Le Premier ministre s'est rendu à l'usine de fabrication de semi-conducteurs X-Fab, le 10 novembre 2016, dans le cadre d'un déplacement en Essonne consacré au thème de l'industrie. L'usine X-Fab, anciennement Altis, est l'un des exemples de redressement accompagné par l’Etat d’une entreprise en difficulté.
L'usine X-Fab, fabricant de semi-conducteurs situé à Corbeil-Essonnes, est le résultat d'un processus de redressement réussi. La société, anciennement Altis, qui est entrée en redressement judiciaire le 4 août dernier a été reprise, fin septembre, par le groupe allemand X-Fab dans le cadre d'une stratégie misant sur des marchés et des applications complémentaires entre le site essonnien et les autres usines du groupe. X-Fab a repris l’intégralité des 1 000 salariés. " Il faut parler de ces emplois sauvés ", a souligné Manuel Valls pour qui "l'exemple de cette entreprise, désormais X-Fab, dit quelque chose de la politique industrielle que nous menons et qu'il faut mener."
Accompagner les entreprises dans leurs mutations
En se rendant, en effet, à l'usine X-Fab, le Premier ministre a tenu à souligner le rôle stratège de l'Etat dans l'accompagnement du développement du tissu industriel. Car, si selon le Premier ministre, le rôle de l'État c'est " de créer les conditions pour que nos entreprises soient plus compétitives ", notamment grâce aux différentes mesures mises en place (le CICE, le crédit d'impôts, etc.), son rôle est aussi d'accompagner les entreprises […] dans les périodes de transition, de mutation, des moments difficiles pour les entreprises."
Et le Premier ministre de souligner : "ma conception de la politique industrielle, c'est que l'État se doit d'explorer à chaque fois toutes les pistes pour maintenir l'activité et l'emploi."
En 2015, les 22 commissaires français au redressement productif, chargés de trouver des solutions avec les entreprises de moins de 400 salariés en difficulté, ont suivi plus de 2 750 dossiers, représentant près de 254 000 emplois.
Pour sa part, le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) dont le rôle est d'aider les entreprises en difficulté à élaborer et mettre en oeuvre des solutions permettant d'assurer leur développement, a accompagné 55 entreprises de plus de 400 salariés, employant un total de 71 810 salariés.
"Notre industrie doit être vivante"
Concernant l'entreprise X-Fab, Manuel Valls s'est félicité car " cette réussite nous la devons à un soutien constant et sans faille des pouvoirs publics". L’entreprise a bénéficié, de longue date, de l’appui des services de l’Etat qui accompagnent les restructurations industrielles. Le Premier ministre a rappelé que "l'État a, lui aussi, répondu présent, depuis plusieurs années aux côtés d'Altis et de ses salariés, en investissant en fonds propres, en accompagnant une vision de long terme par un soutien à la R&D."
L'ensemble des services de l'Etat étaient tournés vers un seul objectif : "maintenir l'activité industrielle sur le site. Car nous avons toujours cru que cette entreprise avait un avenir. Et nous avons pris toutes les décisions qui s'imposaient pour que cet avenir soit possible. " Chacun y a pris sa part, l'entreprise elle-même dans le choix d'un repreneur, les représentants des salariés dont le Premier ministre a salué la démarche de négociation collective pour faire avancer le dossier et, bien sûr, l'Etat. Mission accomplie : "grâce à cette mobilisation collective, nous avons pu donner du temps à Altis pour se réinventer, partir à la conquête de nouveaux marchés."
Une politique qui porte ses fruits car, se félicite le Premier ministre, " la croissance repart, notre économie crée à nouveau des emplois. Et la France – ce choix d’X-FAB d’investir ici en est l’illustration – est à nouveau attractive ! Nous sommes le pays d’Europe qui accueille, en proportion, le plus d’investissements industriels étrangers !"