"Nous devons nous hisser à la hauteur de l’exigence"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 21/01/2015

En adressant ses vœux à la presse mardi 20 janvier, Manuel Valls a appelé à "reprendre le combat de la laïcité", mais aussi à "refonder la citoyenneté, récusant le terme d’intégration, "qui ne veut plus rien dire".

"Dans le pays de la satire, du pamphlet, de la caricature , le pays de Voltaire et de Beaumarchais, le pays de la loi de 1881, on s’en est pris à des journalistes et à des caricaturistes de talent", a rappelé Manuel Valls devant la presse à laquelle il adressait, près de deux semaines après l’attentat contre Charlie Hebdo, ses traditionnels vœux de début d’année. "Il n’y a pas de démocratie sans liberté d’opinion, d’expression, sans la presse et sans les journalistes. Sans une presse libre de rechercher, d’interroger, d’informer, libre de critiquer mais aussi de moquer les puissants. Et la question n’est pas de savoir si la moquerie est justifiée ou non, la question c’est l’existence même de cette possibilité de se moquer."
En se levant dimanche 11 janvier , les Français ont aussi rappelé une vérité un peu oubliée, à savoir que rien n’est jamais acquis. Cette liberté de la presse, il nous faut la promouvoir partout où elle est contestée, a ajouté Manuel Valls, rappelant qu’en 2014, 66 journalistes ont été tués à travers le monde . Manuel Valls a également rappelé la nécessité d’expliquer et de faire comprendre que la caricature, la moquerie, l’esprit libre n’ont rien à voir avec les délits que sont l’antisémitisme, le racisme, l’apologie du terrorisme, le négationnisme. Il ne faut pas pour autant réduire la France et ce que nous sommes au seul message “Je suis Charlieˮ . "La France porte la liberté d’expression partout et elle défend également d’autres valeurs qui nous sont chères. La paix, le respect des convictions, le respect de l’expression des cultes. C’est aussi cela la laïcité et le dialogue entre les religions."
Reprendre le combat de la laïcité , trop longtemps délaissé "par faiblesse ou inconséquence", tout en luttant contre la haine, l’antisémitisme et le racisme, sont les deux urgences absolues. Et elles réclament d’agir avec une très grande lucidité et une très grande fermeté.

Il existe en France "un apartheid territorial, social, éthnique"

Ces derniers jours ont souligné beaucoup des maux qui rongent notre pays , ou des défis que nous avons à relever. Ces "enfants de la République" qui ont refusé la minute de silence, ce sont aussi des symptômes de "quelque chose qui ne va pas bien". "A cela il faut ajouter toutes les fractures, les tensions qui couvent depuis trop longtemps et dont on parle uniquement par intermittence. Les émeutes de 2005, qui aujourd’hui s’en rappellent? Il faut voir la réalité du pays, il y a un apartheid territorial, social, ethnique qui s’est imposé à notre pays". Face à ce diagnostic qui s’impose plus que jamais, le président de la République, le chef du Gouvernement et les membres du Gouvernement "gardent la tête froide et les pieds sur terre" pour être à la hauteur des défis.
Lutter avec acharnement contre les inégalités sera plus que jamais le "fil rouge" du travail gouvernemental.

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