65ème Atelier de la Dihal : une journée dédiée aux stratégies territoriales de résorption des bidonvilles

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 14/01/2019|Modifié 14/01/2019

Un an après la signature de l'instruction gouvernementale donnant une nouvelle impulsion à l'engagement de l'État en faveur de la résorption des bidonvilles, la Dihal a tenu le jeudi 10 janvier 2019 son 65ème atelier sur la thématique du développement des stratégies territoriales de résorption, outil essentiel du nouveau cadre d’action souhaité par le gouvernement.

Cet atelier a réuni plus de 160 personnes et a permis d’entendre les témoignages de divers acteurs en charge de la rédaction de stratégies territoriales (représentants de Bordeaux et Nantes Métropoles, des Préfectures de la Loire-Atlantique et d’Île-de-France, de la DDCS de Gironde et de l’ARS d’Île-de-France), ainsi que les points de vue d’un collectif, et celui d’un chercheur. Il a également permis de revenir sur l’action engagée depuis plusieurs mois par la Dihal dans ce domaine.
Afin de répondre à la persistance en France métropolitaine de bidonvilles habités depuis une vingtaine d’années par des migrants intra-Union européenne dans des conditions d’extrême précarité, le gouvernement a souhaité donner une nouvelle impulsion à la politique de résorption de ces lieux de vie par la mise en place d’un cadre d’action renouvelé. L’instruction du 25 janvier 2018 incite les territoires concernés à engager des stratégies partenariales et globales de résorption, en dépassant l’approche centrée sur les évacuations et en inscrivant l’action publique dans une dimension plus globale favorisant l’accompagnement vers et dans le logement, l’insertion en France ou dans le pays d’origine, dans le respect des lois de la République. Signée par 8 ministres, cette instruction promeut une réponse humaine, pragmatique et efficace.
De l’adoption de ce cadre renouvelé, la Dihal a mené un important travail de sensibilisation autour de ce nouveau texte de référence auprès des territoires concernés et de ses différents partenaires, services de l’État, collectivités territoriales ainsi que les collectifs et acteurs associatifs. Si le cadre d'action au niveau national, porté par l'instruction du 25 janvier 2018, est désormais fixé de façon claire, l'année 2019 devra être celle de l'essaimage de cette nouvelle instruction et de sa philosophie dans les territoires, comme l’a souligné Sylvain Mathieu, délégué interministériel pour l'hébergement et l'accès au logement, lors de ce 65ème atelier de la Dihal. Ces territoires sont la clé de la politique de résorption. C'est pourquoi il est essentiel que soient encouragées la formalisation de dynamiques partenariales, intégrant l'ensemble des acteurs.
Comme elle l'a toujours été, la Dihal sera en 2019 aux côtés et en appui des acteurs de terrain, comme l’a rappelé Sylvain Mathieu, à travers notamment le soutien financier de l'enveloppe nationale de 4M€dédiés aux stratégies territoriales et partenariales de résorption.  2019 verra en outre la réalisation d’une plateforme numérique appelée « Action Bidonvilles » consacrée au suivi des actions de résorption et qui est développée dans le cadre d’une start-up d’État porté par le ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (URL).Dans la continuité des échanges tenus lors de l’atelier du matin, l’après-midi du jeudi 10 janvier a été dédié à un cercle des opérateurs où ont été échangées des bonnes pratiques entre territoires. Ce temps de partage souhaité par la Dihal participe pleinement à la co-construction de pratiques innovantes et efficientes en matière de résorption des bidonvilles.

Contact : pole-resorption-bidonville.dihal@dihal.gouv.fr

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