Décès d'Elie Buzyn

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 23/05/2022

Elie Buzyn avait traversé l’horreur et dédié sa vie à ce qu’elle ne se reproduise pas. Il s’est éteint ce lundi 23 mai à l’âge de 93 ans.
Né à Lodz en 1929 et arraché à l’enfance par la barbarie, Elie Buzyn n’avait que 11 ans lorsque son frère, Avram, a été exécuté sous ses yeux. Parqué dans le ghetto, il grandit entre la violence et la haine. Arrêté en 1944 avec ses parents et sa sœur, il est déporté dans le camp de concentration d’Auschwitz, contraint aux travaux forcés et blessé par la marche de la mort. Mû par une force d’âme qui ne le quittera jamais, il survit et guérit.
Français de cœur et d’adoption, il s’installe définitivement en France pour y réaliser ses études de médecine. Pendant des décennies, Elie Buzyn s’est muré dans le silence avant de décider d’en briser la chappe et de transmettre, inlassablement, la mémoire de la Shoah.
Témoin parmi les témoins, il a tenu à s’adresser, avec justesse et gravité, à notre jeunesse et a donné un nom et un sens au mot mémoire.
Si Elie Buzyn nous a quittés, son témoignage reste dans le cœur et les esprits de milliers de jeunes, à qui il a appris que notre liberté était fragile et que non loin de la haine se tenait toujours la barbarie. 
Avec émotion, Elisabeth Borne, Première ministre, salue sa vie et son combat, et adresse ses condoléances à sa famille et à ses proches.

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