La biodiversité et le climat, enjeux essentiels

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 23/05/2022

La Première ministre Élisabeth Borne s'est exprimée sur les enjeux de la planification écologique à l'occasion d'une rencontre avec des associations depuis le Muséum national d’Histoire naturelle, à Paris, ce 23 mai 2022.

                           Intervention d'Elisabeth Borne depuis le Muséum national d'Histoire naturelle

Depuis le Muséum national d’Histoire naturelle à Paris, la Première ministre Élisabeth Borne s'est exprimée sur les enjeux de la planification écologique le 23 mai 2022.

Elisabeth BORNE AvecAmélie DE MONTCHALIN et Agnès PANNIER-RUNACHER, nous venons d'échanger avec les Associations de protection de l'environnement, spécifiquement celle en charge de la biodiversité. Ça fait écho à la rencontre que le président de la République avait pu avoir avec les experts et les associations plus spécifiquement sur les enjeux climatiques. Le principe étant qu'on a deux enjeux: le climat et la biodiversité qui sont essentiels l'un comme l'autre. On souhaitait tout d'abord partager avec eux l'organisation inédite qui est celle du Gouvernement donc avec la Première ministre directement en charge de la planification écologique, le principe étant que c'est une politique qui doit irriguer toutes les autres politiques et avec donc deux ministres, Amélie DE MONTCHALIN mais on y reviendra, qui porte l'ensemble de la déclinaison territorial des politiques de transition écologique, notamment dans des domaines très concrets comme le logement et les transports. Et puis, Agnès PANNIER-RUNACHER dont la feuille de route est simple, sortir des énergies fossiles. Peut-être dire aussi que, bien évidemment, j'ai à mes côtés deux ministres qui sont particulièrement impliquées sur ces enjeux de transition écologique, et que la planification écologique concernera tous les ministres, qui auront chacun une feuille de route pour tenir nos objectifs au moment où on doit absolument accélérer sur les sujets de climat comme de biodiversité, on connaît les alertes du GIEC sur la nécessité d'agir maintenant, et également sur les enjeux biodiversité pour lesquelles l'urgence est bien là également. On a, à l'occasion de cette rencontre, évoqué, deux dossiers importants, la stratégie nationale biodiversité, que nous souhaitons finaliser d'ici la fin de l'année. Et puis, on a évoqué un sujet qui concerne les deux ministres qui sont à mes côtés, qui est la loi de simplification sur laquelle nous sommes de travailler pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables, notamment pour répondre à ces enjeux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de sortie des énergies fossiles, mais avec l'urgence liée notamment à la guerre en Ukraine. Voilà, je vais laisser la parole à Amélie DE MONTCHALIN et puis à Agnès PANNIER-RUNACHER. Amélie DE MONTCHALIN Merci beaucoup madame la Première ministre. Ce n'est pas un hasard. Je crois que le président de la République et toi-même, chère Elisabeth, aient décidé de mettre dans un même ministère l'écologie et territoire parce que c'est l'écologie de notre intime, de notre proximité qui est ainsi portée, celle du logement, des transports, de l'économie circulaire, de la ville, des zones rurales, de l'urbanisme. Et c'est bien de montrer que cette écologie (inaudible) dans nos vies. C'est aussi par hasard, je crois que je voulais souhaiter réunir, Agnès et moi aujourd'hui ici dans un lieu unique de conservation de la biodiversité avec les serres derrière nous, et je serai bien la ministre en charge de cette biodiversité que nous devons protéger. On parle beaucoup de climat, chère Agnès, et la biodiversité, on va aussi beaucoup en parler parce qu'elle est essentielle collectivement. Ce n’est pas non plus aussi un hasard, je crois que dans le cadre de la nouvelle méthode du Gouvernement, tu aies souhaité que nous ayons un premier échange aujourd'hui avec les associations qui, depuis des années, font avancer ces sujets parce que le dialogue et l'écoute sont au cœur de cette méthode. Vendredi, j'avais pu dire que c'était bien une mobilisation générale de tous que nous cherchions à atteindre. Certains Français pensent que nous n'allons pas assez vite sur la transition, d'autres sont inquiets de ne pas être assez accompagnés. Nous voyons que nous pouvons faire de l'écologie, de la transition écologique un projet national, un projet de cohésion par le dialogue, par la concertation. Et je tiens ici à dire que ni les agriculteurs, ni les associations ne doivent être fragilisés, menacés. Ce matin, un local associatif de FNE dans Haute-Savoie a été vandalisé. Nous pensons que nous voulons de la radicalité dans le résultat par le concret, par la manière dont les Français verront les choses changer. Nous ne voulons pas de la radicalité dans la rue. Nous ne voulons pas de violence, mais bien de la démocratie, du dialogue. Et donc, à ce titre, la stratégie de biodiversité que nous finaliserons dans les prochains mois sera bien construite comme nous le voulons, avec les associations, avec les élus, avec les chefs d'entreprise, avec les Français. Les associations avaient remis, avait initié avec toi, Élisabeth, quand tu étais ministre, « un livre blanc », sur la biodiversité. C'est ce livre blanc que nous allons donc conclure. Et je souhaiterais enfin dire que sur ce sujet de biodiversité, il y a pour moi un élément clé qui est la jeunesse et avec Pap Ndiaye, avec les 1 000 services civiques dédiés à la nature. Nous allons aussi faire de ce sujet non seulement un sujet de mobilisation générale du Gouvernement, des élus, des chefs d’entreprise dans tous les territoires mais aussi de la jeunesse qui, sur ce sujet est particulièrement mobilisée. Agnès PANNIER-RUNACHER Alors quand on veut protéger la biodiversité, un des enjeux majeurs c’est évidemment ralentir le changement climatique. Et pour ralentir le changement climatique, il faut diminuer drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. C’est évidemment une mobilisation générale, tu l’as très bien dit. Cela se fait à la fois par la sobriété énergétique, et j’insiste sur ce point. Les experts l’ont très bien décrit, on a besoin de réduire de 40% notre utilisation de l’énergie par rapport à la tendance naturelle de progression de l’utilisation de l’énergie aujourd’hui. Ca, c’est le premier objet. Cela passe par des actions au plus près des territoires et cela, Amélie va les mener. Mais cela passe aussi par la définition de soutiens, je pense notamment à comment faire en sorte que les ménages les plus modestes puissent avoir accès à une voiture décarbonée mais avec leurs moyens modestes. Donc cela, nous devons définir des solutions pour ne laisser aucun Français au bord de la route de la transition écologique. Et puis, le deuxième enjeu, il va tourner autour de la réduction et des énergies fossiles et l'augmentation de nos capacités de production d'énergies renouvelables et bas carbone. Et le renouvelable, c'est tout de suite, ça suppose au rythme où nous allons, d'accélérer le rythme de déploiement de ces énergies renouvelables. Je redis les objectifs du président de la République multiplier par 10 la puissance solaire, avoir 50 parcs éoliens marins, donc c'est considérable. Et pour se faire, il faut qu'on se mette autour de la table et qu'on trouve des méthodes qui nous permettent d'accélérer ces projets de façon à justement concilier biodiversité et concilier lutte contre le réchauffement climatique. C'est un des enjeux des mesures de simplification sur lesquelles, nous avons vocation à travailler en transparence et en concertation avec l'ensemble des parties prenantes. Et c'est ici et maintenant qu'il faut le faire, car nous sommes dans un contexte particulier, celui de la crise en Ukraine, celui où il y a des tensions sur nos approvisionnements en matière énergétique et cela doit être un aiguillon supplémentaire pour mener ce combat, pour réduire nos gaz et émissions de serre et faire en sorte d'être le premier pays à pouvoir se passer des énergies fossiles. Elisabeth BORNE Vous l'aurez compris, atteindre la neutralité carbone, protéger la biodiversité, ça passe par des transformations radicales sur lesquelles il faut naturellement accompagner chacun. Ça passe par l'action résolue des deux ministres qui sont à mes côtés, par l'implication de chaque ministre dans son champ de compétence. Pour suivre ces feuilles de route, nous avons aussi décidé de mettre en place un secrétariat général à la planification écologique, donc, qui nous permettra de s'assurer que nos stratégies ambitieuses sont bien prises en compte par chaque Ministre et qu'on a un suivi fin des résultats et c'est surtout ce sur quoi on communiquera vis-à-vis des Français, vis-à-vis des experts, vis-à-vis des ONG. Je pense aussi important qu'on ait cette sorte de tour de contrôle à mes côtés pour pouvoir rassurer sur le fait qu'on est sur le bon chemin et qu'on tient les objectifs que nous nous sommes fixés. Je vous remercie.
Accompagnée d'Amélie de Montchalin et d'Agnès Pannier-Runacher, la Première ministre a échangé avec des associations françaises engagées pour la protection de la biodiversité.

Cette rencontre a permis de revenir sur les enjeux liés à la planification écologique dans le domaine de la biodiversité, alors que la France prépare sa nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité dans la perspective de la 15ème conférence des Parties à la convention des Nations unies sur la diversité biologique.

Cette conférence devrait se tenir cet été à Kunming (Chine) afin de définir les nouveaux outils à l'échelle mondiale pour la biodiversité à l'horizon 2030.

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