Intempéries : tous les services de l’État sont mobilisés pour assurer la protection des populations sinistrées

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 02/06/2016

Quatre départements sont encore placés en vigilance orange (mardi 7 juin 2016 à 10h). Tous les services de l’État, aux côtés des collectivités territoriales, sont mobilisés pour faire face à ces intempéries et assurer la protection des populations sinistrées. Après s'être rendu, le 3 juin, aux côtés des habitants et des forces de secours dans les villes de Longjumeau, de Corbeil-Essonnes et d'Évry, le Premier ministre a annoncé, ce lundi, la mise en place d'un fonds "d'extrême urgence" de "plusieurs millions d'euros", destiné aux sinistrés des inondations "sans ressources ayant tout perdu".

Quatre départements sont encore placés, mardi 7 juin 2016, en vigilance orange par Météo France pour un risque de pluie-inondation : l'Eure (27), l'Indre-et-Loire (37), la Seine-Maritime (76), l'Essonne (91).
Manuel Valls a présidé au ministère de l'Intérieur, lundi 6 juin à 8 h, une réunion de travail sur la gestion des inondations en France. Il a réuni en présence de Ségolène Royal, Michel Sapin, Jean-Michel Baylet , Bernard Cazeneuve , Stéphane Le Foll , Emmanuel Macron, et Estelle Grelier, les administrations et les services publics concernés par la gestion des inondations en France. A cette occasion, le Premier ministre a annoncé la mise en place d'un fonds " d'extrême urgence " de plusieurs dizaines de milliers d’euros destiné aux sinistrés des inondations " sans ressources ayant tout perdu ", en attendant les indemnisations des assureurs. Ce fonds sera géré par les préfets de département, en lien avec les centres communaux d'action sociale, a-t-il précisé.
Vidéo dailymotion intitulée '"Le Gouvernement a décidé, au titre de la solidarité nationale, de mobiliser un fonds d'extrême urgence"'

Manuel Valls a tenu, lundi 6 juin au ministère de l’Intérieur, une réunion de travail sur la gestion des inondations en France. A cette occasion, il a annoncé la mise en œuvre d’un "fonds d’extrême urgence" doté de plusieurs dizaines de milliers d’euros pour les personnes sans ressources, qui ont tout perdu dans cette catastrophe. Dans l’attente de la prise en charge par les assurances, ce fonds a pour objectif de parer aux dépenses de première nécessité des personnes sinistrées. Il sera géré par les départements.

Concernant la situation, le Premier ministre a expliqué que " l'heure est à la décrue mais plusieurs situations font toujours l'objet de vigilance particulière : la Seine aval, le Cher, l'Essonne en amont de Corbeil-Essonnes ". " Il faut dans les jours qui viennent rester extrêmement prudents et vigilants ", a-t-il prévenu : "l a décrue sera longue, et certains équipements ont été fragilisés ". " Le retour à la normale prendra donc du temps ".
Sur l'estimation des dégâts occasionnés, le Premier ministre a averti qu'il faudrait " plusieurs jours avant de pouvoir faire une estimation ". " Plusieurs centaines de millions d'euros de dégâts" ont été constatés, mais "une grande partie des dégâts économiques (ne sont) pas remontés ", a-t-il souligné. " L'expertise est en train aussi d'être effectué e" concernant les calamités agricoles, a-t-il poursuivi, précisant qu'en termes de récoltes, les dommages étaient " particulièrement lourds ". Pour les commerces de proximité, Emmanuel Macron doit convoquer une "c ellule de continuité économique " qui " va arrêter des mesures d'aide exceptionnelles " pour permettre le démarrage des activités " le plus vite possible ".
Le Premier ministre s'est déplacé, vendredi après-midi, dans les villes de Longjumeau, de Corbeil-Essonnes et d'Évry, situées dans le département de l'Essonne. Depuis le centre de gestion de crise à Paris, Manuel Valls avait qualifié, la veille, la situation d'" aiguë " dans le département.
Il s'était précédemment rendu à Nemours (Seine-et-Marne) où 3 000 personnes avaient été évacuées vers des centres d'hébergement en raison de la crue exceptionnelle du Loing. Aujourd’hui, la décrue s'amorçait lentement dans le centre-ville et le département qui était placé en vigilance rouge est passé aujourd'hui en vigilance orange.
Le 1er juin, Bernard Cazeneuve a rappelé, dans un communiqué, la mobilisation de l’ensemble des services de l’État:
  • Tout est mis en œuvre pour assurer la protection des populations sinistrées. Depuis le 22 mai, début de l’épisode pluvieux, 20 000 personnes ont ainsi été évacuées et mises à l’abri par les services de secours, au cours de 16 000 interventions réalisées sur l’ensemble du territoire. L’ensemble des services de l’Etat, préfectures, police, gendarmerie, sécurité civile et secours, sont totalement mobilisés, aux côtés des élus locaux, dont la contribution à la gestion de crise est essentielle. Les opérations de secours sont coordonnées par les préfets, qui ont activé depuis hier leurs cellules de crise.
  • Tout sera fait pour permettre le retour à la vie normale des populations sinistrées. Les dispositifs "catastrophe naturelle" seront mobilisés pour les territoires les plus touchés de manière à ce que les habitants puissent très rapidement enclencher avec les compagnies d’assurance toutes les procédures qui doivent l’être.
  • Le Gouvernement s’est dit prêt à mobiliser des moyens financiers dans les meilleurs délais et dans le respect de toutes les règles et de tous les critères en vigueur pour aider les collectivités locales affectées.
  • Enfin, l’État fera le nécessaire pour venir en aide aux agriculteurs touchés par les inondations. Stéphane Le Foll a demandé aux services de l’Etat de procéder dès que possible au recensement des dommages, et en particulier de se mettre en ordre de marche pour permettre une prise en charge par le Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA) des dommages liés à des pertes de fonds (dommages aux sols, nettoyage des détritus par exemple) ainsi que des pertes de récolte sur les cultures éligibles aux calamités, constatées à l’issue de la campagne de production. Cette prise en charge sera possible, dans les départements concernés, après étude par le Comité national de gestion des risques en agriculture des demandes de reconnaissance de l’état de calamité agricole pour les pertes éligibles au FNGRA.
Chacun doit observer la plus grande vigilance. Il est indispensable que les habitants des départements concernés respectent strictement les consignes de sécurité diffusées par les autorités préfectorales et municipales.
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