"Il y a eu les mots pour défendre la laïcité, la tolérance, pour refuser tous les amalgames. Il fallait que suivent les actes, des actes forts"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 09/09/2015

Le Premier ministre s’est rendu à la synagogue Nazareth à Paris, le 8 septembre 2015, à quelques jours de la fête de Rosh Hachana, le nouvel an juif, qui sera célébré les 14 et 15 septembre prochains. Il a rappelé les valeurs de laïcité, le devoir de mémoire et affirmé la détermination de la République et du Gouvernement face à l'antisémitisme, la haine de l’autre et le racisme.

A quelques jours du nouvel an juif, le Rosh Hachana, Manuel Valls, est venu adresser un "chaleureux et républicain Shana Tova (douce année) " devant le Consistoire central israélite de France et les présidents de communautés, réunies à la synagogue Nazareth de Paris.

Sans les Français juifs, la France perdrait une part essentielle d’elle-même. Les Juifs de France, depuis des siècles et des siècles, ont contribué à faire de la France ce qu’elle est aujourd’hui, le judaïsme est enraciné au plus profond de la terre, au plus profond de l’âme de notre pays.

Manuel Valls Le 8 septembre 2015

La France est riche des valeurs de laïcité et de liberté de pratique et croyance. "C’est pour cela qu’elle continue de briller dans le monde et qu’elle reste une référence" , a rappelé Manuel Valls. Des valeurs à défendre : " nous ne pouvons tolérer aucune parole, aucun geste, aucun acte qui viendrait contester ce droit inaltérable qu'ont les juifs, les catholiques, les musulmans, les protestants, tous les fidèles de croire et de pratiquer librement, sereinement, qu’ont tous les citoyens de croire ou de ne pas croire. " Mais aujourd’hui, " le combat est à reprendre ", a déclaré le Premier ministre.

"Un combat à reprendre"

" Soyons lucides, nous avons oublié. Nous avons oublié qu’après Dreyfus […], les lois scélérates de Vichy, le Vel d’Hiv, qu’il fallait continuer de s’indigner et de combattre. Nous avons oublié qu’après les attentats de la rue Copernic, de la rue des Rosiers, Carpentras et Ilan Halimi, il ne fallait jamais baisser la garde ", a pointé Manuel Valls, qui a aussi rappelé les crimes de Toulouse, de Montauban, de Créteil et de la porte de Vincennes, le 9 janvier dernier.

La France doit avoir plus conscience de ce que l’on ne doit jamais oublier.

Manuel Valls Le 8 septembre 2015

Des mots…

La France a protesté et s’est indignée, a rappelé le Premier ministre: "il y a eu les mots pour défendre la laïcité, la tolérance, pour refuser tous les amalgames […]. Il y a eu les mots pour qualifier, pointer les failles, les fractures, pour faire ce constat que quelque chose s’était cassée dans notre société, il y a la violence, l’intolérance, la haine de l’autre, le racisme. […] Cette haine des Juifs qui a grandi dans nos quartiers populaires s’est propagée sur internet et a contaminé les esprits d’une partie de notre jeunesse."
Une haine qui s'est traduit récemment en faits : des "tombes que l’on profane, les œuvres d’art comme celle d’Anish Kapoor". "Il y eut donc les mots, il fallait que suivent les actes, des actes forts" , a expliqué Manuel Valls.

… et des actes

Le Premier ministre a rappelé les actions mises en place par le Gouvernement:
  • un plan gouvernemental de mobilisation contre le racisme et l’antisémitisme ;
  • une vaste campagne de communication gouvernementale cet automne : "chaque préfet, chaque procureur de la République, a été chargé d’en mettre en œuvre le volet territorial, et en particulier, sa dimension répressive pour tous les délits avec la sévérité de nos lois" ;
  • Un plan d’action à l’école avec une formation renforcée des  enseignants et une meilleure transmission aux élèves des valeurs républicaines, avec des cours de morale civique et l’enseignement de l’histoire des religions.
Il a également rappelé la détermination de la France pour lutter contre le terrorisme international: "La France agit sous l’autorité du président de la République, sur son territoire et à l’étranger, au Sahel, en Irak, et aujourd’hui en Syrie, pour frapper l’islamisme radical à la racine, dans ses bastions."

La "voix juive" dans le besoin d'unité

Face au nombreux défis intérieurs comme internationaux que connaît la France, celle-ci " a plus que jamais besoin d'unité, de se rassembler, de se retrouver. [...] Elle a besoin [...] d'une voix juive qui, avec d'autres, se fait entendre ", a déclaré Manuel Valls, " cette voix juive exigeante, tellement républicaine qui ne cède pas à l'égarement, à la facilité de la confusion morale, qui ne cède pas non plus à la résignation. "

Je sais combien la communauté juive de France, si forte dans la diaspora, porte en elle d’énergie et d’enthousiasme.

Manuel Valls Le 8 septembre 2015

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