
Armées : le Plan famille
La ministre des Armées présente demain le Plan 2018-2022 d’accompagnement des familles et d’amélioration de la vie des militaires.
À l'occasion de son déplacement sur la base aérienne d’Istres le 20 juillet 2017, le Président avait demandé à la ministre des Armées de faire d’ici l’automne « des propositions (…) pour que la vie des familles soit davantage prise en compte dans les affectations, dans les décisions du quotidien. »
C’est l’objet du Plan famille que présentera demain la ministre des Armées et qui répond à une forte attente de la part des militaires et de leurs familles, sur lesquels pèsent les obligations d’un engagement opérationnel particulièrement intense ces dernières années, mais aussi celles que crée l’obligation de mobilité (difficultés pour trouver un logement, un emploi pour le conjoint, un mode de garde ou établissement scolaire pour les enfants, etc.).
Ce plan, fruit d’une large consultation des armées, est financé par 300 millions d'euros de crédits nouveaux sur 5 ans. Il vise à mieux prendre en compte les absences opérationnelles, à mieux accompagner la mobilité et à ancrer la garnison dans la vie familiale et sociale.
Parmi les mesures présentées :
- un allongement du préavis de mutation (5 mois avant la date d’affectation dans 80% des cas), qui devra aussi indiquer sa durée prévisible ;
- une amélioration du dispositif de prise en charge des déménagements ;
- l’augmentation du parc locatif de la Défense de 660 logements d’ici à 2020 ;
- une hausse de 20% des places en crèche en 5 ans ;
- un accès aux activités en lignes gratuites dans toutes les enceintes militaires et en opérations quand cela est possible, pour permettre au militaire de rester en contact avec sa famille ;
- un renforcement du soutien moral et psychologique aux familles, pendant et après les missions opérationnelles.
Ce plan, mis en œuvre à 70 % dès 2018, « répond aux besoins d’une société moderne » et à « des problèmes extrêmement concrets de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle », indique Florence Parly dans le Journal La Croix, le 30 octobre 2017.