Photo de formation pour filles au CAP de garagiste, dans le but d'ouvrir un garage féminin.

Le plan de relance de l'apprentissage

Mis à jour le 29 juin 2021

Relancer la mobilisation collective en faveur de l’apprentissage est au cœur de l’action du Gouvernement. L’enjeu ? Réussir l'insertion professionnelle de toute la jeunesse.

Contenu publié sous la présidence de François Hollande du 15 mai 2012 au 15 Mai 2017
Pacte14 janvier 2014La Pacte de responsabilité et de solidarité annoncé par le président de la République, le 14 janvier dernier puis présenté le 8 avril par Manuel Valls à l'occasion de sa déclaration de politique générale prévoit des mesures pour relancer l'emploi des jeunes notamment par l'apprentissage.
Loi5 mars 2014La loi relative à la formation professionnelle sécurise le parcours de la formation de l'apprenti.
Etapes7 et 8 juillet 2014Les étapes issues de la 3e Grande conférence sociale rappellent l'objectif de 500 000 apprentis d'ici à 2017 et mobilisent des leviers structurels pour réformer en profondeur l'apprentissage.
Assises19 septembre 2014Respectant l'engagement de la 3e Grande conférence sociale, le président de la République a tenu des Assises de l'apprentissage pour rassembler les partenaires sociaux, les représentants des collectivités locales et des réseaux consulaires. Objectif : lever les freins pour développer l'apprentissage.
Création FIPA29 avril 2015Création, par François Rebsamen et Gérard Mestrallet, président de FACE et PDG de Engie, de la Fondation Innovations pour l'Apprentissage (FIPA). Celle-ci a pour objet de soutenir le développement de l’alternance sous toutes ses formes, en partant des entreprises.
10 00020 mai 2015Jacky Richard a remis, le 20 mai 2015, son rapport intitulé « Développer et pérenniser l’apprentissage dans la fonction publique » au Premier ministre. Il rend compte des actions déjà engagé sur le terrain rappelant l'objectif de recruter plus de 4 000 jeunes en apprentissage dès la rentrée 2015 et jusqu’à 10 000 à la rentrée 2016 dans la fonction publique de l’État (ministères et établissements publics).
1ers résultats 2 octobre 2015Myriam El Khomri, ministre du Travail et du Dialogue social a communiqué les premiers résultats de la campagne apprentissage de juin 2015. Entre juin et août, on note 48 500 entrées, soit 6,5 % de plus dans le secteur privé. Avec les recrutements en cours des apprentis dans le secteur public, l'évolution du nombre d'entrées sera plus forte. Plus de 1 000 contrats ont déjà été conclus. Le plan relance de l'apprentissage et la création de l’aide aux jeunes apprentis ouverte depuis le 1er juin ont redonné confiance aux entreprises et produisent des résultats encourageants. Par ailleurs, le développement de l'apprentissage été fortement conforté : 200 millions d'euros de ressources supplémentaires sont disponibles cette année. Myriam El Khomri a entamé un tour de France des régions afin de mobiliser l'ensemble des partenaires économiques et sociaux sur les questions de l'emploi et de la formation professionnelle en vue de renforcer l'efficacité des réponses aux besoins des entreprises et des demandeurs d'emploi.
Rémunération11 avril 2016Le Premier ministre annonce de nouvelles mesures visant à améliorer la rémunération et les droits des apprentis.
Générations apprentis1er juillet 2016Après une première campagne de communication en mai 2016 pour inciter les chefs d’entreprise à recruter des apprentis, le Gouvernement s'adresse aux jeunes et à leurs familles en levant les différents freins au choix de l'apprentissage, en parrainant sur M6 et W9, le programme court « Génération Apprenti(e)s ».
500 0002017500 000 c'est le nombre d'apprentis à atteindre d'ici fin 2017 dont 10 000 dans la fonction publique.
De quoi s'agit-il ?
Continuer de développer l'apprentissage nécessite un engagement collectif de l’État, des régions, des partenaires sociaux et des autres acteurs concernés, dans un contexte où la taxe d’apprentissage, qui finance d'autres formations initiales professionnelles et technologiques, a été davantage orientée vers l’apprentissage.
 
« Près de 300 000 embauches en apprentissage ont été réalisées en 2016, permettant à notre pays de compter plus de 400 000 apprentis, ce qui représente un peu plus de 11% des jeunes qui se trouvent en apprentissage »
François Hollande
Président de la République


Selon le tableau de bord sur les politiques en faveur de l’emploi, publié par la Dares, les entrées en contrats d'apprentissage s'élèvent dans le secteur public et privé à  289 438 en 2016 contre  283 506 l'année précédente.

Les avantages de l’apprentissage pour les apprentis

 
  • Une formation en alternance qui associe pratique et théorique : un tiers du temps est passé au CFA et deux tiers en entreprise.
  • Le statut de salarié : les apprentis bénéficient des mêmes droits et de la même couverture sociale que les salariés.
  • La rémunération : pourcentage du Smic et exonération fiscale. La rémunération est due même pendant la période de formation théorique au CFA. Un simulateur permet de calculer sa rémunération en fonction de sa situation.
  • Préparer un diplôme professionnel de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement supérieur ou un titre à finalité professionnelle.
  • L’opportunité d’être embauché à la fin de son alternance : 7 apprentis sur 10 trouvent un emploi dans les 6 mois à l'issue de leur formation.

Les soutiens à l’embauche pour les employeurs d’apprentis


Pour poursuivre la revalorisation de l’apprentissage et de répondre aux difficultés rencontrées par de nombreux apprentis pour trouver un maître d’apprentissage, le Gouvernement s’engage pour inciter au recrutement d’apprentis. Les entreprises peuvent ainsi bénéficier de différentes aides financières à l’embauche qui sont cumulables :
 
  • l'exonération de charges sociales : les entreprises peuvent être exonérées de cotisations patronales et salariales en totalité (hors accidents du travail, maladie professionnelle et certaines cotisations conventionnelles) ou en partie selon la taille de l’entreprise ;
  • le crédit d'impôt : les entreprises peuvent bénéficier de 1 600 euros par apprenti ou 2 200 euros dans certains cas, comme pour les travailleurs reconnus handicapés. Pour être bénéficiaire de cette aide, l’entreprise doit être soumise à un régime réel d'imposition, conclure un contrat d'au moins un mois, et la formation préparée par l'apprenti doit être de niveau III (bac +2) maximum ;
  • les aides pour les apprentis reconnus travailleurs handicapés : à l’embauche d’un apprenti reconnu travailleur handicapé, l’entreprise peut recevoir une aide à la conclusion du contrat de 1 000 à 7 000 euros, selon la durée du contrat. Une aide additionnelle est possible si l’apprenti est recruté dans l’entreprise à l’issue de son contrat d’apprentissage. Ces aides sont proposées par l'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph).
  • L'aide au recrutement d'apprenti supplémentaire : les entreprises de moins de 250 salariés peuvent bénéficier de 1 000 euros minimum versés par la région à l'embauche d'un apprenti.
  • La prime régionale à l'apprentissage : la région verse aux très petites entreprises (TPE), de moins de 11 salariés, une aide de 1 000 euros minimum pour chaque année de formation.
  • L'aide TPE jeunes apprentis : les très petites entreprises (TPE) qui recrutent un apprenti de moins de 18 ans peuvent bénéficier de 1 100 euros par trimestre pendant la première année du contrat, soit 4 500 euros environ au total.
Le simulateur d’aides permet aux employeurs d’avoir une idée des apports financiers dont ils peuvent bénéficier pour l’embauche d’un apprenti.

Apprentissage : les soutiens à l'embuche

diversifier l'offre de formations

Avec le plan d'urgence pour l'emploi présenté le 18 janvier 2016, le président de la République a annoncé vouloir encore diversifier l'offre de formations proposées en apprentissage et mieux adapter le contenu des formations aux besoins des entreprises.

Depuis le 1er janvier 2017, sept régions expérimentent l’extension de l’apprentissage jusqu’à 30 ans au lieu de 25 ans. L’État va aussi confier à des régions, sur la base du volontariat, l’affectation des fonds libres relatifs à l’apprentissage.

L’apprentissage dans la fonction publique de l’État

En 2012, la fonction publique de l’État comptait seulement 700 apprentis. Dès 2014, le Gouvernement se fixait comme objectif ambitieux de recruter 10 000 apprentis d’ici à fin 2017. L’État est tout proche de cet objectif puisqu’« il y a plus de 8 300 apprentis dans la fonction publique de l’État », souligne le président de la République, soit deux fois plus qu’en 2015.

L’apprentissage dans la fonction publique de l’État permet de travailler dans les services de la Présidence, du Premier ministre et des ministères :
  • un apprenti sur deux dans la fonction publique d’État travaille dans l’Éducation nationale ;
  • 1 000 au ministère de l’Intérieur ;
  • 1 000 au ministère de la Défense ;
  • 500 au ministère de l’Economie et des Finances ;
  • 200 au ministère de la Justice ;
  • 200 au ministère du Travail ;
  • 200 au ministère de l’Agriculture...
Les apprentis sont répartis dans une grande diversité de métiers comme l’informatique, l’administration générale, le juridique, la restauration, la maintenance, l’urbanisme, la communication, etc.

Pourquoi ?

Le Gouvernement a fait de la jeunesse une de ses priorités et de l'action contre le chômage des jeunes un des axes de ses politiques de l'emploi. Avec 7 apprentis sur 10 qui trouvent un emploi durable à la fin de leur formation, l'apprentissage est un des chemins les plus sûrs pour trouver un emploi.

La réforme globale de l’apprentissage a été lancée dès 2013 et la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale a permis de rénover le dispositif. De plus, le Pacte de responsabilité et de solidarité conforte l'objectif présidentiel, en incitant les branches des différents secteurs à prendre des engagements en matière d'apprentissage.

Néanmoins, certains lieux communs sur l'apprentissage persistent et il est encore trop souvent considéré par les jeunes et les familles comme une voie par défaut. Le décalage existe également du côté des chefs d'entreprise : ils reconnaissent l'apprentissage comme une voie d'excellence et pour autant l'embauche d'apprentis peut encore se développer.

Pour changer l'image de l'apprentissage, le Gouvernement a lancé une importante campagne de communication en mai 2016 : elle insiste sur les mesures prises pour renforcer l'attractivité de l'apprentissage pour les employeurs et améliorer le statut de l'apprenti ainsi que sur les bénéfices de l'apprentissage pour les jeunes.