Déploiement du Ségur de la santé en Seine-Saint-Denis

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié 01/03/2022|Modifié 01/03/2022

Le Premier ministre Jean Castex s'est exprimé, le 1er mars 2022 depuis le groupe hospitalier intercommunal Le Raincy-Montfermeil, au sujet du déploiement du plan « Un État fort en Seine-Saint-Denis » qui engage une recomposition complète de l'offre de soins dans le département. Jean Castex a ainsi annoncé que 100 millions d’euros seraient alloués au plan pour rendre « irrémédiable et définitif » le projet de reconstruction de l'hôpital. Ce déploiement touche en effet, selon Jean Castex, « au plus profond de notre pacte républicain ».

Ségur de la santé en Seine Saint Denis
Monsieur le ministre des Solidarités et de la Santé, très cher Olivier VÉRAN, Madame, Messieurs les Parlementaires, Messieurs les maires, il y en a plusieurs dans la salle que je salue tout particulièrement, évidemment, Monsieur le préfet de la Seine-Saint-Denis, Monsieur le président de la Commission médicale d’établissement, Monsieur le directeur, Mesdames et Messieurs, chers amis. Je voudrais, si vous le permettez, d’emblée, dédier cette visite, l’allocution qui va suivre et les annonces que je vais faire à la mémoire d’Elena MAMELLI, qui fût, je le sais directrice des soins ici, à l’hôpital de Montfermeil, décédée de la Covid pendant la première vague à l’âge de 52 ans ; je sais le choc que ça a représenté pour toute la communauté hospitalière. Et donc c’est vers elle que se dirige mes pensées, et à travers elle évidemment, tous les personnels hospitaliers, quel qu’il soit, quels que soient leurs fonctions, leurs grades, leur rang médical, paramédical, administratif, soignant ou non-soignant qui luttent avec le courage et l’efficacité que l’on sait contre cette pandémie exceptionnelle depuis de très nombreux mois. Elle est, on l’a encore constaté ce matin, cher Olivier, en phase de décroissance forte, tant mieux, c'est heureux, évidemment, pour nous tous, la population, pour les soignants ensuite. Et je dis toujours nous y allons avec prudence et pragmatisme. Vous voyez qu'on a un dispositif ciblé de mesures. Certains voudraient que ça aille plus vite. Quand ça monte, on trouve qu'on va trop lentement, mais enfin on est habitué. Je crois qu'il faut qu'on soit pragmatique et toujours très vigilant, voilà, car cette épidémie nous a parfois joué quelques mauvais tours, donc là, nous l'observons. Je crois que le tempo des mesures que nous prenons, vous avez vu encore qu'hier 28 février, un certain nombre d'allègements sont entrés en vigueur. Il y a des phases ultérieures. Et je tiens à vous dire quand même devant vous, soignants, tout autant que le célèbre taux d'incidence, les hospitalisations, notamment dans ce qu’on appelle les soins critiques, mais pas, sont, et je parle évidemment sous le contrôle d'Olivier VÉRAN, des indicateurs qui déterminent et vont déterminer nos choix s'agissant notamment de la question du passe vaccinal. On voit bien évidemment que si, et c'est heureux encore une fois, la Covid décroit en intensité, fortement même, les autres pathologies sont toujours là et même qu'il y a un effet retard précisément lié à la Covid que notre système de soins subit, qui fait que la pression sur les hôpitaux français, comme ici Montfermeil, ne faiblit pas, et que cette pression est reçue par des personnels qui, eux, sont épuisés. Il y a pire, si je puis me permettre, c'est que cette crise est survenue, et l'hôpital dans lequel nous nous trouvons ce matin l'illustre parfaitement, sur des carences et des retards qui s'étaient accumulés depuis des années. Je dis toujours que c'est au moins l'une des vertus de cette crise, elle nous a fait ouvrir les yeux, en tout cas pour ceux qui voulaient les laisser fermer, sur l'absolue nécessité de réinvestir, selon une expression que j'emploie souvent, notre système de santé. Il y a urgence. On le voit bien. On le voit bien avec cette simple indication que je disais au personnel des urgences que nous avons, avec lesquels nous avons discuté tout à l'heure avec Olivier VÉRAN. On est passé d'un système où par insuffisance de moyens, vous ne pouvez pas recruter àun système où nous avons dégagé des moyens et où vous ne recrutez pas davantage parce qu’il n’y a pas d’attractivité pour pouvoir les postes. Le résultat à l’arrivé pour vous Mesdames et Messieurs, c’est le même. Et on voit bien là, la grande difficulté de la période dans laquelle on se trouve, oui, nous avons à la demande du président de la République relâché le numerus clausus, ça, c’est pour le personnel médical, oui, nous avons augmenté, c’est le ministre de 25 % les places dans les IFSI, de 20 % dans les instituts de formation des aides-soignantes. Tout ça, on l’a fait. Oui, nous avons pris pour revaloriser, c’est les fameuses 183 euros, le Ségur de la santé 9 milliards d'euros, le montant le plus fort dégagé depuis la Libération pour augmenter les personnels. Mais là, on est dans cette phase intermédiaire qui est extrêmement difficile à gérer, même si on voit bien le cap vers lequel nous nous tournons ensemble. Et puis, et c'est évidemment l'un des objets de ma visite, il y a ces indispensables revalorisations, réorganisations, ce réinvestissement d'abord dans la formation, dans les recrutements, dans les rémunérations, parce que les femmes et les hommes sont évidemment les premières richesses de notre système de santé et, en particulier, les établissements de soins. Mais il y a aussi un volet équipement et investissement qui est capital. Je l'ai dit beaucoup de gens ont appelé mon attention depuis longtemps. C'est un peu paradoxal, vous voyez, moi, je suis le chef du Gouvernement, je représente l'Etat ici dans la conception que je crois on peut tous partager de l'Etat. Il doit venir au secours des populations et des territoires le plus en retard, me semble-t-il, c'est une définition simple et assez consensuelle. On voit que là, ça n'a pas tout à fait marché quand même, parce qu’avec le ministre de la Santé et moins que lui, bien sûr, je sillonne la France hospitalière pour venir sans cesse auprès de nos personnels, pour leur témoigner, leur connaissance de la nation et aussi essayer de leur apporter des moyens supplémentaires. Il y a heureusement des établissements de santé qui ont été rénovés, modernisés, parfois reconstruits. Mais qu'ici, dans ce territoire, dans ce département, Monsieur le préfet de Seine-Saint-Denis cher à mon cœur, je vais y revenir, voir qu’on cumule une absence d'investissement avec des locaux que je ne vous ferai pas l'offense de vous décrire, avec des conditions de travail que je ne vous ferai pas l'offense de vous rappeler, alors même qu'on se trouve dans un territoire difficile, dans un département lui-même difficile, on se dit que les choses n'ont pas bien été organisées. Peu importe ce qui s'est passé, je ne suis pas ici pour faire le procès de quiconque. Je suis en responsabilité pour prendre des décisions pour l'avenir et nous devions prendre des décisions. Si bien que ce fameux Ségur, vous le savez, comporte un volet investissement très important. 19 milliards, là-dedans, il y a… vous en avez d'ailleurs bénéficié des reprises de dette parce qu'il y avait aussi des établissements de santé, il y a des établissements de santé très endettés, donc il n'était pas en mesure de faire face à de nouveaux projets ou en tout cas, d'assurer ce qu'on appelle « l'autofinancement », et donc nous avons dégagé des enveloppes, là aussi inédites sur l'investissement. Pour ceux ici qui ont connu, alors visiblement pas dans cet établissement les plans précédents, vous avez entendu parler Hôpital 2007, Hôpital 2012 - visiblement vous êtes passés entre les gouttes. Si je puis dire, celui qu'on fait, c'est deux fois les deux précédents réunis. Celui qu'on fait, c'est deux fois les deux plans précédents. Et évidemment, nous avons veillé toujours cette même logique à ce que les établissements de santé, le système de soins de la Seine-Saint-Denis soit particulièrement bénéficiaire de ces crédits d'investissement, c'est d'ailleurs l'un des départements qui consacra le plus d'opérations d'ampleur et l'un des départements les plus aidés pour rester à l'échelle francilienne, nous allons investir 500 millions d'euros d'aide. Là, je parle, pardonnez-moi, de l'ensemble de la Seine-Saint-Denis, c'est-à-dire 20 % de l'enveloppe régionale. Alors il y a évidemment… je les cite, pardon parce que quand je viens quelque part, j'illustre la politique globale et la cohérence de l'action gouvernementale. Il y a évidemment, vous le connaissez, le projet majeur du Campus hospitalo-universitaire Grand Paris-Nord, ça, c’est l’AP-HP, Monsieur le ministre, un milliard d'euros, le deuxième plus gros chantier hospitalier du Ségur après la reconstruction du CHU de Nantes. Je crois que ça suit son cours. Je m'adresse à la représentante de l’ARS et au préfet. Je pense que la déclaration d'utilité publique a été rendue. Il y a par ailleurs, ça concerne toujours l’AP-HP, la modernisation de l'hôpital Avicenne Jean-Verdier, avec là aussi je parle sous le contrôle des responsables deux grosses opérations, la modernisation du pôle mère enfant et le nouvel hôpital Jean-Verdier, qui se transformera en hôpital universitaire à dominante ambulatoire. Je veux aussi citer, parce qu’on m'a beaucoup parlé de psychiatrie ce matin, cet hôpital, on m’en parle d'ailleurs partout, parce qu’il y a des retards partout. Alors, la santé mentale, c'est assez carabiné. Donc, je veux citer la rénovation complète de l'établissement spécialisé en santé mentale de Ville-Evrard, c'est à Neuilly-sur-Marne, comme vous le savez, où il y aura un très fort accompagnement de l'État. Et ce sera, là aussi, l'un des plus gros chantiers dans le domaine de la psychiatrie. Et puis, donc nous y voilà, il y a ce groupement hospitalier de territoire Grand Paris Nord-Est, je m’adresse à tous les soignants et aux élus qui les représentent, le Raincy Montfermeil, Aulnay et Montreuil. C'est évidemment, comment dire, un objectif extrêmement fort que nous avons là. Oui, j'ai oublié. Je reviens en arrière, juste parce que j'ai cité la santé mentale, mais je voulais aussi parler de la cancérologie quand même d'un mot, parce que vous l'avez évoqué madame la sénatrice, avec cet Institut départemental de la cancérologie de Seine-Saint-Denis qui est désormais constitué, et qui correspond, je le rappelle, à vous toutes et à vous tous, comment dire, une promesse, un engagement qui avait été pris et qui, là aussi, a été tenu. On pourrait aussi citer, puisque je suis en Seine-Saint-Denis et sur le registre de la santé, la perspective des JO, qui va nous conduire à nous organiser, et sur tous les registres, sur la prise en charge des soins, mais aussi sur le logement des soignants, et je salue là aussi le travail de l'ARS. Mais ici, j'y reviens. Là, on comprend tout de suite, et la visite de ce matin en était particulièrement illustrative, que nous devons procéder à une recomposition complète de l'offre de soins, en discutant avec les personnels ce matin, cher Olivier, on a compris qu'ils attendent ça depuis très, très, très longtemps, et on les comprend, et on les comprend. Ce n'est pas du luxe, comme on dit. Et je voudrais d'emblée préciser parce que je sais ce que c'est les groupements hospitaliers de territoire, j'ai été maire longtemps. Il y a une commune, il y a une autre commune, il y a un établissement, il y a un autre établissement. Tout ça doit être géré avec, en fin de compte, de la dentelle. Je voudrais préciser que les 3 établissements composant, dont ce GHT auront chacun leur place dans le cadre d'un projet commun, dont je salue les avancées. J'ai même compris qu'il y avait eu très récemment, Monsieur le directeur, une étape décisive. Alors, il y a des choses que vous connaissez, que je vous rappelle. D'abord, je l'ai dit, les reprises de dettes prévues par le Ségur de la santé et évidemment, et évidemment, s'appliqueront ici, très précisément 32 millions d'euros pour l'hôpital d'Aulnay, 26 pour celui de Montreuil, et 1,6 pour le Raincy Montfermeil. Oui. Ici, on comprend qu’on a beaucoup de dettes, qu'on investit beaucoup. Et là, vous auriez eu du mal à me faire croire qu'on a énormément investi dans cet établissement ou non. Je me serai demandé où, dans quoi aurait été consommée la dette. Deuxième rappel. Le centre hospitalier d'Aulnay, dans lequel une aide exceptionnelle de l'État de 43,6 millions d'euros sera allouée, pour mener deux importantes opérations. D'abord celle de la restructuration des blocs opératoires, qui servira le projet commun du GHT, cette logique de gradation des soins et de complémentarité, avec le développement de la chirurgie ambulatoire. Mais si je veux le citer aussi en insistant devant vous, c'est la deuxième opération, la reconstruction de la psychiatrie pour, là encore, illustrer la priorité majeure que nous accordons à nos soins psychiatriques. S'agissant de Montreuil, vous le savez, nous avons d'ores et déjà annoncé une aide, 10,5 millions d'euros pour permettre à cet établissement une modernisation quasi complète. Je ne vais pas les détailler parce qu'elles sont connues. Et en réalité, ce que je suis venu faire ce matin, avec Olivier VÉRAN, et sur sa proposition, c'est le comptage définitif de deux opérations majeures la construction d'un nouveau bâtiment d'hébergement à Aulnay. Et puis, surtout, la reconstruction complète de l'hôpital du Raincy Montfermeil qui, encore une fois, j’ai bien aimé lorsqu’on m’a écrit « qui n’est plus adapté à un accueil digne des attentes légitimes des usagers ». Ce n’est pas beau comme phrase ça ? Je veux dire qu'on a trop attendu, il n’est que temps de faire ça et il n’est que temps de passer à l’action. Alors évidemment, ça va coûter cher. Je comprends que chaque jour qui passe, la facture augmente un peu mais ça c’est classique. Je dis ça aux acteurs du territoire. Ce qui est clair c’est que on va refaire cet hôpital. L’autorité responsable et financière c’est comme vous le savez toutes et tous l’agence régionale de santé, l’Ile-de-France en l’espèce, elle va prendre en charge cette opération, mais elle nous a expliqué que compte tenu de son ampleur, il lui manquera 100 millions d’euros pour boucler le plan de financement de l’opération et ce qu’avec Olivier VÉRAN nous sommes venus vous annoncer ce matin c’est que nous débloquons depuis l’enveloppe dite nationale 100 millions d’euros pour rendre irrémédiable et définitif le projet de reconstruction de l'hôpital du Raincy Montfermeil. J’espère, je vous le dis, que vous pourrez maintenant passer à l’acte le plus vite possible puisqu’il y a des professionnels, il y a des élus, vous savez, ce qui coûte cher autant que les questions budgétaires, ce sont les questions procédurales. Mais je crois comprendre, monsieur le directeur, qu'un terrain a d'ores et déjà été identifié donc je vous invite maintenant que vous avez, je le dis, notamment à l'Agence régionale de santé et évidemment, à la direction de l'établissement maintenant que les décisions financières sont prises à avancer sans délai parce que nous le devons ensemble, au personnel de l'établissement qui a fait preuve d'une résilience, le terme est à la mode, mais je crois qu'il n'a jamais été aussi adapté, absolument remarquable et nous le devons aux populations de la Seine-Saint-Denis et du bassin de vie en premier lieu, évidemment. Et j'en profite pour dire, en tout cas essayer d'illustrer devant des professionnels, devant des élus de ce territoire, me semble-t-il, la cohérence de l'action gouvernementale en l'espèce, chez vous, ça s'appelle pour un « État fort en Seine-Saint-Denis ». Je l’ai déjà dit mais, je le répète, le rôle de l'État, moi, je suis, vous savez, à l'autre bout, un élu du milieu rural. Donc je sais ce que c’est que les territoires qui se sentent oubliés, délaissés et je mesure très bien les conséquences, toutes les conséquences que ce sentiment peut faire naître. Donc, on doit agir. Et encore une fois, c'est le rôle de l'État. Et il me semble, et je le dis devant monsieur le préfet, l'actuel, ses prédécesseurs très à la manœuvre, très impliqués. Vous connaissez et je veux en faire passage, un petit éloge des représentants de l'État sur le territoire. On en a vraiment besoin et la crise nous a rappelé qu'on a besoin de temps, on a besoin des élus qui se sont dévoués sans relâche, grâce auquel la vaccination s'est déployée en particulier et je les en remercie. Mais seuls, ils ne peuvent pas. Nous, l'État, sans les élus ne pouvons pas et c'est cette alchimie très particulière que j'ai en son temps qualifié le couple maire/préfet qui fait que la République avance, qui fait que la République avance. C’est donc ça. Il y a des pays très décentralisés, tout repose sur les élus. C'est un modèle. On n’est pas non plus un État complètement jacobin. Ce n'est pas vrai.La République s'est décentralisée et c'est heureux. Mais on continue à avoir besoin de l'État, et donc en particulier dans la Seine-Saint-Denis et ce plan pour un État fort en Seine-Saint-Denis, qui comprend donc évidemment un volet sanitaire extrêmement développé que nous venons ici ce matin, illustrer et là; vous le savez bien d'autres aspects et je suis heureux, monsieur le préfet, qu'il se déroule convenablement avec les deux commissariats en construction à Epinay, à Aulnay, les deux QRR à Saint-Ouen, quartier de reconquête républicaine, à Saint-Ouen, à La Courneuve, qui ont accueilli 50 policiers supplémentaires, les 35 postes de greffiers et 12 magistrats qui arriveront dans ce département avec par ailleurs l'extension du tribunal judiciaire de Bobigny, la préfecture de Saint-Denis qui sera refaite, la prime de fidélisation territoriale que j'ai décidé dès mon arrivée et qui commence à porter ses fruits s’agissant de l’attractivité des fonctionnaires qui avaient tendance à déserter ce département. Bien entendu, la perspective des Jeux olympiques et paralympiques qui va être, qui doit être un formidable événement dont, et c’est heureux, la Seine Saint-Denis doit bénéficier à plein, le plan de relance, la recentralisation —le conseil départemental n’est pas là, il est excusé —du RSA, qui est un point majeur, je le dis pour tout le monde, puisqu’évidemment population pauvre, beaucoup d’allocataires du RSA, allocation payée par le département. On voit bien qu’on le met dans une situation de handicap relatif, que la solidarité nationale ne joue pas à plein et que du coup il ne peut pas faire porter ses efforts sur l’insertion. Parce que ces allocataires du RSA, notre conception des choses c’est de les en sortir. Ce n’est pas de les maintenir ad vitam æternam, de les amener vers l’emploi, qui repart, vers l’activité économique qui est dynamique y compris ici en Seine Saint Denis. Nous avons, j’en parlais là aussi, c’est un peu comme l’hôpital de Montfermeil. Montfermeil ça fait 40 ans, la recentralisation du RSA ça fait 15 ans que j’en entends parler. C’est fait, j’ai signé, vous vous en souvenez, il y a quelques mois, avec le président du conseil départemental Stéphane TROUSSEL. Bref, je le dis, en ces moments de crise, où nous avons à la fois besoin de protection et de perspective, l'État est au rendez-vous. L’État est au rendez-vous. Alors il y a sûrement des choses à améliorer. On n’a pas fini, il y a encore de graves problèmes. Il y a surtout, j'insiste, ce décalage entre les mesures qu’on prend et leurs effets, et en particulier, je n'y reviens pas, dans le système de soins. Mais ce sera quand même pas tout à fait pareil, du moins je l'espère. Je m'adresse à tous les gens en blouse blanche que je vois ici, bien sûr je ne vais pas vous dire que demain matin le nouvel hôpital sera ouvert et il faudra malheureusement quelques années. Mais à partir de dorénavant, vous viendrez travailler avec une perspective complètement différente. Et je le dis, Olivier VÉRAN, je le sais, y tient beaucoup, ce n'est pas simplement des murs neufs qu'on va faire. C'est important quand on voit les conditions dans lesquelles vous travaillez, qu'il y a quand même une douche pour 28 lits. Bien sûr, bien sûr qu'il y aura une douche par chambre. Mais le défi, il est en plus de ça ailleurs, c'est une autre organisation, un meilleur fonctionnement, une nouvelle façon de traiter les patients, une nouvelle façon de faire coopérer les services, et tout cela au service de réorganisation plus plus profonde sur l'évolution des tâches, sur les coopérations entre établissements de santé ou encore entre, comme on dit, la ville et l'hôpital. Bref, des perspectives sont tracées, des perspectives sont tracées et elles le sont encore une fois sur un territoire qui en a considérablement besoin pour des populations qui sont en attente, pour lesquelles nous devons être, le service public doit être au rendez-vous. Ce n'est donc pas simplement, Mesdames et Messieurs, une question technique, l'amélioration de vos conditions de vie, ce serait déjà énorme, dont je suis venu vous entretenir ce matin. C'est, je le pense, une question qui, finalement, avec toutes les autres que j'ai rapidement évoquées devant vous, touche au plus profond de notre pacte républicain. Je vous remercie.

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