Edouard Philippe : "Ceux qui remettent en cause les institutions n'auront pas le dernier mot"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 08/01/2019

Le Premier ministre a présenté, lors du JT de TF1 le 7 janvier, les réponses du Gouvernement face aux débordements des derniers week-ends.

A l'occasion du 20h de TF1, le Premier ministre est revenu sur les débordements dans le cadre des manifestations des "Gilets jaunes". La détermination du Gouvernement est claire : faire prévaloir l’ordre républicain et protéger le droit de manifester contre ceux qui ne veulent pas manifester mais détruire. " Ce n’est pas ceux qui remettent en cause les institutions qui auront le dernier mot" .
Depuis le début des événements, il y a eu 5 600 gardes à vue et 1 000 condamnations. "Nous ne pouvons pas accepter que certains profitent des manifestations pour casser ."
Edouard Philippe a également rappelé qu’il était " totalement déterminé à ce que le dialogue proposé par le président de la République puisse avoir lieu dans de bonnes conditions ".

Un dispositif adapté et des outils de maintien de l'ordre modernisés

La première réponse du Gouvernement sera opérationnelle. Dès samedi prochain, un dispositif de très grande ampleur sera mis en place : environ 80 000 policiers et gendarmes seront mobilisés sur le territoire national , dont 5 000 à Paris. " Nous allons faire en sorte de procéder à de nombreuses interpellations " pour que la justice puisse condamner les coupables lorsque des comportements délictueux ont lieu.
Le Premier ministre a demandé au ministre de l’Intérieur de proposer un plan de modernisation de nos outils de maintien de l’ordre d’ici fin janvier . Cela signifie notamment investir dans du nouveau matériel et s'adapter pour être plus mobile.

Une nouvelle loi pour mieux protéger le droit de manifester

Le droit de manifester en paix et en sécurité est une liberté publique essentielle : elle doit être préservée. Le Gouvernement est donc favorable à ce que ce droit soit complété.
L'objectif n'est pas de pénaliser ceux qui exercent pacifiquement leur droit de manifester, mais quand une manifestation est organisée, elle doit être déclarée. " Il faut sanctionner ceux qui ne respectent pas cette obligation simple ", a déclaré le Premier ministre. Le Gouvernement veut donc que ceux qui organisent des manifestations non déclarées puissent être plus sévèrement sanctionnés .
Un nouveau délit sera créé concernant les manifestants cagoulés : " Arriver cagoulé à une manifestation, c’est aujourd’hui une contravention. Demain, ce doit être un délit ".
Edouard Philippe a également souligné l'ambition de renforcer la responsabilité civile des casseurs, pour appliquer le principe du "casseur payeur".
Depuis 2007, pour prévenir les violences des hooligans dans les stades, les individus connus pour des actes violents dans les enceintes sportives sont répertoriés et peuvent être interdits de stade. Dans le même esprit préventif, le Gouvernement souhaite interdire aux personnes connues pour être des casseurs de se rendre sur les lieux de manifestations . Le suivi de ces interdictions donnera lieu à la création d’un fichier, comme c’est le cas pour les interdictions de stade.
Cette adaptation du cadre législatif se fera rapidement, sans être précipitée. Il ne s’agira pas d’une loi de circonstance : le ministère de l’Intérieur travaille depuis plusieurs mois sur ce sujet.

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