Photo de jeunes volontaires aidant une femme handicapée à prendre un bain de mer.

Le service civique

Mis à jour le 7 septembre 2021

En 6 ans, près de 130 000 jeunes ont déjà effectué un service civique. Depuis le 1er juin 2015, le service civique est devenu universel : tout jeune de moins de 25 ans peut demander à s'engager pour faire l’expérience du vivre ensemble, de la citoyenneté, de l’intérêt général. Il est élargi à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap. François Hollande a annoncé que d’ici à 3 ans la moitié d’une classe d’âge sera accueillie en mission de service civique, soit près de 350 000 jeunes par an.

Contenu publié sous la présidence de François Hollande du 15 mai 2012 au 15 Mai 2017
Création10 mars 2010Le service civique a été créé par la loi du 10 mars 2010. Il est entré en vigueur le 13 mai 2010. L'Agence du service civique, instaurée le même jour, est un Groupement d'intérêt public (GIP) qui a pour missions entre autres de définir les orientations stratégiques et les missions prioritaires du service civique, de le promouvoir et le valoriser. Elle est présidée par François Chérèque depuis 2013.
Engagement de campagne2012François Hollande, alors candidat à l'élection présidentielle, fixe l'objectif de 100 000 jeunes en service civique.
Rapport 11 juillet 2014François Chérèque remet son rapport au ministère de la Jeunesse, qui annonce avoir obtenu 100 millions d’euros pour le financer jusqu’en 2017.
LF 20153 novembre 2014L'Assemblée nationale a voté le 3 novembre 2014 une rallonge budgétaire pour permettre à 45 000 jeunes d'avoir accès au service civique en 2015. Le coût pour l’État s'élèvera à 150 millions d'euros.
1500024 février 2015Ségolène Royal et Patrick Kanner présentent 15 000 missions de service civique dans l’environnement sur 2 ans dont 5 000 immédiatement.
Universel1er juin 2015Depuis le 1er juin 2015, le service civique est devenu universel. Le président de la République l'a annoncé à l'occasion de sa conférence de presse du 5 février. Tous les jeunes de moins de 25 ans qui en font la demande pourront s’engager en service civique. Le renforcement annoncé des moyens de l’Agence du Service Civique permettra de concrétiser cette ambition.
Montée en charge31 juilletLa montée en charge du service civique est bien engagée : fin juillet 2015, 41 000 missions agréées étaient comptabilisées, soit près de 59% de l’objectif de l’année. Le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie s’engage sur 15 000 missions d’ici 2017, le ministère de la Culture et de la Communication sur 16 000 missions d’ici fin 2016, le ministère de l’Intérieur sur 3 000 missions d’ici fin 2016, et le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur s’engagera très bientôt sur 37000 nouvelles missions d’ici fin 2016.
Sports14 octobrePatrick Kanner et Thierry Braillard lancent le quatrième grand programme de service civique. Dédié au secteur du sport, il permettra la création de 15 000 nouvelles missions de service civique d’ici 2017, dont 4 500 dès cette année. Ces nouvelles missions porteront sur trois thématiques, reflet des priorités du Gouvernement : donner une dimension inclusive à l’ensemble des événements sportifs et notamment les Grands Événements Sportifs Internationaux, faire du sport un outil au service de l’intégration et de la citoyenneté, et développer la pratique sportive pour améliorer la santé de tous.
Affaires sociales16 décembreMarisol Touraine, Patrick Kanner, Pascale Boistard et Ségolène Neuville lancent le dernier grand programme ministériel de l'année 2015, qui prévoit la création, dans le secteur des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, de 17 000 nouvelles missions dès 2016, et de 25 000 missions sur l’année 2017.
Vers la généralisation11 janvier 2016A l'occasion de ses vœux à la jeunesse et aux forces de l'engagement, le président de la République annonce que d’ici 3 ans la moitié d’une classe d’âge sera être accueillie en mission de service civique, soit près de 350 000 jeunes/an, avant une généralisation au-delà de 2020. Un Haut-commissariat à l’engagement, placé directement sous l’autorité du Premier ministre, sera créé et le budget de l’Etat pour le service civique passera de 300 millions d'euros aujourd’hui à 1 milliard d’ici 2018. S'agissant de la journée de défense et de citoyenneté (JDC), obligatoire pour tous les garçons et filles de 18 ans, le président souhaite que le Gouvernement travaille à améliorer son contenu et étudie "s’il peut aller vers une durée plus longue, d’une semaine".
De quoi s'agit-il ?

Le service civique a pour ambition première d’offrir aux jeunes l’opportunité de s’engager, de donner de son temps à la collectivité et aux autres. Il représente également la possibilité de vivre une expérience formatrice et valorisante en proposant un choix parmi de nombreuses missions, dans des domaines très divers. Il a enfin pour objectif de renforcer la cohésion nationale et la mixité sociale.

En permettant à des jeunes ayant décroché du système scolaire des solutions spécifiques alliant projet de formation et mission d’intérêt général, à plein temps ou en alternance, le service civique participe également à l'action contre le décrochage scolaire. Créé le 10 mars 2010, le service civique a permis à plus de 32 000 jeunes en 2013, puis 35 000 en 2014, d’être accueillis dans près de 5 000 organismes agréés, associations principalement mais aussi collectivités territoriales, hôpitaux, préfectures.

Le 6 novembre 2014, à l'occasion d'une interview télévisée, François Hollande évoque pour la première fois un élargissement du dispositif de service civique pour aboutir à « un service civique qui pourrait s'appeler universel ».

Une piste qui se concrétise le 5 février 2015. Suite aux attentats de janvier et dans le cadre d'une mobilisation généralisée pour refonder la citoyenneté, le Président annonce la création d'un service civique universel, qui introduit un droit pour les jeunes à s'engager.


« Le service civique, c'est du gagnant-gagnant : pour les jeunes et les sociétés qui les engagent. »
Patrick Kanner
24 février 2015


Découvrez les témoignages de Shiraz et Antoine
 

 

Généraliser le service civique

Le président de la République avait fixé en 2015 l'objectif d'atteindre le nombre de 170000 volontaires à la fin de son mandat. Le 11 janvier 2016, à l'occasion des voeux à la jeunesse et aux forces de l'engagement, François Hollande a décidé d'aller encore plus loin. 

Parce qu'il s'agit de « permettre à tous les jeunes de faire cette expérience », d’ici 3 ans, le service civique devra accueillir la moitié d’une classe d’âge, soit près de 350 000 jeunes par an.  Afin d’aller « vers sa généralisation à toute une génération au-delà de 2020 » . Pour se faire, son budget sera augmenté : « il passera de 300 millions d'euros aujourd'hui à un peu plus d'1 milliard en 2018 ».

Chaque administration, chaque ministère, aura l’obligation d’accueillir des jeunes en service civique…. Pour autant, a rappelé le président de la République, « il ne s’agit pas de stages, ni d’emplois. Les entreprises privées ne pourront donc pas accueillir des services civiques ».
 
Plusieurs actions ont déjà été conduites en 2015 et seront amplifiées :

  •  la communication : une campagne mobilisatrice à destination des jeunes a d’ores et déjà porté ses fruits. Les jeunes ont été 2,5 fois plus nombreux à s’inscrire sur le site de l’Agence du service civique en juin 2015 par rapport à juin 2014. Les efforts de communication seront renforcés d’ici la fin de l’année pour que se concrétise leur désir d’engagement ; 
  • la création de missions en quantité suffisante : 56 000 nouvelles missions doivent pouvoir être offertes d’ici la fin de l’année. Au 22 octobre, 50 886 postes ont déjà été attribués ou sont en cours d’instruction pour l’année 2015, soit près de 72,6 % de l’objectif de l’année
  • l’élargissement du spectre des organismes d’accueil (aujourd’hui, 87 % des volontaires sont accueillis au sein d’associations). La mobilisation des ministères progresse sous l’impulsion du ministère de la ville, de la jeunesse et des sports. Trois grands programmes ont déjà été lancés dans les domaines de l’écologie, de la culture et de l’intérieur. Un vaste programme de 15 000 nouvelles missions dans le sport a été présenté par Patrick Kanner et Thierry Braillard le 14 octobre. Le 16 décembre, un dernier grand programme est lancé pour l'année 2015, avec le ministère des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, qui prévoit la création de 17 000 nouvelles missions dès 2016, et de 25 000 missions sur l’année 2017.
  • Par ailleurs, les collectivités locales et les grands opérateurs publics se mobilisent. Pôle Emploi s'est par exemple engagé à accueillir 2 000 volontaires rapidement.
  • l’aménagement du dispositif, afin que le service civique soit ouvert aux jeunes en situation de handicap. Ils peuvent désormais y accéder jusqu’à 30 ans (et non plus 25 ans).

L’augmentation du nombre de jeunes accueillis en service civique se fait dans le respect de deux priorités : la qualité des missions et la diversité des profils des jeunes, avec un objectif de 25 % de volontaires issus des quartiers de la politique de la ville.

 

Lire la communication en conseil des ministres du 9 septembre 2015


Citoyens de la culture : 16 000 missions d'ici à fin 2016

Le 21 mai 2015, Fleur Pellerin et Patrick Kanner ont lancé avec François Chérèque, le président de l’Agence du service civique, le second grand programme de service civique, après celui sur la transition énergétique, au Centre Georges Pompidou. Intitulé « Citoyens de la culture », il permettra de réaliser 16 000 missions de service civique d’ici la fin de l’année 2016, dont 6000 dès cette année.

Ces nouvelles missions porteront sur deux thématiques, reflet des priorités du Gouvernement :

  • Favoriser l’accès de tous à la culture, parce qu’il faut porter l’offre culturelle au plus près des populations, notamment les plus éloignées de celle-ci ;
  • Mettre la culture au service des valeurs républicaines, pour conforter le sens et l’attachement républicain.

Les volontaires seront accueillis au sein des établissements publics du Ministère de la Culture et de la Communication, des associations partenaires et des collectivités territoriales.

15 000 ambassadeurs de la transition énergétique

Le 24 février 2015, un programme national de service civique « Transition énergétique, climat et biodiversité » a été lancé par Ségolène Royal et Patrick Kanner, en présence de jeunes engagés et des représentants des structures accueillantes. 15 000 missions dans le domaine de l’environnement sont prévues sur 2 ans dont 5 000 immédiatement. Ce programme répond à 3 priorités du Gouvernement :

  • La mobilisation des territoires pour la transition énergétique ;
  • L’engagement national pour le climat en vue de la tenue de la Conférence Paris climat COP21 ;
  • La préservation de la biodiversité et des paysages.

« Le Service civique est un fort message de confiance du pays à l'égard de sa jeunesse », a souligné Ségolène Royal. « Chaque jeune volontaire sera un ambassadeur de la transition énergétique et écologique. »

Il s'agit du premier grand programme de service civique. En se félicitant de cette première signature, Patrick Kanner a affiché la volonté de hait de mettre en place des conventions de ce type « dans tous les périmètres ministériels, pour répondre au fort désir d’engagement des jeunes ».

A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2015, le président de la République a annoncé que le développement du service civique permettra également, dans le cadre de l'action contre le harcèlement de rue, de renforcer la présence humaine dans les transports publics.

« Il y a des missions utiles à l'hôpital, dans la police, dans les écoles, dans la plupart des services publics, des missions qui ne sont pas des substitutions aux postes de fonctionnaires », a précisé Patrick Kanner le 9 mars 2015. Et pour la première fois, l'Agence du Service Civique s'allie avec une fondation d'entreprises, la Fondation CNP Assurances afin de développer des missions dans le domaine de la santé (sensibilisation, prévention).

Service civique, mode d’emploi

Le service civique est un engagement volontaire au service de l'intérêt général, ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans, sans condition de diplôme ; seuls comptent les savoir-être et la motivation.

70 000
jeunes ont effectué un service civique en 2015, c'est 2 fois plus qu'en 2014.

Il est indemnisé 573 euros net par mois (467,34 euros directement versés par l’État et 106,31 euros versés par l’organisme d’accueil) sous la forme  d’une prestation en nature ou en espèce correspondant à la prise en charge des frais d’alimentation ou de transports. Les jeunes, bénéficiaires ou appartenant à un foyer bénéficiaire du RSA, ou titulaires d'une bourse de l'enseignement supérieur au titre du 5e échelon ou au-delà bénéficient d’une majoration d'indemnité de 106,38 euros par mois. De plus, le bénéfice de l’aide au logement est conservé pendant le service civique.

Le service civique peut être effectué auprès d’associations, de collectivités territoriales (mairies, départements ou régions) ou d’établissements publics (musées, collèges, lycées…). Il se déroule sur une période de 6 à 12 mois, en France ou à l'étranger, pour une mission d'au moins 24h par semaine. Un engagement de service civique n'est pas incompatible avec la poursuite d'études ou un emploi à temps partiel.

Le service civique a été étendu jusqu'à l'âge de 30 ans pour les personnes en situation de handicap.

Il est proposé dans 9 grands domaines : culture et loisirs, développement international et action humanitaire, éducation pour tous, environnement, intervention d'urgence en cas de crise, mémoire et citoyenneté, santé, solidarité, sport.

« Le service civique est victime de son succès », avait déclaré François Chérèque, président de l'Agence du service civique, le 11 juillet 2014 à l'occasion de la remise de son rapport « Liberté, égalité, citoyenneté : un service civique pour tous. » Ce rapport rappelait à quel point le service civique est un outil contre le décrochage scolaire et améliore le taux d’employabilité des jeunes au sortir de leur mission.

Un outil contre le décrochage scolaire

L’engagement pris par le président de la République est de diviser par deux le nombre de décrocheurs d’ici à 2017 et d’offrir à tout jeune déscolarisé une solution de formation, d’apprentissage ou un service civique.

L’Éducation nationale a depuis 2012 recours massivement au service civique contre le décrochage scolaire. Sur son objectif 2013 de trouver une solution de raccrochage pour 20 000 jeunes, près de 20% a été confié au service civique, qui a accueilli plus de 3 600 jeunes décrocheurs. La part de l’effort du service civique en 2014 a été portée à un quart de l’objectif total, avec un objectif de 5 000 jeunes décrocheurs en service civique.
 


Le service civique propose aux jeunes décrocheurs de s’engager à plein temps, comme tous les autres volontaires,  tout en bénéficiant d’un accompagnement personnalisé par l’Éducation nationale. La nature du service civique, le choix de l’organisme d’accueil, la durée (entre 6 mois et un an) ainsi que le temps de mission hebdomadaire (24 heures et plus) sont alors personnalisés en fonction de leurs profils et centres d’intérêt.

Mais il leur permet également de s’engager en alternance, trois jours par semaine (soit environ 21h). Les deux autres jours, ils bénéficient d’un parcours personnalisé dans un établissement scolaire. Ils peuvent également décider de bénéficier d’un accompagnement permettant de renouer avec les apprentissages, d’une découverte et d’une pratique professionnelles dans différents champs et spécialités, d’un temps de retour sur l’expérience et d’un bilan de déroulement de leur service civique, d’un temps de travail sur la construction de leur projet personnel et professionnel.

Aider son armée : comment devenir réserviste

À la suite des attentats survenus à Paris le 13 novembre 2015, le président de la République a insisté devant le Congrès sur l’imp... [Lire la suite]

lundi 23 novembre 2015

Deux autres dispositifs d'accompagnement et d'insertion

Deux autres dispositifs d'accompagnement et d'insertion des jeunes ayant fait leurs preuves sont aussi développés :

  •  le service militaire adapté, aujourd’hui en vigueur en Outre-Mer, sera expérimenté en métropole ; le 27 avril 2015, le Président de la République a confirmé la création de 3 centres de service militaire volontaire dès cette année qui accueilleront 1 000 jeunes à Montigny-lès-Metz (Moselle), Brétigny-sur-Orge (Essonne) et dans le sud de la France dès janvier 2016. 4 autres centres seront créés l’année prochaine, pour atteindre 7 centres fin 2016 et 2 000 jeunes accueillis. Ces établissements accueilleront des jeunes de 18 à 25 ans pour leur offrir des formations professionnelles liées aux besoins des bassins d'emplois locaux ou des secteurs en tension à l'échelle nationale. Ils intègreront le dispositif pendant une durée de 6 à 12 mois, en bénéficiant en particulier de l’encadrement de militaires.
     
  •  de nouveaux EPIDE (Établissements Publics d’Insertion de la Défense) complèteront l’offre éducative et d’insertion proposée aux jeunes. François Hollande l'a confirmé le 16 février : d'ici fin 2015, 1 000 jeunes de plus seront accueillis en EPIDE. A terme, le nombre d'Epide sera porté à 20, pour permettre de former 4 500 jeunes par an, soit une augmentation de 25%.
  • Enfin, la création de la réserve citoyenne regroupant des citoyens bénévoles, permet à tous les Français –jeunes et moins jeunes- qui le souhaitent de s’engager pleinement au service de la République, et notamment au service de l'école. L'objectif affiché par le président de la République : que « tous les Français, tous ceux qui veulent participer à l'élan collectif », puissent « donner le meilleur d'eux-mêmes ». Les acteurs des mouvements d’éducation populaire et du tissu associatif y auront un rôle essentiel.


faciliter la mobilité internationale pour tous les jeunes

Plus de 100 000 jeunes de 16 à 30 ans partent à l’étranger chaque année avec des programmes de mobilité, pour étudier, se former, faire un volontariat, un stage, participer à un échange de jeunes ou à un chantier bénévole. Alors que 20% des jeunes bacheliers ou diplômés du supérieur ont vécu une telle expérience dans les 5 dernières années, seuls 4% des peu diplômés y ont eu accès.

Or une expérience à l’étranger peut s’avérer décisive dans le parcours des jeunes. Deux tiers des Français jugent d’ailleurs nécessaire cette expérience.
Un des freins à la mobilité réside dans le manque de lisibilité de l’information sur les opportunités de séjours et sur l’accompagnement possible : une centaine de sites existent en ligne. C'est pourquoi le Gouvernement a lancé le portail unique decouvrirlemonde.jeunes.gouv.fr, ouvrant sur tous les programmes existants, et présentant tous les conseils et informations nécessaires. « Notre objectif : que tous ceux qui ont un projet de mobilité puissent trouver une réponse adaptée ; et que les autres, ceux qui par manque d’informations ou par manque de confiance n’y pensent même pas, puissent se dire que c’est possible », explique Patrick Kanner.

La France s’engage
La France s’engage est un grand projet présidentiel lancé en 2014, qui tend à mettre en valeur les Français eux-mêmes, ce qu’ils construisent, ce qu’ils imaginent, ce qu’ils inventent, ce qu’ils produisent. Ce chantier, porté par le Président de la République, animé par Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, a vocation à faciliter le changement d’échelle de projets innovants, ayant une utilité sociale, portées par des associations, des fondations et des entreprises.
Une équipe de parrains de La France s’engage participent. Cet appel à projet permanent permet de sélectionner 15 nouveaux lauréats tous les 6 mois. Quatre critères sont fixés pour la sélection des projets :
  • leur utilité sociale ;
  • leur caractère innovant ;
  • leur potentiel de duplication ou de changement d’échelle ;
  • l’appréciation rigoureuse de leurs résultats.
Exceptionnellement, mardi 22 décembre 2015, 16 lauréats ont été retenus pour la 4ème promotion. Parmi les 15 premiers lauréats, 12 ont été retenus par le jury et 3 par les internautes à l'occasion d’un vote sur le site lafrancesengage.fr. Et, dans ce contexte de COP 21, 3 des lauréats choisis portent des projets Environnement. Un 16e lauréat, victime des attentats du 13 novembre, a été exceptionnellement retenu par le Président de la République sur proposition des parrains.

 

Pourquoi ?

Volontariat, bénévolat, service volontaire: nombreuses sont les formes d'engagement citoyen qui ont existé ou existent en France. « Les Français l'ont montré le 11 janvier, ils ont un amour intact pour la République, une envie profonde d'être utile et de servir le bien commun. »

Le 5 février 2015, François Hollande a donc proposé un « nouveau contrat civique » avec la mise en place d'un service universel pour les jeunes. Il s'agit désormais d'aller beaucoup plus loin que l'objectif jusqu'alors fixé de 100 000 jeunes en service civique chaque année. Le président de la République avait alors annoncé aussi la création d'une réserve citoyenne pour tous les Français et l’expérimentation en métropole du service militaire adapté (SMA), actuellement en vigueur outremer.

Un an plus tard, le 11 janvier 2016, il émet le voeu d'aller encore plus loin et de « permettre à tous les jeunes de faire cette expérience ». « D’ici 3 ans, le service civique devra accueillir la moitié d’une classe d’âge, soit près de 350 000 jeunes par an », avant d'aller vers une généralisation à toute une génération au-delà de 2020.

Le service civique est un levier essentiel de citoyenneté. Mais il est aussi un moyen de s'insérer dans la vie professionnelle. Le nombre de jeunes Français qui quittent le système de formation initiale sans avoir obtenu un diplôme professionnel ou le baccalauréat est estimé à 140 000 par an. Le service civique est un des outils essentiels pour parvenir à diviser par deux le nombre de décrocheurs d’ici à 2017.

D’autres initiatives nourrissent le chantier présidentiel pour l’engagement, telles que la réserve citoyenne, ou l’appel à projet « La France s’engage ».