
Simplifier, c’est depuis trois ans le mot d’ordre du Gouvernement. En trois ans, beaucoup a déjà été fait pour faciliter la vie quotidienne des entreprises et des particuliers, bâtir une relation de confiance entre l’administration et ses usagers, et favoriser un gain collectif de temps et d’argent. Avec le « choc de simplification » annoncé par le président de la République, en mars 2013, 170 nouvelles mesures de simplification en faveur du développement économique et de l’emploi, ont été présentées le 3 février 2016. Le 26 octobre 2016, 30 nouvelles mesures sont présentées.
Pourquoi ?
Un Français sur quatre juge complexe sa relation avec l’administration. Les formalités administratives peuvent être longues, ou demander des contacts et des déplacements répétés, les renseignements paraissent parfois inadaptés aux situations particulières des usagers, les services administratifs manquent de proactivité… telles sont les principales sources d’insatisfaction des usagers au contact de l’administration. Et le poids des formalités à accomplir peut s’avérer d’autant plus lourd dans le cas d’événements douloureux comme la perte d’emploi ou la perte d’autonomie.
La simplification administrative répond ainsi à une forte attente des usagers et constitue l'un des principaux axes d’amélioration de la qualité du service public. Selon le classement Global Competitiveness Report (2014-2015) du Forum économique mondial, la France occupe le 121e rang mondial sur 144 en termes de fardeau administratif. Les trois derniers classements plaçaient la France respectivement aux 130e (2013-2014), 126e (2012-2013) et 116e rangs (2011-2012). Au niveau national, il a été estimé qu'une réduction des charges administratives à hauteur de 25 % pourrait engendrer des économies de l'ordre de 15 milliards d'euros pour les entreprises.
La simplification est également un enjeu européen : selon les estimations de la Commission européenne, une réduction de 25 % des charges administratives pesant sur les entreprises permettrait une augmentation du PIB européen de 0,8 % à court terme et de 1,4 % à plus long terme.
Simplifier est un enjeu de compétitivité pour les entreprises, les TPE et PME, les entrepreneurs, les indépendants, qui consacrent trop de temps aux formalités administratives. C’est également un enjeu d’attractivité pour la France qui doit convaincre les entreprises étrangères qu’elle n’est plus le pays de la complexité. C’est bon pour la croissance : lever les verrous qui peuvent freiner les initiatives permettra d’accélérer la reprise et de créer plus d’emplois. C’est enfin un État plus réactif au service des citoyens.
Le 28 mars 2013, le président de la République, François Hollande, annonçait aux Français un "choc de simplification". Un chantier qu’il engageait dès le 14 mai, à l'occasion d’une première réunion sur la simplification des normes et des procédures administratives, mobilisant les membres du Gouvernement.