène Royal d’ores-et-déjà lancé la préfiguration de la nouvelle Agence française de la biodiversité, afin qu’elle puisse être opérationnelle au plus tôt, dès le vote de la loi.

L’État est au rendez-vous, pour les transports, pour les grands projets structurants avec la nouvelle génération des contrats de plan État-Région. Ces CPER, ce sont près de 7 milliards d’euros que l’État consacre aux projets de mobilité, dont les deux tiers pour les modes ferroviaire et fluvial. J’ai voulu cet effort colossal, car il est primordial.

Manuel Valls, 28 novembre 2014

Dès la semaine prochaine les ministères se saisiront des projets de feuilles de route, élaborés par les participants de la Conférence environnementale, que ce soit sur la mobilité durable, sur la santé et l’environnement, comme sur la mobilisation contre le dérèglement climatique. « Je veillerai à ce que l’ensemble de vos travaux soient exploités » a précisé Manuel Valls qui réunira ensuite au mois de janvier l’ensemble du Gouvernement pour un comité interministériel pour le développement durable. Ce rendez-vous permettra d'adopter les objectifs pour 2015 qui sera ensuite présentée à l'occasion d’un Conseil national de la transition écologique exceptionnel.

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