CPER Provence-Alpes-Côte d’Azur : "travailler ensemble pour encourager le rayonnement de votre région"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 29/05/2015

Manuel Valls a signé, vendredi 29 mai, le contrat de plan État-région Provence-Alpes-Côte d’Azur à l'occasion d'un déplacement à Marseille. Pour la période 2015-2020, l’État engagera plus de 800 millions d’euros pour le développement de la région PACA.

Plus forte croissance économique, plus grande progression démographique depuis 20 ans, diversité culturelle enrichissante : les atouts de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sont nombreux. Pourtant, la région PACA est marquée par des inégalités entre ses habitants et ses territoires. L'objectif du CPER Provence-Alpes-Côte d’Azur est donc de "fédérer les volontés, les énergies pour corriger les déséquilibres, et permettre un développement harmonieux qui profite à tous" , a déclaré Manuel Valls devant le sénateur-maire Jean-Claude Gaudin et le président du Conseil régional, Michel Vauzelle, après un comité interministériel consacré à la Métropole Aix-Marseille-Provence.

Le but, c’est d’avancer pour les territoires et avec les territoires.

Véritable outil de politique publique de l’égalité des territoires, les contrats de plan État-région 2015-2020 sont un moteur de l’investissement permettant de faire progresser le niveau d’équipement des territoires pour préparer l’avenir. L’enjeu, comme pour les autres régions, est d'obtenir un effet de levier pour l'investissement local. En effet, si le Gouvernement et les régions s’accordent à relancer une nouvelle génération de CPER, c’est pour relancer l’investissement public. Au total, l’État investira 12,5 milliards d’euros aux côtés des régions, qui mobiliseront des montants au moins équivalents, pour les six prochaines années. "Six ans, c’est le temps nécessaire pour que les projets puissent voir le jour" , a expliqué Manuel Valls.
Les contrats de plan État-région
Les contrats de plan État-région / Les contrats de plan État-région

Un dialogue rénové avec les régions

Les nouveaux CPER s’inscrivent dans un dialogue renouvelé avec les régions. "Nous avons souhaité travailler avec les territoires, car c’est ainsi que l’on construit des projets utiles et viables. Utiles donc viables" , a souligné le Premier ministre.
L’objectif est également d’éviter le cloisonnement des financements publics, "qui allonge trop souvent les délais et décourage les initiatives" . Ainsi, plusieurs financeurs, dont l’ Ademe ou les agences de l’eau, sont désormais partie prenante des CPER. En outre, le calendrier de ces derniers a été aligné avec celui des fonds européens, puisque ce sont à présent les régions qui en assurent la gestion.
Pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’État mobilisera plus de 800 millions d’euros. "Si l’on y ajoute les crédits du Plan campus et du Plan d’investissements d’avenir – désormais attachés à ce contrat – ce sont plus de 1,6 milliard d’euros qui seront consacrés au développement" de la région PACA, qui engagera de son côté des crédits à hauteur de 850 millions d’euros. Au total, "notre engagement collectif pourra représenter près de 5 milliards d’euros" , a expliqué Manuel Valls.

Il y a souvent chez nos compatriotes cette idée que les pouvoirs publics seraient impuissants, qu’ils manqueraient d’efficacité. Et bien nous faisons ici une belle démonstration du contraire.

Quatre priorités et un objectif : l'emploi

Pour le CPER Provence-Alpes-Côte d’Azur, quatre priorités ont été dégagées. Celles-ci prévoient des projets qui "ont un point commun : ils sont tous créateurs d’emplois durables" , a expliqué Manuel Valls.
  • La mobilité
Pour le développement de la région et l’amélioration des conditions de vie des habitants, 776 millions d’euros seront dégagés afin d’agir pour les transports du quotidien. "En matière ferroviaire, les efforts porteront notamment sur la régénération, la modernisation et l’augmentation des capacités des lignes" , avec notamment la rénovation de la ligne Marseille-Aix ou la fiabilisation de la ligne Mandelieu-Vintimille. Un effort sera également porté sur les réseaux secondaires, notamment la ligne des Alpes, et aux chemins de fer de Provence. L’objectif est de lutter contre la dégradation des infrastructures qui augmente les temps de parcours. "Car le sentiment d’abandon, de relégation, cette souffrance que ressentent nombre de nos concitoyens des territoires péri-urbains et des territoires ruraux, viennent notamment des difficultés à se déplacer facilement" . Concernant le réseau routier, une meilleure desserte du Grand Port Maritime de Marseille sera mise à l’étude. De plus, un effort sera consacré à la lutte contre la congestion du trafic grâce au contournement de Martigues, à la déviation de Gap, d’Orange ou de Digne… Des opérations "très attendues par les habitants, qui pourront à nouveau profiter pleinement des centres-villes" . Enfin, le Grand Port Maritime de Marseille fera l’objet d’une attention particulière (développement des terminaux sur les bassins Ouest et modernisation des terminaux des bassins Est) afin d’hisser le premier port de France au niveau de ses concurrents européens.
  • L’économie régionale de la connaissance et les filières stratégiques
Pour ce volet, 282 millions d'euros seront investis par l’État et la Région , et notamment 40 millions pour le développement des filières d’avenir. La restructuration de Marseille Nord-Saint Jérôme et la modernisation du campus Marseille Centre-Timone, qui accueillera le pôle Neurosciences, permettront au 3e pôle de recherche français d’affirmer son rayonnement international. L’université Côte d’Azur bénéficiera, quant à elle, de financements à hauteur de 25 millions d’euros. 1000 logements étudiants seront construits et 900 seront rénovés afin d’améliorer la vie étudiante, condition essentielle au renforcement de l’excellence universitaire. Enfin, le CPER a vocation à encourager les entreprises innovantes, tant dans le domaine du numérique que dans les nouvelles filières industrielles.
  • La transition écologique et énergétique
Ce volet bénéficiera de 275 millions d’euros qui seront répartis entre les crédits consacrés aux énergies renouvelables, à la lutte contre le dérèglement climatique, à l’économie circulaire, et les actions de prévention des risques. 146 millions d’euros seront consacrés à la reconquête de la biodiversité et à la préservation des ressources.
  • Le développement solidaire des territoires
164 millions d’euros seront consacrés au développement équilibré des territoires, 107 millions à la rénovation urbaine, 32 millions aux espaces métropolitains et aux grandes agglomérations régionales. Des investissements essentiels car "Provence-Alpes-Côte d’Azur est une région qui connaît de forts contrastes de développement" et qui est confrontée "à des problématiques de rénovation urbaine, des quartiers , notamment à Marseille, qui ont été abandonnés depuis des années - et c’est une honte pour la République -, de décrochage rural et d’étalement des espaces périurbains". "L’État et la Région réaffirment leur action en matière d’égalité d’accès aux droits et aux services publics ainsi que de sécurisation des parcours d’insertion sociale et professionnelle, en particulier à destination des jeunes adultes" , a souligné Manuel Valls.

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