Chantier de panneaux solaires

Le Grand plan d'investissement 2018-2022

Mis à jour le 24 août 2021

Le Gouvernement s'est engagé dans un Grand plan d'investissement de 57 milliards d'euros, mené tout au long du quinquennat, afin d'accompagner les réformes structurelles et répondre à quatre défis majeurs de la France : la neutralité carbone, l’accès à l’emploi, la compétitivité par l’innovation et l’État numérique.

Annonce du GPI4 juillet 2017Annonce du Grand plan d'investissement par le Premier ministre, lors de sa Déclaration de politique générale
Présentation détaillée25 septembre 2017Remise du rapport Pisani-Ferry et présentation détaillée du Grand plan d'investissement par le Premier ministre
De quoi s'agit-il ?
Le Grand plan d'investissement (GPI)  est fondé sur quatre priorités : accélérer la transition écologique (20 milliards d’euros), édifier une société de compétences (15 milliards d’euros), ancrer la compétitivité sur l’innovation (13 milliards d’euros) et construire l’État numérique (9 milliards d’euros).
 
Pour ces quatre priorités, le financement se répartit comme suit :

Accélérer la transition écologique 

  • 9 milliards d’euros pour améliorer l’efficacité énergétique des logements des ménages modestes et des bâtiments publics. Les bâtiments sont en effet responsables de 20% des émissions de gaz à effet de serre ;
  • 4 milliards d’euros pour améliorer la mobilité quotidienne des Français, car les transports sont responsables du tiers des émissions de gaz à effet de serre ou de particules fines ;
  • 7 milliards d’euros pour financer la hausse de 70% de la capacité de production d’énergies renouvelables. Il s'agit d'accélérer la transition écologique (projets de villes durables et intelligentes, développement de nouvelles sources d’énergie…) et de financer les initiatives pour le changement des comportements des individus et des entreprises.

Renforcer les compétences et l'emploi

Les objectifs du GPI dans ce domaine :
  • former et accompagner vers l'emploi 2 millions de personnes peu qualifiées, afin d'apporter une réponse concrète au chômage des moins qualifiés, dont le taux de chômage atteint 18% ;
  • financer des expérimentations dans l’éducation nationale et accompagner les transformations du premier cycle universitaire, afin d’améliorer la formation initiale des jeunes, leur orientation au lycée comme à l’université et leur insertion professionnelle.

Consolider l'innovation et la compétitivité

  • 3,5 milliards d’euros pour soutenir l’excellence scientifique française. Il s’agit en priorité de consolider l’émergence de grandes universités intégrées de rang mondial, dynamisant l’ensemble du système d’enseignement supérieur et de recherche ;
  • 4,6 milliards d’euros pour améliorer l’innovation dans les entreprises, au cœur de la compétitivité française. Le Grand plan d'investissement encouragera notamment la prise de risque dans les secteurs de demain, comme l’intelligence artificielle, l’exploitation des mégadonnées, les nanotechnologies ou la cybersécurité ;
  • 5 milliards d’euros pourraient être investis pour accélérer l’adaptation des outils et le changement des pratiques de l’agriculture, la pêche, l’agroalimentaire et le secteur forêt-bois, qui sont des secteurs essentiels.

Construire l’État numérique 

  • 4,4 milliards d’euros pour rendre l’État plus agile et améliorer la qualité et l’accessibilité des services publics. Le Grand plan d’investissement vise à rendre 100% des services publics dématérialisés (hors délivrance des titres d’identité) et doit permettre de réduire durablement la dépense publique à l'horizon 2022 ;
  • 4,9 milliards d’euros pour accélérer la numérisation du système de santé et de cohésion sociale. Il s'agit notamment de développer les maisons de santé dans les territoires en manque de médecins, de moderniser les équipements hospitaliers et de soutenir la recherche médicale.

Le Grand plan d'investissement n'augmentera pas le déficit public

Son financement repose en effet sur plusieurs types de leviers :
  • des prêts, fonds propres ou fonds de garantie (11 milliards d’euros), notamment avec une mobilisation exceptionnelle de la Caisse des dépôts et consignations ;
  • une activation ou une réorientation d’investissements existants (12 milliards d’euros) ;
  • de nouvelles mesures budgétaires (24 milliards).
Enfin, le GPI financera le Programme d’investissements d’avenir 3 (10 milliards d’euros), dont les priorités étaient définies mais pas encore financées.

Pourquoi ?

Le Gouvernement conduit des réformes structurelles pour répondre à quatre défis considérables : prendre le virage de la neutralité carbone, améliorer l’accès à l’emploi, dynamiser la compétitivité par l’innovation et inventer l’État de l’âge numérique.
 
Accompagner ces réformes d’investissements, c’est assurer leur efficacité pour donner à un  demandeur d’emploi les compétences qui lui manquent pour trouver du travail, permettre à un ménage modeste d’isoler son logement pour réduire sa consommation énergétique, ou accélérer le virage numérique de l’hôpital public.
 
Un grand plan permet d’avoir une approche globale et lisible tout en transformant la fonction d’investisseur de l’État : sélectionnés sur des critères rigoureux pour atteindre des objectifs explicites de transformation, les investissements seront mis en place, suivis et évalués afin de connaître leur impact réel et de pouvoir les amplifier ou les faire diminuer selon leur utilité.
 
Où en est-on ?
25 septembre 2017 : remise du rapport Pisani-Ferry et présentation détaillée du Grand plan d'investissement par le Premier ministre
 
4 juillet 2017 : annonce du Grand plan d'investissement par le Premier ministre, lors de sa Déclaration de politique générale