La carte des territoires exposés au risque de sécheresse d'ici la fin de l'été 2022

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 19/05/2022

L’été sera chaud, et sec. C’est ce qui transpire de la carte des risques de sécheresse publiée par le ministère de la Transition écologique.

Un banc de sable sur la Loire.
Possible, probable, très probable : ce sont les indicateurs de niveau de la carte des risques de sécheresse sur le territoire national à l’été prochain, publiée par le ministère de Transition écologique le 18 mai 2022.
« Elle montre que l’été 2022 pourrait être marqué par des étiages ou des baisses de nappe marquées sur la totalité du territoire », selon le Comité d’anticipation et de suivi hydrologique (CASH) chargé par le Comité national de l’eau pour suivre l’état des ressources en eau.
Carte de France des territoires exposés aux risques de sécheresse cet été 2022
Carte de France des territoires exposés aux risques de sécheresse cet été 2022 / Source : ministère de la Transition écologique
Concrètement, les nappes phréatiques accusent à ce stade des niveaux de baisse significatifs qui se traduiront à l’été par des niveaux de baisses marqués. Il a en effet peu plu cet automne et cet hiver 2021, saisons qui habituellement réalimentent les nappes phréatiques.

La sécheresse survient lorsque la quantité de pluie est nettement inférieure aux normales saisonnières et cela, sur une assez longue période.

Lorsque le manque de pluie survient en hiver ou au printemps, il empêche le bon remplissage des nappes phréatiques (« réserves » d'eau) qui s'effectue à cette période de l'année.

Au-delà du mois d'avril, l'eau de pluie est essentiellement absorbée par les plantes, en pleine croissance, ou s'évapore à cause de la chaleur. La sécheresse peut être accentuée par des températures élevées, notamment en été qui provoquent un assèchement des sols et l'évaporation plus importante de l'eau disponible. Le manque d'eau peut donc apparaître à tout moment dans l'année.

Les niveaux d'eau disponibles sont mesurés en permanence dans des stations de mesures automatisées qui alimentent les bases de données spécialisées.

Tous les mois, un « bulletin de situation hydrologique » est publié dans chaque région ou bassin par les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) et au niveau national par un comité de rédaction composé des différents contributeurs du bulletin (producteurs et gestionnaires de données), animé par l'Office international de l'eau (OIEau), en lien avec l'Agence française pour la biodiversité (AFB) et la direction de l'eau et de la biodiversité du ministère de la Transition écologique et solidaire.

Des restrictions d’eau à prévoir

En cas de pénurie, des restrictions d’eau graduelles et temporaires pourront être déclenchées par les préfets pour préserver les utilisations prioritaires de santé, sécurité civile et d’approvisionnement en eau potable.

Les seuils entraînant des mesures de restriction sont définis au niveau local par les préfets.

Les arrêtés sécheresse sont prescrits pour une durée limitée pour un périmètre déterminé. Ils doivent assurer l’exercice des usages prioritaires, plus particulièrement la santé, la sécurité civile, l’approvisionnement en eau potable et la préservation des écosystèmes aquatiques.

Ceci tout en respectant l’égalité entre usagers des différents départements et la nécessaire solidarité amont - aval des bassins versants.

Le suivi des arrêtés de sécheresse est consultable sur le site propluvia


Quatre niveaux  définis

Les mesures de limitation des prélèvements sont progressives en fonction de seuils définis : vigilance, alerte, alerte renforcée, crise. Elles sont adaptées aux différents usagers.

  • Usages domestiques : sensibilisation, puis limitation de plus en plus fortes des prélèvements pour l’arrosage des pelouses, des espaces verts, le lavage des voitures, le remplissage des piscines jusqu’à l’interdiction totale de ce type d’utilisation (hors usage eau potable).
  • Agriculture : (80% des prélèvements entre juin et août) : interdiction d’irriguer 1 jour par semaine, plusieurs jours par semaine ou à certaines heures jusqu’à l’interdiction totale de l’irrigation.
  • Industrie : Des mesures spécifiques ont été prises sur les unités les plus consommatrices : mesures imposant une réduction progressive d’activité, le recyclage de certaines eaux de nettoyage, la modification de certains modes opératoires.
L’objectif est d’anticiper les mesures nécessaires à la préservation de la ressource en eau et veiller aux enjeux d’accès à l’eau potable et de salubrité publique tout en restant attentif aux enjeux des activités agricoles et énergétiques.  

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