« Je veux dire au monde paysan : la France ne lâchera pas ses agriculteurs.»

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 03/09/2015

Pour aider le monde agricole à faire face à ses difficultés, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé, le 3 septembre 2015, un train de mesures immédiates pour résoudre les problèmes de trésorerie, d’endettement et augmenter les prix payés aux agriculteurs. Des actions au plan national et européen.

Une juste rémunération: c’est ce que demandent les agriculteurs. Ils veulent « des prix acceptables qui sont le reflet fidèle de leur travail » , a déclaré Manuel Valls, jeudi 3 septembre, à Matignon où il recevaitXavier Beulin, président de la FNSEA , Thomas Diemer, président des Jeunes Agriculteurs et une délégation d’agriculteurs. Le Premier ministre a assuré que le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, maintiendra la pression pour que les engagements de hausses de prix annoncés par les industriels et les distributeurs soient tenus.

La priorité, c’est encore et toujours d’enrayer la baisse des prix

Manuel Valls

Le 3 septembre 2015

Des mesures d’urgence

100 millions, d'euros : c'est le montant des prises en charge des intérêts d’emprunt pour 2015. C'est deux fois plus que ce qui avait été annoncé en juillet.

« Nous voulons répondre à l’urgence en aidant les éleveurs qui font face aux situations les plus difficiles et en ayant une attention toute particulière pour les jeunes agriculteurs et les petites et moyennes exploitations » , a déclaré le Premier ministre. Les crédits d’urgence annoncés en juillet seront augmentés. Ainsi, pour 2015, les prises en charge des intérêts d’emprunt s’élèveront à 100 millions d’euros.

Réduire les cotisations sociales

Dès cette année, la prise en charge des cotisations sociales sera triplée. Elle atteindra 50 millions d’euros grâce à un alignement de la cotisation minimum maladie sur le régime des indépendants. Cela se traduira par une baisse de près de 500 euros, dès cette année, pour les plus petites exploitations.
« Au-delà, un chantier sera ouvert pour que la fiscalité agricole prenne mieux en compte la volatilité des prix agricoles, et favorise l’installation des jeunes agriculteurs », a annoncé le Premier ministre.

Endettement : report total des annuités de 2015

Un report total des annuités de 2015 est proposé aux éleveurs qui le demanderont, grâce à un effort de l’État et des banques. Pour accompagner la restructuration de la dette des éleveurs, « une dotation supplémentaire viendra abonder le Fonds d’allègement des charges (FAC) en 2015 et 2016 » , a précisé le Premier ministre.

Moderniser l’outil de production

Le soutien à l’investissement sera porté à 350 millions d’euros par an, pendant trois ans, avec le concours de l’Union européenne et les régions. Au total, chaque année, un milliard d’euros va soutenir l’investissement dans les exploitations.
Un soutien qui va permettre de débloquer un milliard d'euros d'investissements chaque année dans les exploitations , soit trois milliards d’euros au total, pour améliorer leur performance, concilier performance économique et écologique notamment en misant sur les énergies renouvelables.
Parmi la modernisation des outils, le Premier ministre a mis en avant celle des outils d’abattage-découpe. Une filière pourvoyeuse de nombreux emplois. Les subventions sont augmentées en 2015 de 20 à 50 millions d’euros.

Le message que je voudrais adresser aujourd’hui aux agriculteurs, aux éleveurs, c’est un message très fort et sincère : vous avez le soutien de toute la Nation ».

Manuel Valls

Le 3 septembre 2015

Une réponse commune pour une crise européenne

Au prochain Conseil des ministres de l’Agriculture, le 7 septembre, Stéphane Le Foll plaidera avec détermination pour des mesures d’urgence et « à effets immédiatspour faire remonter les prix : relèvement du prix d’intervention du lait, action en faveur de l’exportation, assouplissement de l’embargo sanitaire russe », a expliqué Manuel Valls.
« Ne nous y trompons pas, la crise que nous vivons est européenne », a-t-il déclaré. Les négociations sur les accords de libre-échange doivent prendre en compte les intérêts agricoles de l’Europe, « promouvoir ses débouchés et éviter toute déstabilisation de ses marchés ».

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