Élisabeth Borne : « La France et le Portugal partagent une volonté et des ambitions communes »

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 29/10/2022

La Première ministre était en voyage officiel au Portugal, le 29 octobre 2022, pour la clôture de la saison croisée France-Portugal 2022. Elle a rencontré son homologue, António Costa, et tous deux ont donné une conférence de presse à cette occasion, insistant sur les échanges et l'amitié entre les deux pays.

Élisabeth Borne et son homologue portugais, António Costa, en conférence de presse.

Antonio COSTA

[Intervention en portugais]

 

Élisabeth BORNE

Merci beaucoup Monsieur le premier ministre, cher Antonio COSTA, Mesdames et Messieurs.

L’année dernière, à la veille du sommet social que vous organisiez, je m’étais rendu à Porto, j’étais alors ministre du Travail. Et aujourd’hui, comme vous l’avez dit, pour mon premier déplacement en Europe en tant que Première ministre de la République Française, je suis heureuse de retrouver le Portugal, et je vous remercie Monsieur le Premier ministre, cher Antonio COSTA, pour votre invitation à Lisbonne.

Nos deux pays viennent de vivre un temps fort de leur relation. La saison croisée France-Portugal a été l’occasion de consolider encore les liens déjà très forts qui nous unissent, à travers des échanges, des expositions, des spectacles et des créations. La France et le Portugal ont montré une fois de plus, le dynamisme de leurs liens culturels et la densité de l’amitié qui nous unis. Une amitié entre des États, mais aussi une amitié entre deux peuples qui se connaissent bien, 2 millions de personnes d'origine portugaise vivent en France, et plus de 50 000 Français sont établis au Portugal. Une amitié qui s'incarne dans des coopérations, qu'elles soient économiques, culturelles, éducatives ou stratégiques. Une amitié qui se nourrit enfin par la confiance et par une lecture commune des enjeux de demain.

 Alors que la guerre que mène la Russie contre l'Ukraine menace notre modèle démocratique et affecte le quotidien de nos compatriotes, nous sommes tous deux convaincus de la nécessité de bâtir une Europe plus protectrice, plus solidaire et plus autonome. À un semestre d'écart, nos deux présidences du Conseil de l'Union européenne ont montré une grande convergence de vues sur les solutions aux défis qu'affronte l'Europe. Je pense à la lutte contre le dérèglement climatique, à la régulation des géants du numérique, aux progrès pour les droits sociaux ou encore à l'égalité entre les femmes et les hommes.

Lors de notre échange, nous avons ainsi pu partager notre ambition pour l'Europe. Nous souhaitons continuer à avancer, notamment sur la transition écologique, la gouvernance économique et l'agenda social européen. Nous avons bien sûr évoqué la guerre en Ukraine. Comme le président de la République, Emmanuel MACRON, l'avait affirmé dès le premier jour, nous sommes déterminés à poursuivre notre soutien à l'Ukraine face à l'agression illégale de la Russie, et ce soutien continuera à se faire dans toutes ces dimensions : militaires, économiques, humanitaires.

Nous croyons aussi fermement que notre force vient de notre unité entre Européens. Depuis le 24 février, cette unité ne s'est jamais démentie. Ma conviction est claire, c'est ensemble que nous parviendrons à faire face, et que nous continuerons à prendre des mesures utiles et efficaces pour aider le peuple ukrainien.

Nous avons aussi évoqué l'impact de ce conflit sur nos deux pays et sur le continent, nous partageons la nécessité de continuer à protéger nos peuples et nos économies contre l'explosion des prix de l'énergie, là encore, nous croyons que c'est en faisant bloc, et en agissant de manière coordonnée que nous parviendrons à obtenir les meilleurs résultats. Nous avons naturellement échangé sur les tensions énergétiques de l'hiver qui arrivent et sur l'accélération de la sortie de notre dépendance aux énergies fossiles.

Comme l'a évoqué le Premier ministre Antonio COSTA, nous avons naturellement parlé des interconnexions que nous allons mettre en place entre nos deux pays et y compris avec l'Espagne. Et moi, j'ai pu assurer le Premier ministre COSTA, de notre détermination à avancer sur ces sujets, notamment dans la perspective de la rencontre prévue entre Emmanuel MACRON, le Premier ministre portugais, et notre homologue espagnol. Au travers de tous ces sujets, je pense que nous sommes vraiment déterminés à favoriser les interconnexions entre nos pays, à avoir une Europe plus forte face aux crises énergétiques, et puis une Europe aussi qui va dans le sens porté par le Green Deal, donc une Europe fondée de plus en plus sur des énergies décarbonées. Nous avons également échangé sur un sujet qui compte pour nos deux pays : la refondation du partenariat entre l'Europe et l'Afrique. Donc Mesdames et Messieurs, Monsieur le premier ministre, tout à l'heure, j’aurais l'occasion d'échanger avec des jeunes de nos pays sur leurs préoccupations et leurs aspirations pour l'avenir.

Et je pourrais leur dire que face aux défis qui nous attendent, la France et le Portugal partagent une volonté et des ambitions communes. Nous sommes deux nations amies, deux nations européennes, et nous sommes déterminés à tirer ensemble le meilleur des grandes transitions qui nous attendent. Merci encore, cher Antonio.

Merci pour votre invitation et merci à tous.

 

Antonio COSTA

Merci Élisabeth.

 

Marie-Line DARCY

Bonjour. Bondia. Marie-Line DARCY, Radio France. Le Premier ministre portugais, Monsieur Antonio COSTA, a récemment évoqué la taxation des superprofits des entreprises de distribution alimentaire, c’est-à-dire au-delà des pertes des superprofits sur les entreprises énergétiques, alors je ne parle pas des superprofits des dividendes. En France, le débat sur le partage des richesses revient, y compris dans votre majorité. Allez-vous annoncer d'autres initiatives, et le Portugal peut-il vous inspirer ? Merci.

 

Élisabeth BORNE

Alors, comme vous le savez, il y a un dispositif européen que nous sommes en train d'inscrire dans la loi de finances pour 2023, qui permet de capter les surprofits réalisés dans le secteur énergétique du fait des prix extrêmement élevés de l'énergie. Et donc ce dispositif, nous le mettons en place, et c'est lui qui va largement financer…

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