Visite d'Élisabeth Borne dans un centre d'accueil de déplacés ukrainiens

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 23/02/2023|Modifié 24/02/2023 Ukraine

La Première ministre, Élisabeth Borne, est allée ce 23 février 2023 dans le centre d'accueil de réfugiés ukrainiens Coallia, à Bures-sur-Yvette (Essonne) où elle a échangé avec des familles et les responsables de l'association à l'occasion des 1 an du début de la guerre Ukraine.

Un an après le début de l'agression russe en Ukraine, la France reste pleinement mobilisée pour accompagner les déplacés Ukrainiens.


Elisabeth BORNE

Il y aura demain un an, la Russie a lancé une attaque très brutale et meurtrière sur l’Ukraine. Je voudrais, tout d’abord, redire tout notre soutien et notre solidarité envers le peuple ukrainnien, comme le président de la République a eu l'occasion de le dire, « nous sommes et nous resterons jusqu'au bout aux côtés de l'Ukraine ». Et c'est pour ça qu'on a mis en place, avec tous les partenaires européens, un soutien à la fois au plan militaire, économique et humanitaire. C'est un sujet, évidemment, qui mérite des échanges réguliers avec la représentation nationale. Vous savez qu'on a déjà eu deux débats, à l'Assemblée et au Sénat.

 

On a aussi mis en place un comité de liaison et moi, j'aurai l'occasion de réunir prochainement un comité de liaison, c'est-à-dire donc le président du Sénat, la présidente de l'Assemblée nationale et les présidents de tous les groupes parlementaires, pour faire le point sur la situation et l'action de la France aux côtés de l'Ukraine. Comme vous le voyez, notre soutien à l'Ukraine, c'est aussi l'accueil des réfugiés. Et donc, on a mis en place, très rapidement, au niveau européen, le statut de protection temporaire qui était une première en Europe. On s'est mobilisé pour avoir cet accueil d'urgence. Vous avez pu le voir, que c'est à la fois la mobilisation, évidemment, du gouvernement, de l'État, mais au-delà, des collectivités auxquelles je veux rendre hommagepuisqu’elles participent aussi à apporter des réponses pour l'hébergement, pour la scolarisation des enfants. Évidemment, on voit aussi le rôle à la fois des ONG et des associations, et puis, il faut aussi avoir en tête que des citoyens, nos concitoyens se sont engagés aussi.

 

On a vu des familles, ici, qui ont pu être hébergées chez des Françaises et des Français et c’est aussi très important et il continue à y avoir plusieurs milliers d’Ukrainiens qui sont accueillis chez des citoyens qui, effectivement, depuis plusieurs mois maintenant, sont aux côtés de ces familles. On a à peu près 100 000 Ukrainiens sur notre sol, un peu plus de 20 000 en France qui sont scolarisés et on voit aujourd'hui que, finalement, ce nombre est assez stable. Donc, c’est important maintenant de passer à une nouvelle étape puisque malheureusement la guerre dure en Ukraine, de pouvoir accompagner ces déplacés ukrainiens vers un logement plus pérenne, vers un emploi et vers l'apprentissage de la langue. Et c'est donc les instructions que je vais donner au Gouvernement, pour qu'on puisse passer à une nouvelle étape pour accueillir durablement les personnes déplacées venant d'Ukraine. Voilà.

 

Journaliste

Est-ce que vous pensez que ce modèle inédit d'accueil puisse être généralisé à d'autres crises migratoires, comme le suggérait France Terre d'Asile ?

 

Élisabeth BORNE

Écoutez, on est face à une situation exceptionnelle et on a mis en place, y compris au niveau européen, un statut particulier qui n'avait jamais été mis en œuvre au niveau européen. Et donc, dans ce cadre-là, et en tenant compte, aussi effectivement, de cette guerre qui dure en Ukraine, on met en place l'accompagnement qui s’adapte au fur et à mesure à la situation en Ukraine et donc à une guerre qui malheureusement dure.

 

Journaliste

Si la guerre dure plus longtemps pour plusieurs années, est-ce que la France a la capacité d'accueillir plus de réfugiés ukrainiens ? Quel est votre plan dans ce cas-là ?

 

Élisabeth BORNE

Mais vous avez vu qu'on a répondu à toutes les personnes ukrainiennes qui ont voulu être accueillies, alors dans beaucoup de pays européens, mais notamment en France. Et comme je vous le disais, on adapte aussi l'accompagnement qu'on met en place. On a d'abord accueilli des familles dans des hébergements d'urgence, et on le voit ici, on a pu voir quelques personnes qui ont la perspective d'un logement plus durable. Évidemment, c'est fondamental qu'on puisse leur permettre d'apprendre le français, puisque c'est un des préalables, souvent, au fait de pouvoir trouver un emploi. Et donc, c'est cet accompagnement qu'on met en place aujourd'hui.

 

Journaliste

Vous annoncez la fin progressive de ces centres d'accueil, comme l'a dit votre ministre de l'Intérieur. À quel horizon ?

 

Élisabeth BORNE

Je ne vais pas vous donner un horizon. On a des personnes qu'il faut évidemment accueillir, dans un premier temps dans des hébergements de ce type-là, il y a des gens qui ont été accueillis à l'hôtel. Évidemment, notre souhait, pour les personnes qui sont sur notre territoire et qui restent sur notre territoire, c'est de pouvoir les accompagner vers un logement pérenne. Et donc cela se fait dès qu'on a l'opportunité de leur proposer un logement, souvent en intermédiation locative, mais qu’ils puissent accéder, vous avez des familles qui sont logés ici, évidemment, on souhaite, quand on a une mère avec ses enfants, qu’elle puisse être logée, normalement, dans un logement qui soit mieux qu’une chambre comme elles peuvent avoir ici.

 

Journaliste

Qu’en-est-il des étudiants étrangers qui ont fui l’Ukraine aussi en même temps que les Ukrainiens ?

 

Elisabeth BORNE

Comme vous l’avez vu, on a une réponse qui est adaptée à la situation de tous ceux qui arrivent sur notre sol. Les enfants sont scolarisés, les personnes qui avaient un emploi, on les accompagne d’abord pour apprendre la langue. On a un sujet important qu’on va prendre en main sur la reconnaissance, aussi, de leurs diplômes. Et les étudiants sont accueillis, aussi, à l’université en fonction de leurs projets.

 

Journaliste

Juste une petite précision sur le comité que vous annoncez :  le comité de liaison, c’est ça, avec les…

 

Elisabeth BORNE

Avec les présidents des différents groupes parlementaires : président du Sénat, présidente de l’Assemblée.

 

Journaliste

Juste, en quoi cela consiste et sur quoi ça débouche derrière ?

 

Elisabeth BORNE

Alors cela permet de partager, en transparence, avec la représentation nationale la situation, la situation en Ukraine, et puis aussi la situation des personnes qui sont accueillies sur notre sol. Donc, il y a eu plusieurs comités de liaison. J’avais eu l’occasion d’en tenir un au début de l’été, avant un débat à l’Assemblée et au Sénat. Et je pense tenir prochainement un nouveau comité de liaison pour faire le point sur la situation, sur l’engagement de la France aux côtés de l’Ukraine. Voilà, merci.

 

 

C’est important maintenant de passer à une nouvelle étape puisque malheureusement la guerre dure en Ukraine, de pouvoir accompagner ces déplacés ukrainiens vers un logement plus pérenne, vers un emploi et vers l'apprentissage de la langue.

Élisabeth Borne

  • Première ministre

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