Préserver notre biodiversité

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 15/05/2023|Modifié 15/05/2023

La Première ministre a visité l'Observatoire de physique de l'atmosphère de La Réunion le 13 mai 2023. L'occasion pour Élisabeth Borne de se féliciter des capacités d'anticipation de cet observatoire sur le climat, unique dans l'hémisphère Sud, et de confirmer le maintien des moyens d'action contre les incendies en été.

Élisabeth Borne au Maïdo, entourée des ministres Christophe Béch et Jean-François Carenco.

Une fois qu'on a adopté ce paquet qui s'appelle le « Fit for 55 » (...), il s'agit de le mettre en œuvre, évidemment, de continuer à porter cette exigence climatique qui s'impose à nous.

Élisabeth Borne

  • Première ministre
Intervention d'Élisabeth Borne au Maïdo

La Première ministre s'est rendue au Belvédère du Maïdo

Élisabeth BORNE

Au troisème jour de ma viste, j'ai tenu, avec les ministres qui sont à mes côtés, et Christophe Béchu qui nous a rejoints, à venir sur ce site absolument époustouflant du Maïdo. Donc vous avez vu, c'est d'abord au cœur du Parc naturel qui représente, je crois, 80 % du territoire de la Réunion et qui permet de préserver cette biodiversité tout à fait exceptionnelle qu'on trouve à la Réunion. On a pu échanger sur ces enjeux de préservation de cette biodiversité, notamment avec les espèces invasives contre lesquelles il faut se battre. La préservation aussi contre le risque incendie. Et puis, on a pu voir aussi cet observatoire sur le climat qui est un équipement unique dans l'hémisphère Sud et qui nous permet d'anticiper, de prévoir aussi la façon dont le dérèglement climatique peut vraiment affecter cette partie de notre planète. Donc c’était vraiment une visite, je trouve tout à fait passionnante, et on peut être très fiers d’avoir un tel équipement scientifique qui est ici à La Réunion, qui est intégré dans tous les réseaux européens et internationaux. C’est une très grande fierté, Monsieur le ministre.

 

Christophe BÉCHU

C’est une très grande fierté : on a des équipes de Météo France absolument exceptionnelles, une centaine de collaborateurs de Météo France qui se répartissent pour l’essentiel à La Réunion et quelques-uns à Mayotte et qui fournissent à une quinzaine de pays des données sur l’évolution et la prévision du cyclone, en assurant donc un vrai rôle de prévention et d’accompagnement. Et puis, dans le même temps, comme la Première ministre vient de le dire, c’est aussi un avant-poste qui permet de mesurer une partie des conséquences du dérèglement climatique et de se préparer aussi en termes d’adaptation.

 

Journaliste

Comment peut-on faire évoluer la loi littorale pour permettre un réaménagement du massif de Maïdo et permettre des constructions dans Mafate ?

 

Élisabeth BORNE

Je ne peux pas vous le dire, là, instantanément, d’autant que ça dépend aussi du Parlement. Mais j’ai bien compris la problématique, effectivement, de ces communes qui sont en loi littorale parce qu’elles démarrent sur le littoral, mais quand on est ici, on voit bien qu’on n’est plus exactement dans les mêmes problématiques. Donc on va regarder ça avec le ministre.

 

Journaliste

Vous parlez de site époustouflant, c’est un site où il y a une grande biodiversité à La Réunion, le Maïdo, qui souvent est menacé par les incendies. Aujourd'hui, quels moyens l'État peut-il apporter à la Réunion pour ces incendies à répétition, notamment le DASH qui vient de temps en temps et qui repart ? Comment fait-on, à la Réunion, pour préserver cette biodiversité française ?

 

Élisabeth BORNE

Alors, d'abord, pour faire face à ce risque incendie, on a pu échanger avec le colonel qui dirige le SDIS [Service départemental d’incendie et de secours de La Réunion], sous la présidence du conseil départemental. Il y a des moyens qui sont exceptionnels déjà au niveau de ce service d'incendie et de secours. Et puis, comme vous l'avez dit, il y a un bombardier d'eau, un avion bombardier d'eau qui vient compléter les moyens qui sont aussi en permanence ici, notamment des hélicoptères. Moi, je n'ai aucun doute sur la nécessité que cet avion bombardier d'eau vienne cette année et les années suivantes au moment de la saison sèche, et donc il continuera à venir. Voilà, il n’y a aucun doute là-dessus.

 

Journaliste

Avec le climat qui se réchauffe, ça va peut être se répéter ?

 

Élisabeth BORNE

Ça peut effectivement s'étendre et on adaptera les moyens en conséquence. Et je voudrais rassurer les Réunionnaises et les Réunionnais qui pourraient avoir des inquiétudes sur la présence de cet avion bombardier d'eau : cette présence, elle sera là autant que nécessaire.

 

Journaliste

Les écologistes sont surpris et inquiets par les déclarations du président de la République hier, qui veut une pause dans l'application des normes  européennes sur l'écologie. Vous qui faites de ce sujet un marqueur de votre feuille de route, est-ce que vous trouvez que ces normes sont trop contraignantes et trop difficiles à appliquer ?

 

Élisabeth BORNE

Non, ce que le président de la République a dit, c'est qu'il faut arrêter de vouloir renforcer les normes. Vous savez qu'on a porté ces dernières années, sous l'impulsion de la France et du président de la République, des politiques très ambitieuses à l'échelle européenne ; c'est leGreen Deal notamment, c'est l'objectif d'atteindre la neutralité carbone en 2050. Au service de cet objectif, on a adopté toute une législation européenne qui maintenant, voilà, a été prise. Et ce que le président de la République a dit, c'est que cette législation, elle est ambitieuse, elle nous permet de tenir nos objectifs. Maintenant, il faut qu’on s'emploie à la mettre en œuvre et c'est déjà une tâche qui est très, très importante. On aura l'occasion dans les prochaines semaines de présenter la planification écologique qui porte, en France, cette ambition, et je peux vous assurer que ce seront des mesures fortes, car je pense que les écologistes, à ce moment-là, pourront être rassurés. Et je pense que les Français considéreront aussi qu'on agit beaucoup pour l'environnement.

 

Journaliste

Il n’y a pas de pause dans l'ambition climatique ?

 

Élisabeth BORNE

Il n'y a pas du tout de pause dans l'ambition climatique, simplement, une fois qu'on a adopté tout ce paquet qui s'appelle le Fit for 55, voilà, maintenant, il s'agit de le mettre en œuvre, évidemment, de continuer à porter cette exigence climatique qui s'impose à nous. Mais il n'y a plus besoin de rajouter des normes aux normes, maintenant, il faut les mettre en œuvre.

 

 

On a des équipes de Météo France absolument exceptionnelles, une centaine de collaborateurs de Météo France qui se répartissent pour l’essentiel à La Réunion et quelques-uns à Mayotte et qui fournissent à une quinzaine de pays des données sur l’évolution et la prévision du cyclone, en assurant donc un vrai rôle de prévention et d’accompagnement.

Christophe Béchu

  • Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

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