Projet de loi Travail : "Nous devons tout faire pour favoriser la confiance, et donc la possibilité d’embaucher pour faire baisser le chômage"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 15/03/2016

Manuel Valls était l'invité, mardi 15 mars, de Jean-Jacques Bourdin sur RMC/BFMTV, au lendemain de la présentation aux partenaires sociaux du projet de loi Travail. Le Premier ministre est revenu sur ce projet de loi mais également sur la lutte contre le terrorisme, alors que la Côte d'Ivoire a été frappée dimanche par une attaque revendiquée par Al-Qaïda.

Publié par gouvernementFR
Le Premier ministre est revenu sur le projet de loi Travail, dont les grandes lignes ont été présentées aux partenaires sociaux lundi 14 mars. Il a rappelé que la concertation autour de ce projet de loi avait duré un an et que beaucoup des propositions notamment du rapport Combrexelle avaient été reprises dans le texte. "Nous avons souhaité nous donner quelques jours supplémentaires pour pouvoir convaincre, écouter et bâtir un compromis" , a expliqué Manuel Valls au micro de Jean-Jacques Bourdin. "C’est ce compromis, je crois, qui va permettre d’avancer parce qu’au fond, quel était le risque ? C’était celui du blocage. Et s’il y avait blocage, il n’y avait pas de loi."
Le Premier ministre a rappelé que le projet de loi modifié est envoyé dès aujourd'hui au Conseil d'État pour que le texte puisse être examiné et adopté par le Conseil des ministres le 24 mars. La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale se saisira du texte début avril, et le texte sera examiné par l’Assemblée nationale début mai.
Manuel Valls a rappelé que le compte personnel d'activité, mesure-phare du projet de loi, a donné lieu à une négociation entre partenaires sociaux. Concernant les indemnités prud'homales, "il faut donner de la lisibilité, de la visibilité et des règles qui sont claires." "Nous avons mis dans la loi ce qui est la jurisprudence, le droit, c'est-à-dire les décisions de la justice dans ce domaine-là" , a-t-il expliqué, tout en instaurant dans la loi "une clause qui permet de lutter contre tous les abus en matière de licenciement.""C’est ce garde-fou qui sera mis et chacun l’a accepté, patronat comme syndicat. C’est l’intelligence collective qui permet d’avancer."
"Ce texte, notamment par le dialogue social qu’il permet, par les mesures que nous avons encore détaillées hier, oui, doit permettre de faire en sorte que la règle en matière d’embauche - c’est cette sécurité que demandent les Français – soit le CDI" , a poursuivi Manuel Valls. "Nous devons tout faire pour favoriser et la confiance, et donc la possibilité d’embaucher pour faire baisser le chômage, et nous devons continuer à soutenir les entreprises." Il a rappelé que la Garantie jeunes , qui bénéficie aux jeunes de 18 à 25 ans en situation de grande vulnérabilité sur le marché du travail, permet "à un jeune apprenti, qui n’a pas trouvé ensuite un emploi, un jeune sans qualification, de bénéficier d’un soutien, d’une formation.""C’est un changement, et c’est aussi un message d’espoir et de confiance vis-à-vis de la jeunesse."

Lutte contre le terrorisme : "il faut aussi, nous, nous mobiliser autour de symboles, d’actes forts, et il faut nous rassembler"

"Le terrorisme d’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) ou de l’État islamique s’attaque d’abord aux démocraties, aux symboles. C'est vrai en Tunisie, c’est vrai donc en Afrique de l’Ouest" , a rappelé Manuel Valls au sujet de l'attentat survenu, ce week-end, à Grand-Bassam, en Côte d'Ivoire. "C’est un défi à la démocratie. C’est un défi à nos valeurs, c'est un défi à l’Afrique, ce continent ami avec qui nous avons, bien sûr, des liens historiques, culturels, de langue, des liens économiques", a-t-il expliqué, "mais cette Afrique est le grand continent d’avenir et nous devons donc être pleinement investis, nous les Européens, en Afrique pour aider les démocraties, pour aider les Africains qui font face à ces attaques terroristes."
Le Premier ministre a rappelé que "la menace terroriste n’a jamais été aussi présente partout dans le monde et bien sûr en France.""Il faut aider, soutenir, être en solidarité avec les autres pays qui sont victimes du terrorisme mais il faut aussi, nous, nous mobiliser autour de symboles, d’actes forts, et il faut nous rassembler, il faut être unis ", a-t-il déclaré. Manuel Valls souhaite ainsi "qu’on constitutionnalise l’état d’urgence et qu’on se mette d’accord sur cette idée de déchéance de nationalité qui veut dire tout simplement que les terroristes français qui s’attaquent à leurs propres compatriotes, qui déchirent le Pacte national, ce Pacte formé de valeurs qui sont fondamentales, qu’on se mette d’accord autour de cette idée." L'examen de la réforme constitutionnelle débute ce mercredi 16 mars au Sénat.

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