Comité de la Filière industrielle de sécurité (CoFIS)

Le CoFIS au travail

Le CoFIS a engagé dès sa mise en place, un ensemble de travaux sur les sujets qui alimentent et satisfont les objectifs consolidés dans ses feuilles de route. Cette approche pragmatique constitue un facteur de succès important de la dynamique et de la cohérence acquise à ses actions et réalisations.

Connaître la filière

Objectifs

Se doter d’une méthodologie commune pour analyser le marché national de la sécurité, réaliser une cartographie de ses forces et faiblesses et anticiper ses évolutions.

Enjeux pour la filière

Le périmètre, les acteurs et le poids économique de la filière industrielle de sécurité française n’étaient connus que de façon approximative. Les chiffres mis en avant par le Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale se sont avérés  largement sous-évalués.

Ce qui a été fait 

Dans le cadre des études statistiques du  Pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques, le ministère de l’industrie ( Direction générale des entreprises) , le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale et le ministère de l’intérieur ont commandité une étude de marché de la sécurité et de la cybersécurité auprès des cabinets Décision et Pierre Audoin consultants.

Exprimer le besoin

Objectifs

Faire émerger le panorama des besoins en matière de sécurité, au moyen d’un dialogue rénové entre l’Etat, les opérateurs publics et privés, les centres de recherche et l’industrie, et définir sur cette base une méthodologie pérenne de recueil du besoin ainsi qu’une première liste de priorités.

Enjeux pour la filière

A l’exception du secteur de la défense, il n’existe pas, pour les autres politiques publiques concourant à la sécurité, de vision prospective ni de méthodologie de recueil du besoin capacitaire.
Ainsi, au-delà de ses résultats immédiats, l’élaboration d’un recensement initial des besoins de l’Etat et des opérateurs procède d’un véritable changement de culture. Il marque une première étape vers une meilleure anticipation de l’apport possible des technologies aux dispositifs de protection, nécessaire pour éviter à terme les duplications inutiles et favoriser les mutualisations. Il permettra aux industriels de développer une offre en meilleure adéquation avec les besoins nationaux et les aidera, par-là, à élargir leurs perspectives de marché.

Ce qui a été fait

La méthode définie pour faire émerger les besoins capacitaires sur la base d’un groupe de travail restreint a été appliquée à un nombre limité de secteurs d’activité. Ce travail a été suivi par, une consultation large d’opérateurs qui a permis d’obtenir 79 expressions de besoins synthétisées et mutualisés en 22 besoins capacitaires génériques. Au-delà de ces besoins, le groupe de travail a permis de faire émerger des attentes complémentaires fortes des opérateurs sur la nécessité de :
  • disposer d’une offre portée par des acteurs de confiance et ainsi que des solutions labellisées et certifiées ;
  • mettre en place un « clausier type » de marchés publics adapté aux impératifs sécuritaires ;
  • prendre en compte l’acceptabilité sociétale des solutions de sécurité le plus en amont possible.   

Recherche et innovation

Objectifs

Développer, au meilleur coût, des solutions de sécurité innovantes, adaptées aux besoins réels des utilisateurs nationaux et mondialement compétitives en collaboration avec l’ensemble des acteurs : prescripteurs, utilisateurs, centres de recherche, industriels.
Lancer des projets de démonstrateurs répondant à des besoins prioritaires et permettant de renforcer la compétitivité de l’offre française sur la scène internationale. Ces démonstrateurs seront soit des prototypes avancés de produits, soit des plateformes d’intégration, de tests et de démonstration.

Enjeux pour la filière

Le développement, au meilleur coût, de solutions de sécurité innovantes, adaptées aux besoins réels des utilisateurs nationaux et mondialement compétitives, est l’enjeu majeur de la filière « sécurité ».
Le lancement de projets de démonstrateurs, constitue la réalisation emblématique de cet enjeu de Recherche et d’innovation : mettre en oeuvre des nouvelles possibilités technologiques au service de la sécurité des citoyens et de la résilience de la Nation. Cela signifier :
  • pour les prescripteurs : jouer le jeu du dialogue public-privé pour accompagner les industriels dans la déclinaison de la réponse technologique au besoin ;
  • pour les industriels : sortir de la logique concurrentielle en proposant une réponse technologique tirant au mieux partie des avantages de l’équipe France dans sa diversité ;
  • pour les pouvoirs publics et les industriels : dégager les sources de financement nécessaires à la réalisation de ces démonstrateurs.

Ce qui a été fait

Définition d’un label  CoFIS  afin d’évaluer les projets à l’aulne de leur adéquation avec les orientations stratégiques de la filière, la cohérence avec les attentes des administrations, et opérateurs d’infrastructures, des garanties de partenariat, des perspectives de développement économique, des opportunités pour la standardisation.
 
Démonstrateurs labellisés par le CoFIS à ce jour :
Démonstrateur Plateforme VOIE
Démonstrateur PMR
Projet EIC

Valorisation des travaux du CoFIS auprès de l’Agence nationale de la recherche :
La sécurité et la cybersécurité des infrastructures sont identifiées, grâce à l’action de la filière, parmi les actions prioritaires de la stratégie nationale de recherche.
Pour en savoir plus consultez le Rapport de propositions et avis du Conseil Stratégique de la Recherche
 
Pour le compte du SGDSN, et en cohérence avec les orientations de la filière industrielle de sécurité,  l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) a engagé le programme de démonstrateur « Protection de zones sensibles vis-à-vis de drones aériens »
 Démonstration combinée de trois projets de lutte anti-drones

La stratégie export

Objectifs

Permettre l’émergence d’un club France en s’appuyant sur les relais existants, afin de valoriser l’excellence de la filière industrielle française de « sécurité » sur le marché mondial.

Enjeux pour la filière

Le marché de la sécurité est très dynamique au plan mondial mais sa surface demeure limitée au plan national. Le dynamisme des industries françaises de sécurité à l’export est donc essentiel pour leur garantir la masse critique nécessaire pour développer des solutions de sécurité spécifiquement adaptées aux besoins nationaux mais dont les débouchés sont par nature limités. Symétriquement, l’existence de références nationales et régaliennes dans le catalogue de produits de sécurité constitue une véritable force pour la conquête des marchés export. Il y a donc un jeu gagnant-gagnant « sécurité-compétitivité » à soutenir le développement des industries françaises à l’export. Ce soutien pourrait s’appuyer à terme sur une stratégie ciblée d’aide aux renforcements des capacités de pays à fort potentiel de marché, à construire par ailleurs.

Ce qui a été fait

  • Définition de trois zones prioritaires associées à trois thèmes (Mexique, Arabie saoudite et Emirats arabes unis, Malaisie Singapour)
  • Pavillon France sur le salon Interschutz (8/13 juin 2015) avec une journée FRANCE à l’honneur (protection et sécurité civile). En savoir plus sur cet événement
  • Séminaire Franco Mexicain sur la sécurité sous le Patronage du comité stratégique Franco Mexicain, le 21 Septembre 2015. En savoir plus sur cet événement
  •  Publication de la Newsletter CoFIS Export

La stratégie de normalisation

Objectifs

Identifier les domaines d’actions prioritaires en matière de normalisation afin de soutenir la filière des industries de la sécurité française en tenant compte des enjeux pour l’industrie et pour les pouvoirs publics. Mobiliser les acteurs français afin de renforcer la capacité d’influence de la filière sur des sujets prioritaires. Aboutir à des normes internationales permettant aux acteurs économiques d’accéder aux marchés étrangers.

Enjeux pour la filière

Identifier les travaux de normalisation présentant un risque (action défensive) pour la filière et proposer des thèmes de travail visant à élaborer des normes permettant de valoriser les atouts technologiques français et de défendre la doctrine française en matière de systèmes et produits de sécurité, notamment dans le domaine de la cybersécurité. Coordonner l’action des acteurs industriels (notamment à travers l’implication du CICS) et des pouvoirs publics, pour renforcer les positions françaises dans les enceintes de normalisation internationale (ISO, OACI) et européennes (CEN, CENELEC, ETSI).

Ce qui a été fait

Les échanges au sein de la sous-commission ont permis d’identifier des priorités thématiques : identité numérique, protection des données personnelles dans la conception des produits et services de sécurité, exploitation des données de vidéo-surveillance pour la sécurité, cybersécurité. Les travaux ont contribué, grâce à la mobilisation des acteurs publics et privés, d’obtenir la présidence d’un groupe de travail du nouveau comité technique de l’ISO dédié à la sécurité (ISO TC 292) et de renforcer la position française dans le cadre des travaux menés à l’OACI sur les documents de voyage. Ils ont également permis une coordination des acteurs de la filière dans le cadre des travaux du groupe de travail conjoint JWG8 créé dans le cadre du CEN-CENELEC.

la filière et l’Europe

Objectifs

Proposer une stratégie nationale publique-privée vis-à-vis des différentes politiques et outils européens porteurs d’opportunités pour la filière industrielle française.

Enjeux pour la filière

Le marché national n’offre pas une taille critique suffisante pour garantir à lui seul le développement et le maintien d’une base industrielle et technologique de sécurité robuste et compétitive. Le niveau européen offre des perspectives de débouchés plus importantes bien qu’étant encore extrêmement fragmenté.
Disposer d’une stratégie publique-privée nationale vis-à-vis de l’échelon européen permettra à la France d’accompagner au mieux de ses intérêts les évolutions de l’environnement réglementaire et compétitif européen dans le cadre de la mise en place progressive de la politique industrielle européenne de sécurité. Elle permettra également de tirer au mieux profit des différentes politiques communautaires, en particulier en matière de soutien à la recherche et à l’innovation.

Ce qui a été fait

Un premier recensement des politiques européennes et instruments. Présentation des acteurs et fonds européens de la sécurité (PDF)

Un plan d’action en quatre axes a été établi :
  • identification des programmes européens-clés sur la base des objectifs de la stratégie de sécurité intérieure de l’Union Européenne;
  • identifier les leviers qui permettraient d’améliorer l’environnement d’affaires à l’échelle européenne ;
  • optimiser la participation française aux financements existants;
  • soutenir la relance du projet de politique industrielle de sécurité.