
La Conférence de Paris sur le climat
Le premier accord universel pour le climat a été approuvé à l’unanimité par les 196 délégations (195 États + l'Union européenne), le 12 décembre 2015. Moins d'un an après, le 4 novembre 2016, l'Accord de Paris entre officiellement en vigueur. Le seuil des ratifications - 55 États représentant 55 % des émissions de gaz à effet de serre - a été atteint en moins d’un an. À quelques jours du passage du relais à la présidence marocaine pour la prochaine conférence sur le climat, la France affirme que la mobilisation de la France restera entière pour que la justice climatique soit respectée et pour que l’esprit de Paris se prolonge et s’amplifie. Marrakech accueillera du 7 au 18 novembre la 22e conférence, qui sera centrée sur la mise en œuvre de l’accord de Paris.
Pourquoi ?
L'Accord de Paris est historique, il doit permettre de maintenir l’augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2 degrés, et de mener des efforts encore plus poussés pour limiter cette augmentation à 1,5 degré, puisqu’une clause a été prévue pour réviser ces engagements.
La France a décidé d’aller encore plus loin en s’engageant à réviser au plus tard en 2020 ses engagements et proposera aux pays qui veulent en faire autant, à former une coalition pour aboutir à un prix du carbone pour que les investissements puissent être réorientés.
Grande cause nationale 2015, l'action contre le réchauffement climatique est un défi qu’il était primordial de relever. En effet, le cinquième et dernier rapport du Giec souligne l’importance des activités humaines dans le dérèglement climatique et ses principales manifestations :
- la température moyenne annuelle a déjà augmenté de 0,85 °C depuis 1880 et pourrait croître jusqu’à près de 5°C d’ici à 2100 ;
- plus de 90% de l’énergie due au réchauffement climatique est stockée dans l’océan ;
- l’océan Arctique pourrait être libre de glace avant le milieu du 21e siècle et les glaciers de montagne continueront à se vider. Le niveau de la mer s’est élevé de 0,19 mètre au cours de la période 1901-2010. Le GIEC prévoit une hausse probable de 26 à 82 cm d’ici à 2100 ;
- les concentrations de CO2 liées à l’homme ont augmenté de 40% depuis 1750 et de 20% depuis 1958.
La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a vu le jour à l'occasion du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, en 1992. Ratifiée par 196 « parties », elle reconnaît l’existence d’un réchauffement climatique dû à l’activité humaine et donne aux pays industrialisés la responsabilité d'agir efficacement contre ce phénomène.
L’organe suprême de la CCNUCC est la Conférence des parties (COP). Elle se réunit chaque année afin de prendre des décisions, à l’unanimité ou par consensus, pour respecter les objectifs contre les changements climatiques. Chaque année, la Conférence se déroule sur la base d’une rotation géographique dans un des pays des cinq groupes régionaux de l’Organisation des Nations unies : Asie-Pacifique, Europe de l’Est, Amérique Latine-Caraïbes, Europe de l’Ouest élargie (WEOG) et Afrique.
La CMP représente les États de la réunion des parties au Protocole de Kyoto. Elle veille à la mise en œuvre du Protocole de Kyoto et promeut son effectivité. Ce protocole, adopté en 1997 à la conférence de Kyoto (Japon), marque un tournant contre le réchauffement climatique. Pour la première fois, 37 pays développés ou en transition s’engagent sur des objectifs contraignants de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
Pendant la Conférence de Copenhague en 2009, les 195 pays représentés n’avaient pas pu trouver un terrain d’entente. Ils ont repoussé à 2015 la signature d’un accord global. Selon Laurent Fabius, président de la conférence, « le fantôme de Copenhague s’éloigne ». En septembre 2012, le président de la République, François Hollande, fait part de son intention d’accueillir la 21e Conférence des parties (COP21) en 2015. La France est officiellement désignée pays hôte à la conférence de Varsovie, en 2013.
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La 21e conférence, qui s'est déroulée à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, avait pour but de freiner les évolutions du dérèglement climatique qui menacent nos sociétés et nos économies. Les objectifs de cette conférence étaient ambitieux :
- accueillir au Bourget plus de 40 000 personnes, délégués et observateurs ;
- assurer un rôle de facilitateur entre toutes les parties prenantes afin que soit trouvé un accord universel et contraignant pour maintenir la température globale en deçà de 2 °C.
Voir la chronologie des conférences climat depuis 1988
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