Aller dans l’espace : rêve ou réalité ?

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 13/03/2023 France 2030

Qu’en est-il aujourd’hui des promesses du spatial ? Que nous réservent les années futures ? Irons-nous prochainement faire un séjour dans l’espace ? Ane Aanesland, ambassadrice France 2030 dans le spatial, nous dit ses convictions.

Ane Aanesland, ambassadrice France 2030 sur le spatial.
Terra incognita, l’espace hier inaccessible est de nos jours à portée d'ailes des rêves les plus fous.

L’observation de la voûte céleste, de ses étoiles et planètes par les premiers astronomes a conduit aux premières odyssées de l’espace avec le premier satellite lancé en 1957 et le premier pas de l'homme sur la Lune en 1969, puis aux vols habités et stations spatiales permettant le séjour d'astronautes sur des temps longs.

Depuis ces premiers exploits, de nombreuses missions ont essaimé permettant le cartographier les planètes, de découvrir de nouvelles étoiles et galaxies, et même de proposer les premiers vols de tourisme spatial depuis les années 2000.

Qui n’a pas rêvé d’aller dans l’espace ?

Ane Aanesland

  • Ambassadrice France 2030  dans le spatial
Interview d'Ane Aanesland, ambassadrice France 2030 et spécialiste du spatial

En quoi le spatial révolutionne-t-il nos vies au quotidien et dans le futur ?

L'espace est quelque chose qui fait vraiment rêver mais c'est aussi extrêmement important pour nos vies au quotidien.

Je m'appelle Ane Aanesland. Je suis « Ambassadrice France 2030 » dans le spatial et mon rôle est d’aider le Gouvernement et suggérer des stratégies spatiales.

Ici, on se trouve dans le Musée de l'air et de l'espace, Au Bourget. C’est un lieu extraordinaire ! C’est un endroit où on peut apprendre et rêver et vraiment comprendre qu'est l'industrie spatiale.

Le spatial est extrêmement important dans nos vies quotidiennes. Une personne en France utilise environ 47 satellites par jour.

 C’est énorme !

Si je prends un exemple de ma vie : aujourd'hui, je me suis réveillée, j’ai regardé la météo pour savoir comment m'habiller.

Après j’ai commandé un taxi. Il m’a trouvée dans un coin de rue. Pour arriver jusqu’ici, on a évité les embouteillages.

Pendant le trajet, j’ai contacté un ami dans les montagnes. La connexion s’est faite par satellite. On a parlé de la manière dont on suit les ours polaires en suivant leurs traces via le GPS.

Et j’ai payé le taxi avec une Carte bleue.
 
Donc, toutes ces actions que j’ai faites ont utilisé un ou plusieurs satellites. Et on ne s’en rend même pas compte !


La France est un grand pays du spatial. On a une très bonne maîtrise, de très bons acteurs traditionnels comme Airbus, Thales, Safran…

Et là, on commence aussi à voir des start-up qui arrivent sur le marché du spatial français. Et on est en train de prendre de l’ampleur.

Les start-up ont un rôle très important à jouer dans l’innovation, parce qu’on est en train de bouleverser la manière de faire du spatial.

 
En fait, la stratégie pour la France, c'est de faire en sorte que tous ces acteurs puissent travailler, collaborer ensemble pour être beaucoup plus compétitifs sur le marché international.

Le programme France 2030 que le Gouvernement a mis en place et extrêmement ambitieux et sur de très bons rails pour aider entreprises françaises à rester compétitives sur le plan international. Cela donne vraiment un bon atout pour les Français et pour que les entreprises françaises restent innovantes.

Est-ce qu'Ariane est une fierté européenne ? Le lanceur Ariane est très important. C’est très important pour un pays, ou pour l’Europe, d’avoir nos propres lanceurs et d’avoir la capacité de l ancer nos satellites tout seul, parce que c'est un enjeu de souveraineté.

Ariane montre son succès et a pris une grande part du marché européen et international.

En plus du programme Ariane, on a aussi beaucoup plus de nouveaux acteurs qui arrivent pour les petits lanceurs ou les lanceurs réutilisables : c’est un des axes de la stratégie France 2030
 

Qu’est-ce qu’une constellation de satellites ?

Les constellations c'est comme un écosystème c'est comme une grappe de satellites ensemble : des dizaines, des centaines, des milliers de satellites ensemble.

Pour donner un exemple :  la constellation Galileo, c’est la constellation qui remplace le GPS qui vient des États-Unis.

C’est important d’avoir des satellites qui travaillent ensemble parce qu’ils peuvent être plus petits.

Dans le passé, on utilisait de très gros satellites, assez loin de la Terre, à 36 0000 kilomètres de la Terre, que l’on appelle géostationnaires. Ils tournent à la même vitesse que la Terre, donc ils voient toujours le même point. Ces satellites pesaient autour d’une tonne jusqu’à six tonnes.

Donc, cela prend beaucoup de temps et c’est très très cher de lancer un satellite comme celui-là.


Aujourd’hui, le spatial commence à miniaturiser les satellites. Les satellites peuvent être de dix kilos jusqu’à des centaines de kilos. Ce sont des petits satellites. Et on les lance plus près de la Terre. On les appelle « Orbite basse ». Ces satellites travaillent dans une constellation et ils tournent en cinquante minutes autour de la Terre.

On a plusieurs start-up françaises qui sont en train de monter différentes constellations pour l’observation, par exemple, de nos mers, les bateaux de pêche, pour observer les catastrophes naturelles, les incendies dans les forêts.


À quoi ressemblera le spatial demain ?

On a toutes les nouvelles innovations qui arrivent : la médecine dans l’espace, l’agriculture spatiale. Par exemple, on a « Interstellar Lab », une start-up française qui développe les plantations, les légumes qui poussent dans l’espace.

Après, on a aussi le tourisme spatial pour amener des gens autour de la Lune, autour de la Terre.

On a tous rêvé, quand on était petit, d’aller dans l’espace.

Je pense que très peu de gens, quand ils regardent le ciel, n’ont pas ce fantasme.

C’est très important de rêver et l’espace donne ce rêve !

Les « start-up » font décoller le spatial

L'industrie du spatial connaît un bouleversement sans précédent. « L'accès à l'espace et la technologie spatiale ont avancé extrêmement rapidement ces dernières années », confirme Ane Aanesland, ambassadrice France 2030 dans le spatial.

La France, grand acteur du spatial depuis les années 1960, peut s'appuyer sur des acteurs historiques tels que Airbus, Safran, Thales, ArianeGoup... Elle sait désormais compter sur l'émergence forte des start-up de « La French Tech » et de leurs capacités dans l'innovation disruptive.

Par exemple, les nano-satellites pour former les constellations de satellites plus véloces et plus efficaces ou encore les micro-fusées ou les lanceurs réutilisables. Sans parler des rêves de tourisme spatial que certaines jeunes pousses proposent.

Des constellations de satellites

Les constellations de satellites autour de la Terre<br>
Les constellations de satellites autour de la Terre<br> / Source : Adobe stock

Nous utilisons chacun 47 satellites par jour.

Ane Aanesland

  • Ambassadrice France 2030 dans le spatial
Organisés en constellation, les satellites travaillent en réseau pour fournir une couverture quasi-complète de la planète dans tous les champs de la vie quotidienne :

  • les satellites de télécommunications permettent de communiquer à distance dans le monde entier jusqu’aux terres les plus reculées, par les réseaux de téléphonie mobile, les connexions internet haut débit, les émissions de télévision, les radios, etc. ;
  • les systèmes de navigationpar satellite permettent de localiser des objets ou des personnes à n'importe quel endroit sur la planète à des fins civiles ou militaires. Exemples : la constellation européenne Galileo - qui fête cette année les 10 ans de la toute première géolocalisation autonome obtenue avec quatre satellites en orbite autour de la Terre,  ou le GPS (« Global Positioning System ») ;
  • les satellites d'observation de la Terre collectent des images et des données sur les conditions météorologiques, les changements climatiques, la topographie, la végétation, les océans, les glaciers, les déserts, les villes, etc. L 'observation de la Terre depuis l'espace est devenue un outil crucial pour surveiller et comprendre les enjeux environnementaux. Ces informations peuvent être utilisées pour la planification urbaine, l'agriculture, la gestion des catastrophes naturelles, la surveillance de la pollution ;
  • les satellites sont utilisés pour la recherche scientifique dans des domaines tels que - l'astronomie, la physique, la biologie, la géologie ;
  • les satellites de surveillance militaire peuvent être utilisés pour détecter les activités hostiles sur Terre, surveiller les frontières et les côtes, suivre les mouvements des troupes adverses.

La France sur le pas de tir du spatial du futur

France 2030 est un programme très ambitieux pour continuer à avoir une avancée technologique et être compétitif à l'international.

Ane Aanesland

  • Ambassadrice France 2030  dans le spatial
Avec 9 milliards d'euros dans le secteur spatial pour les 3 prochaines années, la France a pour objectif de renforcer le leadership français, notamment sur :
  • les marchés porteurs des lanceurs, gage de l'indépendance européenne ;
  • des nouvelles constellations de satellites et des services basés sur l’exploitation des données spatiales, notamment dans le domaine de l’interconnexion et de la communication, de la navigation, de l'environnement et du climat ;
  • la participation aux prochaines explorations.

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