Les petits-déjeuners gratuits à l'école, c'est parti

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 23/04/2019

Le Gouvernement lance les petits-déjeuners gratuits dans les écoles des territoires prioritaires.

À l’école Edmond Rostand de Pont-Sainte-Maxence, le ministre Jean-Michel Blanquer et la secrétaire d'État Christelle Dubos ont lancé les petits-déjeuners gratuits à l'école ce mardi 23 avril 2019. Le but : garantir un repas matinal équilibré pour chaque enfant, avant de débuter la journée de classe.

On apprend mieux le ventre rempli

Testée dans huit académies jusqu’à la fin de l’année scolaire (Amiens, La Réunion, Lille, Montpellier, Nantes, Reims, Toulouse et Versailles), cette mesure se généralisera en septembre sur tout le territoire.
" L'objectif est de permettre aux enfants de ne pas commencer la journée le ventre vide, de rester concentrés pendant toute la matinée et ainsi d'apprendre dans les meilleures conditions " expliquent Jean-Michel Blanquer et Christelle Dubos.
Pour l'heure, les petits-déjeuners gratuits concernent uniquement les établissements volontaires situés dans les 8 académies sélectionnées. De plus, les écoles doivent appartenir à un réseau prioritaire d’éducation (REP, REP+), être situés dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ou bien en zone rurale, si le besoin est identifié.
Avec ces restrictions, le dispositif adopte une logique d’équité : aujourd’hui, plus d’un enfant sur 10 (13 %) scolarisés en réseau d’éducation prioritaire (REP et REP+) arrivent à l’école sans avoir déjeuné. Leur garantir ce repas, c’est donc participer à la réduction des inégalités, dès le plus jeune âge.
À terme, les petits-déjeuners gratuits concerneront 100 000 enfants.

Bien manger, ça s’apprend !

La mise en place de petits-déjeuners gratuits sera encadrée par plusieurs principes. D’abord, ces derniers devront être équilibrés et de qualité. Ensuite, ils devront être servis dans le respect des règles de sécurité et d’hygiène alimentaire.
Par ailleurs, les petits-déjeuners seront ouverts à tous les enfants. Enfin, ils seront accompagnés d’une action d’éducation à l’alimentation et d’une sensibilisation des parents à l’importance de ce repas.
Cette sensibilisation au bien-manger vient ainsi compléter une mesure de la loi agriculture et alimentation . Avec cette loi, l’État fixe un objectif de 50% de produits locaux ou sous signe d'origine et de qualité dans la restauration collective publique à partir du 1er janvier 2022.

Lutter contre les inégalités dès le plus jeune âge

Aujourd’hui, la France compte trois millions d’enfants pauvres, soit un enfant sur cinq. Parmi eux, certains n’ont pas accès aux droits fondamentaux en matière de logement, d’alimentation et de santé.
Présentée en septembre 2018, la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté s’est notamment fixé pour objectif de rétablir une réelle égalité des chances... et ce dès le plus jeune âge. L’instauration de petits-déjeuners gratuits pour les territoires prioritaires participent à cette lutte contre les inégalités de destin.
Plus tôt en avril, le Gouvernement avait annoncé la cantine à 1 euro pour 10 000 communes. L’objectif : proposer des repas scolaires à des tarifs plus accessibles pour les familles.
Les petits-déjeuners gratuits représentent un budget de 6 millions d’euros pour l’État en 2019. En 2020, ce montant sera doublé (12 millions d’euros). Au total, 8,5 milliards d’euros sont consacrés à la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté.

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