Diversifier et soutenir la filière agricole en outre-mer

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 12/05/2023

Élisabeth Borne a rencontré les professionnels de la filière agricole de La Réunion le 12 mai 2023. L'occasion pour la Première ministre de présenter les mesures gouvernementales en faveur du secteur dans les outre-mer.

Prise de parole de la Première ministre Élisabeth Borne, à l'issue de sa visite d’exploitations agricoles à la Réunion.

J'ai pu rassurer les acteurs des différentes filières sur le fait qu'on va continuer à soutenir cette diversification, avec notamment des aides pour tous les dossiers qui ont été déposés.

Élisabeth Borne

  • Première ministre
Outre les réponses favorables aux demandes d'aides qui ont été déposées, la Première ministre a également annoncé :
  • une enveloppe de 10 millions d'euros pour les filières fruits et légumes dans les Outre-mer pour leur permettre de faire face à la hausse des prix dans l'énergie,
  • la préparation du plan Ecophyto 2030 avec les agriculteurs, qui donnera les alternatives aux produits phytosanitaires interdits et qui seront disponibles à temps.
Filière agricole : prise de parole d'Élisabeth Borne

Prise de parole de la Première ministre Élisabeth Borne, à l'issue de sa visite d’exploitations agricoles et d’une usine agroalimentaire de La Réunion, avec les professionnels de la filière.

Élisabeth BORNE

Donc peut-être sur la séquence actuelle avec les ministres de l’Agriculture et des Outre-mer, on a voulu prendre du temps pour échanger avec les différents acteurs des filières agricoles et agroalimentaires. Vous savez que c'est un facteur important dans l'économie de La Réunion. On est sur un département d'Outre-mer dans lequel on a la plus forte diversification de l'agriculture, donc c'est bien sûr le secteur traditionnel de la canne à sucre qu'on soutient très fortement. La convention qui a été signée en 2022 apporte un soutien inédit à la filière. Et puis, c'est les autres filières qui se développent, à la fois les filières de fruits et légumes et toutes les filières autour de l'élevage. Je pense que c'est exactement ce qu'on souhaite promouvoir dans les Outre-mer pour aller vers la souveraineté alimentaire, échanger avec les acteurs qui ont encore en tête la crise Covid où les liaisons avaient été interrompues. Et ça a montré à quel point cet enjeu de souveraineté alimentaire, qui est aussi valable dans l'Hexagone, est important dans les Outre-mer. Donc moi, j'ai pu rassurer les acteurs des différentes filières sur le fait qu'on va continuer à soutenir cette diversification, avec notamment des aides pour tous les dossiers qui ont été déposés. Vous savez qu'il y a un dispositif particulier pour accompagner la diversification des filières. Donc toutes les demandes qu'on a reçues auront bientôt une réponse favorable. Et puis, par ailleurs, j'ai aussi pu rassurer les acteurs des filières fruits et légumes qui ont des surcoûts, comme beaucoup de secteurs liés à la crise énergétique. Et j'ai pu leur annoncer qu'on allait débloquer une enveloppe de 10 millions d'euros pour les filières fruits et légumes dans les Outre-mer. Ensuite, on a des sujets importants sur lesquels on a échangé, notamment les interdictions progressives des molécules sur les phytosanitaires. Moi, j'ai pu redire aux acteurs de ces filières qu'on souhaite, et c'est ce que j'avais annoncé au moment du Salon de l'Agriculture, anticiper davantage pour que les interdictions ne tombent pas du jour au lendemain sur des agriculteurs qui peuvent être pris de court, donc c’est tout le sens du plan Ecophyto 2030 qu’on est en train de  préparer, où on veut partager avec les agriculteurs les échéances de renouvellement ou de non renouvellement d’un certain nombre de molécule et s’assurer qu’on prépare les alternatives chimiques ou non chimiques pour ne pas être pris de court au moment des interdictions. Puis, on a toute une série de sujets spécifiques sur les complexités des autorisations dans les territoires d’outre-mer et là, on va mettre en place une task force pour mieux s’organiser d’ici l’été, avoir défini un mode d’organisation qui permet de répondre de façon beaucoup plus efficace aux besoins des agriculteurs des outre-mer.

 

Journaliste

Cette enveloppe de 10 millions d'euros, est-ce qu'elle va servir aussi à compenser la hausse des intrants, notamment pour les agriculteurs ?

 

Élisabeth BORNE

C'est pour la filière fruits et légumes. Vous savez, on a mis en place des aides dans beaucoup de filières et la filière fruits et légumes dans les outre-mer n'avait pas eu d'aides spécifiques. Et donc ces 10 millions d'euros qui sont débloqués vont pouvoir accompagner la filière fruits et légumes dans l'ensemble de nos outre-mer.

 

Journaliste

Madame la Première ministre, on vient d'apprendre la libération de Benjamin Brière et Bernard Phelan, deux Français qui ont été emprisonnés pour l'un d'entre eux depuis 2020 et l'autre depuis il y a 2022. Quelle est votre réaction aujourd'hui ?

 

Élisabeth BORNE

Écoutez, c'est une très bonne nouvelle que cette libération ait pu intervenir. Ces deux personnes sont en bonne santé, elles sont en cours de rapatriement dans la métropole et je voudrais aussi avoir une pensée pour les quatre personnes qui sont toujours détenues en Iran. Et donc on va continuer notre action diplomatique pour obtenir qu'elles soient également libérées.

 

Journaliste

Madame la Première ministre, vous avez visité le marché de Saint-Joseph ce matin. Le maire dit que vous l'avez visité en catimini, sans prévenir et il vous le reproche dans un communiqué. Qu'est-ce que vous lui répondez ?

 

Élisabeth BORNE

Je pense que le maire a été appelé par le préfet, donc il se trouve que le préfet n'a pas eu de chance et est tombé sur le répondeur du maire. Vous avez vu que ce n'était pas une séquence qui était prévue, mais je pense que c'est aussi important que tout ne soit pas cadré, organisé. Le maire, le préfet l'a appelé. Malheureusement, il n'a pas réussi à le joindre. Ce n'était pas en catimini puisque voilà, on a rencontré les personnes qui étaient sur ce marché et vous avez également pu suivre cette séquence, et je regrette effectivement qu’on n’ait pas réussi à joindre le maire quand on a décidé de faire cette séquence.

 

Journaliste

Plus globalement, quel bilan vous dressez là de ces deux jours de présence ici sur l’île de La Réunion ?

 

Elisabeth BORNE

Ecoutez, pour moi, c’est vraiment passionnant de pouvoir découvrir un territoire que je ne connaissais pas, qui a beaucoup d’atouts qu’il faut qu’on arrive à valoriser, évidemment le tourisme, on a évoqué également les filières agricoles. Hier, j’ai pu échanger avec des lauréats France 2030 de la French Tech donc on voit que c’est un territoire qui est très dynamique. Depuis 2017, ce dynamisme nous a permis de faire baisser fortement le taux de chômage, mais il reste encore beaucoup plus élevé qu’à la métropole, à 17%, et c’est pour cela que demain on aura une séquence sur France Travail pour voir comment, au moment où beaucoup de filières nous disent qu’elles ont des difficultés de recrutement, on peut mieux accompagner les personnes éloignées de l’emploi, notamment les bénéficiaires du RSA, vers l’emploi. Donc voilà, c’est vraiment une visite qui est très riche, dans laquelle on voit beaucoup de sujets, les sujets d’agriculture, les sujets d’emploi, les sujets - on le verra aussi demain - d’écologie qui sont très présents dans ce territoire. Il y a des enjeux extraordinaires en termes de biodiversité, donc c’est passionnant.

 

Journaliste

Juste, la souveraineté alimentaire d’ici 2030, à La Réunion, ça vous paraît envisageable justement avec les importations qui coûtent de plus en plus cher ?

 

Elisabeth BORNE

Vous voyez, je pense qu’on est sur le bon chemin quand on voit que pour les fruits et légumes on est à 70% de production locale. En plus, il y a une volonté forte d’encourager ces filières locales, notamment dans la restauration collective. On en parlait, le conseil départemental, le conseil régional, les communes aussi font attention à bien utiliser des produits bio, des produits locaux. Et évidemment, l’État veut faire la même chose. Il faut qu’on soutienne les filières locales et je pense qu’on est sur la bonne trajectoire pour atteindre la souveraineté alimentaire en 2030.

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