Don du sang : c'est la semaine de sensibilisation aux sangs rares

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 16/11/2022

La deuxième édition de la semaine de sensibilisation aux sangs rares a lieu du 14 au 20 novembre 2022. Connaissez-vous les sangs rares ?

Deux mains tiennent un tube de sang
Si la plupart d’entre nous sommes familiers des groupes sanguins A, B, O et du Rhésus + et -, leur diversité est en réalité nettement plus importante et engendre de véritables défis.
En effet, les sangs rares sont des groupes sanguins dont la fréquence dans la population est faible (4 personnes sur 1 000). Cette rareté crée un déséquilibre entre le nombre de donneurs et les besoins des malades.

En France, 200 groupes sanguins rares sont répertoriés, ce qui équivaut à 700 000 individus concernés (source : Centre national de référence pour les groupes sanguins)

En France métropolitaine, les personnes originaires du continent africain, des Antilles et de l’océan Indien ou bien ayant des ascendances africaines ont davantage de probabilité d’être porteuses d’un groupe sanguin rare.

Campagne de sensibilisation

Il s’agit donc pour l'Établissement français du sang (EFS) de trouver des donneurs de sang compatibles avec les malades pour leur offrir la transfusion la plus adaptée. 
Cette année, la campagne de sensibilisation de l'EFS est soutenue par Coumba Diallo, joueuse de rugby professionnelle du Stade français.

En vidéo, tout comprendre sur les sangs rares

https://dondesang.efs.sante.fr/articles/semaine-de-sensibilisation-aux-sangs-rares-2eme-edition-cest-parti

Un sang est considéré comme rare lorsqu'il n'est retrouvé que chez quatre personnes pour 1000 individus. Tout le monde connaît les groupes sanguins A +, O-, etc. mais les groupes sanguins vont bien au-delà de ces principaux. On en compte aujourd'hui 380 différents.

Il y a plus de groupes sanguins rares et spécifiques en Afrique que dans n'importe quelles autres populations. Il est important d'un point de vue enjeu de santé publique de pouvoir enrichir, bien entendu, nos fichiers de donneurs vis-à-vis de toute diversité, mais plus particulièrement vis-à-vis des donneurs d’ancestralité africaine.

Lorsque nous avons un patient qui est porteur d'un sang rare et qui doit être transfusé, il faut absolument respecter la compatibilité pour ces groupes sanguins sous peine soit que la transfusion ne marche pas, soit entraîne le décès du patient.

Donc, il est important d'avoir le produit compatible. Il faudra le chercher. Il est donc très important d'identifier d'abord les donneurs porteurs d’un sang rare, bien entendu, de les répertorier, de les fidéliser.

Compte tenu de cet enjeu l'Établissement français du sang met en place une filière dédiée à ce sang rare qui va du donneur au receveur.

J'ai un ami qui a été membre d'une association qui nous a sensibilisés sur ça. C’est comme ça que j'ai su que certaines populations ont un sang rare et c'est comme ça que j'ai été sensibilisé.

En fait, c'était la deuxième fois que j’ai donné mon sang. Donc, je suis passé faire un mini-entretien avec le médecin et c’est lui qui m'avait révélé que j'avais un sang rare et que c'était important que je puisse le donner, parce qu’on a vraiment besoin de ce type de sang.

Ça fait maintenant 15 ans que je fais des transfusions suite à une découverte de maladie trépanocitaire, qui nécessite de faire les transfusions tous les cinq semaines.

Pour pouvoir choisir la bonne poche de sang pour ce patient, on va faire des analyses que l'on fait chez n'importe quel patient. À la suite de ces résultats, on est devant une situation biologique qui peut nous faire suspecter un sang rare. On va transmettre pour des analyses plus poussées les échantillons au Centre national de référence pour les groupes sanguins dirigés par le docteur Thierry Peyrard.

Et au bout du compte on arrive à donner le nom de ce sang rare. Et là on va choisir la poche qui est compatible à la Banque nationale de sangs rares, et c'est le CNRGS qui va la sélectionner.

Lorsqu’on a affaire à des poches précieuses, il est évident qu'il faut les avoir au bon moment. Et dans ces conditions, on va les congeler. On les congèle à moins 80 degrés et elles peuvent être conservées comme cela près de 30 ans.

La Banque nationale de sangs rares va donc récupérer la poche qui a été sélectionnée par le CNRGS et va la décongeler. À partir de là, nous pourrons remettre cette poche au coursier pour qu'elle puisse être transfusée dans le service correspondant.

La transition, c'est en deux étapes. Je viens le mardi par exemple, le mardi ou mercredi, pour faire des prises de sang. Et je viens le vendredi matin pour faire la transfusion. C’est 5 poches que l’on me donne, ça dure à peu près une heure.

Avec ces maladies, on besoin des gens en fait, on a besoin des donneurs de tous les pays

Je lance un appel à tous les donneurs, quelle que soit leur origine, pour que la diversité des donneurs de sang colle avec la diversité de la population générale en termes de groupe sanguin. Et en particulier les citoyens d'ancestralité africaine.

C'est un super pouvoir que nous avons : nous pouvons aider des gens, nous pouvons sauver des vies.

Vous pouvez être la personne qui est dans le besoin un jour ou l’autre.

On vous encourage à donner plus de sang, pour que nous aussi on puisse survivre.

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