
Attentat de Nice : Juliette Méadel fait le point sur l’indemnisation des victimes
Face aux inquiétudes exprimées quant aux délais d’indemnisation, Juliette Méadel, secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes, a réaffirmé que l’État met tout en œuvre pour accompagner les victimes.
Le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI) a ouvert plus de 2 000 dossiers d’indemnisation à la suite de l’attentat de Nice.
Pour répondre à cette demande exceptionnelle, des moyens humains supplémentaires ont été mobilisés : le « pôle terrorisme » du FGTI compte désormais 20 juristes spécialisés, contre 10 auparavant.
À ce jour :
- 88% des ayants droit des victimes décédées et 94% des victimes blessées de la liste unique des victimes ont reçu une ou plusieurs provisions ;
- 10% des personnes choquées ont reçu une première provision (soit 125 dossiers sur les 1193 déposés) ;
- 8,5 millions d’euros ont d’ores et déjà été versés aux victimes pour l’indemnisation de leur préjudice.
Comment fonctionne le FGTI
Avant de verser une indemnisation, le FGTI instruit chaque dossier à partir des éléments permettant d’établir l’exposition au danger au moment de l’attentat. Le dépôt de plainte étant l’un de ces éléments, toute personne qui s’estime victime de l’attentat peut être reçue à l’antenne de la police judiciaire la plus proche de son lieu de vie.
À Nice, sept fonctionnaires se consacrent pleinement à cette tâche. Une quarantaine de plaintes sont ainsi enregistrées chaque semaine. Il faut compter dix à quinze jours de délai entre la prise de rendez-vous et le dépôt de plainte effectif.
L’accompagnement psychologique
En parallèle de l’indemnisation financière, des mesures fortes ont été prises afin que l’ensemble des victimes soient accompagnées psychologiquement (consultations gratuites auprès d’un psychologue ou d’un psychiatre dans les services hospitaliers publics sans avance de frais, forfait de 10 séances en médecine de ville remboursées chacune à hauteur de 50 euros).
Un accompagnement psychologique, juridique, administratif et social est également proposé à tous au sein de l’Espace d’information et d’accompagnement ouvert à Nice et par l’ensemble des associations d’aide aux victimes du terrorisme.