Quels sont les bénéfices et risques des vaccins contre la Covid-19 ?

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié 26/05/2021

Avec cet outil, mesurez le bénéfice-risque de chaque vaccin autorisé aujourd’hui en France contre la Covid-19.

Comme tous les médicaments, les vaccins contre la Covid-19 peuvent parfois entraîner des effets indésirables bénins et, dans de très rares cas, des complications graves. Mais ce risque demeure très faible au regard de l’efficacité des vaccins.

Plus de 90% d'efficacité contre les formes graves

Les quatre vaccins autorisés à ce jour en France ont, en effet, fait l’objet d’une procédure de mise sur le marché très rigoureuse. Ce processus strict garantit la qualité, l’efficacité et la sécurité des vaccins.
Par ailleurs, ces vaccins actuellement autorisés en France sont efficaces à plus de 90% contre les formes graves de la Covid-19. Se faire vacciner reste donc aujourd’hui la priorité pour se protéger soi-même, protéger les plus fragiles et se retrouver. Et ce, même si l’on est jeune et en bonne santé.

Un acte citoyen

Car, ne l’oublions pas, on peut être porteur du virus, sans le savoir . Ainsi, la meilleure façon de contribuer à réduire la circulation du virus demeure de se faire vacciner. Et par là même, de réaliser un acte citoyen… fort.

Dr Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)

« Se faire vacciner le plus vite possible, c'est permettre d'accélérer la vaccination pour les autres populations. N’oublions pas que la vaccination est l'outil qui nous permet de voir la lumière au bout du tunnel. » Lire l'interview

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La méthodologie de l'outil et les sources de données utilisées

L’outil disponible plus haut dans cette page a été développé par le Dr Viet-Thi Tran, le Dr Stéphanie Sidorkiewicz et le Pr Philippe Ravaud de l'équipe METHODS, Centre de recherche Épidémiologie et statistiques (CRESS), Université de Paris/INSERM, UMR 1153. Aucun des auteurs n'a de conflit d'intérêt avec les laboratoires ayant développé ou commercialisant les vaccins. Les estimations présentées sont issues de données scientifiques publiées et reflètent la situation sanitaire à un moment donné, mais peuvent ne pas refléter la situation actuelle de l'épidémie (e.g., amélioration de la prise en charge, modification de la contagiosité de la maladie, efficacité du vaccin en vie réelle pouvant différer des chiffres présentés dans les essais, etc.). Par ailleurs, seules les estimations ponctuelles sont présentées. Ces estimations peuvent avoir une précision variable (par exemple dépendant de la taille de ces études), non représentée sur les figures.
Risques liés à la Covid-19 Les estimations des risques de la Covid-19 sont tirées de la publication de Salje et al., Science, 2020 . Les données utilisées dans cet article étaient celles de la base de données SI-VIC, gérée par l'ANS (Agence du Numérique en Santé) et envoyée quotidiennement à Santé Publique France. Ces données couvrent la période du 13 mars au 7 mai 2020. Nous faisons l'hypothèse que tous les patients testés à cette période étaient symptomatiques et donc, que les proportions étaient rapportées dans la population des patients symptomatiques. Nous avons utilisé les données présentées dans les tables supplémentaires S1 et S2, disponibles ici : https://science.sciencemag.org/content/suppl/2020/05/12/science.abc3517.DC1 Symptômes persistants Les estimations des risques de symptômes persistants de la Covid-19 sont tirées de la publication de Sudre et al. Nature Medicine 2021 (https://www.nature.com/articles/s41591-021-01292-y) Ces données proviennent d'un suivi des patients via l'application Covid-19 Symptom Study. Cette application a permis l'enregistrement prospectif des symptômes au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en Suède. Les données ont été collectées depuis le 24 mars 2020. L'étude se concentre sur 4 182 utilisateurs qui ont déclaré avoir été testés positifs au CoV2-SARS par un test PCR par écouvillonnage avec apparition de symptômes entre le 25 mars 2020 et le 30 juin 2020.
Nous avons utilisé le risque de symptômes persistants à 56 jours en fonction de l'âge et du sexe présenté dans la Supplementary table 2 disponible ici Etant donné que la proportion de patients âgés de 18-30 ans ayant des symptômes persistants à 56 jours n'était pas rapportée dans l'article, nous avons contacté les auteurs et utilisé des valeurs non publiées qu'ils nous ont fourni. Ces valeurs étaient: une proportion de patients âgés de 18-30 ans ayant encore des symptômes persistants à 56 jours de 1,5% pour les femmes et 0,9% pour les hommes.
Pour rapporter la proportion de patients avec des symptômes persistants à une population de patients symptomatiques, nous avons fait l'hypothèse que les patients exclus car n'ayant pas renseigné leurs caractéristiques, leur date de début de symptômes, leur date de fin de symptômes, n'ayant pas eu un suivi suffisant ou ne s'étant pas connecté à l'application régulièrement avaient les mêmes caractéristiques que les patients inclus (Supplementary figure 1).
Données sur les vaccins Les données concernant l’efficacité et la sécurité des vaccins proviennent uniquement des essais cliniques réalisés avant la mise sur le marché de ces vaccins (excepté les données concernant le risque de thrombose associée à une thrombopénie après la 1ère injection du vaccin AstraZeneca). Ces données sont plus robustes que les données « en vie réelle » car ces dernières sont observationnelles, avec un risque de biais plus important au moment de l’estimation de l’efficacité et de la sécurité des vaccins. [LPM(V2] L’utilisation des données des essais est également plus fiable concernant la déclaration des effets indésirables graves (qui y est systématique). En effet, en vie réelle, la déclaration des effets indésirables dépend des médecins et la qualité des informations varie en fonction des pays et contextes. En revanche, les essais cliniques impliquent des effectifs plus réduits (de 20 à 40 000 patients inclus dans les essais), ce qui les rend moins susceptibles de détecter des effets indésirables rares.
Concernant le vaccin ChAdOx1 nCoV-19 (AstraZeneca) Les données proviennent de la publication duLancet Concernant l'efficacité, nous avons considéré que l'efficacité du vaccin était de 70,4% (30/5807 VS. 101/5829 patients ont déclaré un COVID-19 après >14 jours après la seconde dose du vaccin). Ce chiffre correspond à l'efficacité globale sans tenir compte des doses reçues. Certains schémas vaccinaux testés avaient une meilleure efficacité. Concernant les effets secondaires graves, nous rapportons les effets secondaires graves dans le bras intervention et considérés comme les auteurs comme considérés comme éventuellement liés au vaccin expérimental (n=2). Ces trois cas étaient un cas de myélite transverse et une fièvre supérieure à 40°C. A noter qu'un patient receveur du ChAdOx1 nCoV-19 est mort (vs. 3 dans le groupe contrôle). Ces décès n'ont pas été considérés par les auteurs comme liés au vaccin ou au placebo. Les données concernant le risque de thrombose viennent de l' European Medicines Agency
Concernant le vaccin BNT162b2 mRNA (Pfizer-BioNTech) Les données proviennent de la publication du New England Journal of Medicine Nous avons fait l'hypothèse d'une efficacité équivalente du vaccin quel que soit l'âge, le sexe et les caractéristiques des patients. Concernant l'efficacité, nous avons considéré que l'efficacité du vaccin était de 95,027% (8/18198 VS. 162/18325 patients ont déclaré un Covid-19 après >7 jours après la seconde dose du vaccin. Concernant les effets secondaires graves, nous rapportons les effets secondaires graves dans le bras intervention et considérés comme les auteurs comme considérés comme éventuellement liés au vaccin expérimental (n=4) : blessure à l'épaule liée à l'administration du vaccin, lymphadénopathie axillaire droite, arythmie ventriculaire paroxystique et paresthésie de la jambe droite. A noter que 2 patients receveurs de BNT162b2 sont morts (vs. 4 dans le groupe contrôle). Ces décès n'ont pas été considérés par les auteurs comme liés au vaccin ou au placebo.
Concernant le vaccin mRNA-1273 SARS-CoV-2 (Moderna) Les données proviennent de la publication du New England Journal of Medicine Nous avons fait l'hypothèse d'une efficacité équivalente du vaccin quel que soit l'âge, le sexe et les caractéristiques des patients. Concernant l'efficacité, nous avons considéré que l'efficacité du vaccin était de 94,1% (11 cas dans le groupe vaccin [3,3 pour 1000 personnes-années ; IC à 95%, 1,7 à 6,0] et 185 cas dans le groupe placebo [56,5 pour 1000 personnes-années ; IC à 95%, 48,7 à 65,3] après >14 jours après la seconde dose du vaccin. Concernant les effets secondaires graves, nous avons rapporté la fréquence des effets secondaires graves potentiellement liés à la vaccination dans le groupe vaccin (8 participants [,.05%]). A noter que deux patients receveurs du mRNA-1273 SARS-CoV-2 sont morts (VS. 3 dans le groupe contrôle).
Concernant le vaccin Ad26.COV2.S (Johnson & Johson) Les données proviennent de la publication du New England Journal of Medicine Nous avons fait l'hypothèse d'une efficacité équivalente du vaccin quel que soit l'âge, le sexe et les caractéristiques des patients. Concernant l'efficacité, nous avons considéré que l'efficacité du vaccin était de 66.9% (116 cas de Covid symptomatique dans le groupe vaccin et 348 cas dans le groupe placebo (IC à 95%, 59,0 à 73,4) 14 jours après la vaccination). Concernant les effets secondaires graves, nous avons rapporté la fréquence des effets secondaires graves potentiellement liés à la vaccination dans le groupe vaccin (7 participants [0,03%]).À noter que trois patients receveurs du vaccin Ad26.COV2.S sont morts (VS. 16 dans le groupe contrôle).
Autres vaccins D'autres vaccins seront ajoutés dans le futur. Nous faisons le choix de ne présenter que les vaccins disponibles dès aujourd'hui et dont les données d'efficacité et de sécurité préliminaires sont robustes
Transposition dans une population de vaccinés Pour donner un aperçu des bénéfices et risques de la vaccination dans une population ou tout le monde n'est pas infecté par la Covid-19, nous avons présenté une estimation (encadrée) ou, en l'absence de vaccination, seul 1 patient vacciné sur 5 serait effectivement infecté par le SARS-COV2. Tous les patients vaccinés peuvent avoir des effets indésirables, mais la vaccination n'est bénéfique que pour les patients qui auraient été infectés en l'absence de celle-ci (hors effet de protection des populations). Si ce ratio est plus élevé, les bénéfices attendus de la vaccination seront plus élevés. Au contraire, si ce ratio est plus bas, alors les bénéfices attendus seront moindres.

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