Accueil de jour : pilier de la veille sociale, une porte vers le Logement d’Abord ? Retour sur le 81ème atelier de la Dihal

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié 18/02/2022|Modifié 18/02/2022

Lieux de repère et d’accueil indispensables pour les personnes sans-domicile, les accueils de jour sont, avec les maraudes, un maillon essentiel et historique de la veille sociale. Depuis plusieurs années, et en particulier avec la crise sanitaire, leur fréquentation a augmenté et ils sont en première ligne pour accueillir et aider les plus démunis. Le 3 février 2022, la Dihal réunissait près de 400 personnes pour échanger sur la place des accueils de jour dans la politique du Logement d’abord.

L’atelier a ainsi permis de présenter la première étude sur ces structures, réalisée par l’ANSA en 2021, et qui permet de mieux connaître la diversité de ces structures et les enjeux auxquels elles font face. Plusieurs fédérations associatives mènent également des travaux pour accompagner leur réseau face à ces enjeux. Deux accueils de jour ont pu enrichir ces échanges par leur témoignage :
  • L’association Arile qui gère un accueil de jour dédié aux familles hébergées à l’hôtel à Meaux. Le lieu a été conçu pour ce public, il offre une cuisine partagée, des espaces de jeux pour les enfants, des activités collectives …
  • L’accueil de jour Croix Rouge Française de Foix qui a un partenariat bien ancré avec un infirmier qui vient dans les locaux de l’accueil de jour plusieurs fois par semaine, un psychologue qui vient 1/2j par semaine ainsi qu’avec le Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues (CAARUD) dans ses missions d’aller-vers, pour accompagner l’équipe de l’accueil de jour dans la gestion des problématiques de santé et addiction.
La fondation Abbé Pierre qui anime un réseau de 28 « boutiques solidarité », a pu témoigner sur les enjeux auxquels font face les structure, notamment l’accueil des familles, nouveau public, dans les accueils de jour. Mixité des publics, parentalité, partenariats : les équipes des accueils de jour sont amenées à s’adapter. Mais elles trouvent aussi des moments de répit en participants avec les personnes à des évènements sportifs ou culturels que la Fondation organise avec son réseau.
À l’occasion de la seconde table ronde, l’implication des accueils de jour dans la dynamique du Logement d’abord a été questionnée. La Croix Rouge Française a pu présenter le travail mené avec ses adhérents de la veille sociale, qui aboutit à la création de fiches-action dont le réseau est invité à se saisir. Deux accueils de jour ont pu témoigner de leur travail en ce sens
  • L’association Home Protestant qui gère un accueil de jour « Femmes de parole » et qui propose un accompagnement dès l’accueil de jour.
  • L’association Aurore qui gère l’accueil de jour du Clos Feuquières à Paris et qui a le label « Espace Solidarité Insertion » (ESI).
La Drihl de Paris a présenté ce label existant depuis les années 90 et qui s’obtient en respectant un cahier des charges spécifique. Il prévoit notamment que les travailleurs sociaux soient encouragés à utiliser le SI-SIAO à l’occasion de l’accompagnement qu’ils assurent aux personnes accueillies. Une réflexion vers l’adaptation de ce cahier des charges à la dynamique du Logement d’abord est prévue dans les prochains mois.

Partager la page