"Nous refusons l'austérité mais nous faisons des choix, sérieux, pour préparer l'avenir"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 11/09/2014

Manuel Valls s'est exprimé face à la presse après avoir réuni les ministres et secrétaires d'État pour préparer la déclaration de politique générale qu'il prononcera mardi 16 septembre devant l'Assemblée nationale mais aussi le programme de travail du Gouvernement pour les mois à venir.

Vidéo dailymotion intitulée '"Nous refusons l'austérité mais nous faisons des choix, sérieux, pour préparer l'avenir"'

Le Premier ministre s'est exprimé devant la presse à l'issue de la réunion gouvernementale à l'Hôtel Matignon. Réunion qui visait à préparer le discours de politique générale qu'il prononcera mardi 16 septembre devant l'Assemblée nationale mais aussi le travail des mois qui viennent.

"Les Français ont besoin de mieux comprendre le sens de notre politique et de mieux comprendre aussi ce que nous allons faire dans les mois qui viennent", a déclaré le Premier ministre à l'issue de la réunion des ministres et des secrétaires d'Etat jeudi 11 septembre. "Je veux parler à ces Français, à ces Français qui souffrent, je veux leur rappeler aussi les efforts que nous faisons, l’effort collectif qui est le nôtre, mais pour préparer l’avenir, pour eux, pour leurs enfants", a-t-il expliqué.
Manuel Valls a ainsi annoncé qu'il prononcera mardi 16 septembre "un discours de rassemblement, un discours de confiance, mais aussi, pardon de le dire dans ce moment-là, d’optimisme, dans les capacités qui sont les nôtres, la fierté d’être français".

Nous avons des entreprises, une capacité d’exportation, d’innovation, il y a un "France bashing" qui est honnêtement insupportable.

Manuel Valls s'est dit "marqué et choqué bien sûr par les événements qui, au fond, tirent le débat public vers le bas", mais il déplore un "France bashing" devenu "insupportable". "La France, je ne cesse de le répéter, est un très grand pays", a-t-il déclaré devant la presse. Le pays "compte sur le plan économique, nous sommes la cinquième puissance économique mondiale, la deuxième en Europe".
Pour autant, il faut "être lucide sur nos difficultés", "celles que la France et surtout les Français éprouvent, ceux qui sont au chômage, ceux qui sont dans la précarité, ceux qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois, qui n’arrivent pas à payer leur loyer". Mais le Gouvernement maintient le cap, "celui du sérieux budgétaire, (...) du refus de l’austérité, par la priorité que nous donnons à l’école, à la sécurité, à la justice, à la recherche et à l’université". "Nous faisons des choix, sérieux, pour préparer l’avenir", a affirmé Manuel Valls.

Ce n’est pas une politique d’austérité, c’est une politique sérieuse.

"50 milliards d’économies ça n’a jamais été fait, je veux le dire à nos compatriotes", a poursuivi Manuel Valls. "50 milliards pour diminuer la dépense publique en faisant des économies pour l’Etat, pour les collectivités territoriales – tout en préservant leur investissement – et pour l’Assurance maladie", a-t-il précisé. Des dépenses publiques maîtrisées pour réduire le déficit public mais sans avancer "à marche forcée". "Faire 3 % en 2015 ça serait, oui, rentrer dans une politique d’austérité et mettre en cause – comme le propose d’ailleurs l’opposition – mettre en cause notre pacte républicain", a expliqué le Premier ministre, rappelant que seront maintenues les créations de postes d'enseignants, de policiers, dans le domaine de la justice, des prisons, ou encore à Pôle emploi. "Bref, ce n’est pas une politique d’austérité, c’est une politique sérieuse mais nous avons réévalué évidemment le niveau de déficit, c’est un choix que nous assumons – dans un dialogue avec l’Europe."

Bien sûr l’effort doit être partagé, nous attendons des entreprises que nous soutenons qu’elles s’engagent.

"Il faut s’engager pour la création de l’emploi, pour la préservation de l’emploi, pour l’investissement, chacun doit contribuer à l’effort", a affirmé Manuel Valls, évoquant la première réunion avec les branches professionnelles sur les contreparties au Pacte de responsabilité et de solidarité qu'il juge "positive".
Le Pacte, ce sont notamment "40 milliards pour soutenir les entreprises, pas pour faire des cadeaux aux entreprises, mais pour les salariés parce que l’entreprise, ce sont des entrepreneurs, des actionnaires, mais ce sont aussi des salariés". "C’est un effort majeur que la nation consent, donc chacun attend évidemment des résultats", a reconnu le Premier ministre, "et ces résultats, c’est la croissance, l’investissement pour les entreprises et bien sûr l’emploi et l’emploi des jeunes."

Partager la page


Avez-vous trouvé les informations que vous cherchiez ?

Votre avis nous intéresse

Nous vous recommandons de ne pas inclure de données à caractère personnel dans les champs suivants.

Merci pour votre réponse !

L'équipe de info.gouv.fr vous remercie pour votre réponse qui participera à l'amélioration du site !