Solidarité, confiance et engagement : trois mots qui qualifient l'amitié franco-jordanienne

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 13/10/2015

Le Premier ministre Manuel Valls est allé en Jordanie, deuxième étape de sa tournée au Moyen-Orient, les 11 et 12 octobre 2015. Le royaume est confronté à la crise liée à la présence de centaines de milliers de réfugiés syriens, dont la situation est de plus en plus difficile. La France a décidé d'une aide d'urgence de 100 millions de dollars pour appuyer les actions des ONG et de l'Onu dans les pays limitrophes de la Syrie (Jordanie, Liban et Turquie). En visitant une base jordanienne, où sont stationnés des chasseurs français de l'opération Chammal, le Premier ministre a souligné l'importance de la coopération militaire entre les deux pays dans la guerre contre Daech.

La visite de Manuel Valls, reçu dimanche par Sa Majesté le roi Abdallah II de Jordanie, a permis, selon le Premier ministre jordanien Abdullah Ensour , « de renforcer les relations bilatérales et de confirmer le partenariat d'exception », qui lie les deux pays. Manuel Valls a rappelé que la France était « pleinement engagée aux côtés de la Jordanie, alors qu’elle affronte une situation délicate compte tenu de toutes les tensions dans la région ». Cet engagement se traduit notamment par la signature de trois accords avec l'Agence française de développement , pour un montant de 270 millions de dollars dans le secteur de l’eau et des énergies renouvelables. « C’est là une traduction concrète de notre engagement auprès de la Jordanie pour l’aider dans cette période difficile où ses propres ressources sont fortement mobilisées du fait du contexte régional ».
« Soutenir la Jordanie, c’est aussi avoir confiance dans le potentiel économique du pays », a ajouté Manuel Valls à la conférence de presse commune entre les deux chefs de gouvernement. « La France est le premier investisseur non-arabe de Jordanie avec des investissements représentant près de 1,5 milliard d’euros. Il faut le dire et le rappeler ».

Réfugiés : aider la Jordanie à faire face

S'agissant de la présence de centaines de milliers de réfugiés d’Irak et de Syrie, « accueillis par la Jordanie avec une générosité, avec une force, qui font notre admiration » , la France a décidé d’une aide d’urgence de 100 millions de dollars pour appuyer les actions du programme alimentaire mondial, du Haut Commissariat pour les réfugiés et des ONG en Jordanie, au Liban et en Turquie. Manuel Valls est d'ailleurs allé lundi à la rencontre des agences de l'Onu et des ONG, qui prennent en charge ces réfugiés au centre du HCR de Khalda .
« L'urgence, c'est d'aider les ONG et les agences pour que l'accueil de centaines de milliers de réfugiés, 630 000 enregistrés officiellement en Jordanie, sans doute le double, se passe dans de bonnes conditions ». Quand bien même une solution politique serait trouvée en Syrie, et Daech mis hors d'état de nuire, reconstruire la Syrie prendra du temps, a souligné le Premier ministre. Manuel Valls s'est aussi rendu dans la paroisse des chrétiens d'Orient de Marka, à Amman.

Un partenariat militaire stratégique et renforcé

Accompagné du ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, Manuel Valls s'est ensuite rendu sur une base aérienne projetée de l'armée de l'air . Il a assisté au décollage de deux Mirage 2000 pour une mission au-dessus de l'Irak. La contribution de cette base à l'opération Chammal , menée contre Daech en Irak et depuis le mois dernier en Syrie, est « essentielle » . Le Premier ministre a félicité les aviateurs français : « Avec ces Mirage 2000, vous réalisez des frappes françaises avec une régularité et une efficacité très appréciées au sein de la coalition à laquelle nous participons ; à vous comme aux militaires stationnés au Sahel, je veux dire combien nos concitoyens sont fiers de vous, ils n’ignorent rien de ce que vous accomplissez au quotidien pour leur sécurité et pour les protéger. Nous sommes en guerre contre un ennemi redoutable, un nouveau totalitarisme qui, en se jouant des frontières, menace la région, menace l'Europe, menace notre pays ».
En l'espace de douze mois, notre aviation a mené, au sein de la coalition internationale, plus de 240 frappes à partir de la Jordanie, des Emirats arabes unis ou du porte-avions Charles de Gaulle . « Des frappes qui ont infligé à Daech des coups très sévères », a noté le Premier ministre. Mais si agir en Irak était nécessaire, cela n'était plus suffisant. « Il nous a fallu aller plus loin dans les opérations pour notre sécurité, pour détruire les bastions, les postes de commandement depuis lesquels les groupes terroristes décident et orchestrent les attaques visant nos compatriotes sur notre sol, nous visant directement. Nous frappons ces terroristes, quelle que soit leur nationalité et nous n'avons pas à nous en excuser ».
« Le royaume jordanien est en première ligne dans notre combat commun contre Daech » , a aussi souligné Manuel Valls. « Notre coopération militaire est excellente, la Jordanie nous apporte ici même un soutien précieux dans la durée ». Un accord stratégique a d'ailleurs également été conclu au cours de cette visite, concernant l’ossature juridique des forces armées dans les deux pays, qui va permettre d'approfondir encore davantage ce partenariat.

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