Au Sial, Manuel Valls appelle la grande distribution à jouer le jeu du "patriotisme alimentaire"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 20/10/2014

"Il faut que la grande distribution joue le jeu du "patriotisme alimentaire" en mettant davantage en avant nos produits dans les magasins". S'exprimant à l'occasion de sa visite au Salon international de l'alimentation (Sial), Manuel Valls a rappelé que l’agroalimentaire, qui a permis à la France de dégager un excédent commercial de 8 milliards d’euros en 2013, est un atout dans la mondialisation.

Les ministres de l'Économie Emmanuel Macron et de l'Agriculture Stéphane Le Foll recevront agriculteurs, industriels et distributeurs jeudi 23 octobre pour évoquer les relations avec la grande distribution, suite à la publication du décret d'application qui permet et encadre un retour à la table des négociations entre grande distribution et producteurs agroalimentaires.La loi consommation crée l'obligation d'insérer une clause de renégociation dans certains contrats de vente de produits alimentaires dont les prix de production sont significativement affectés par des fluctuations des prix des matières premières agricoles et alimentaires.
"Il y a actuellement un risque de spirale perdant-perdant-perdant. Perdant pour les producteurs agricoles et les industries agroalimentaires ; perdant pour les enseignes de la grande distribution ; et perdant à long terme pour les consommateurs, si le tissu économique se déchire. Ce risque, c'est celui de nourrir le mouvement de déflation qui menace l’activité économique. Il menace donc aussi l’emploi. "

Agir pour renforcer la compétitivité de ce secteur emblématique

Dans un contexte très concurrentiel, la France doit pouvoir peser. L'agroalimentaire est un atout pour le pays dans la mondialisation. Manuel Valls a salué au Sial la création d'un pôle agroalimentaire coopératif. Cette initiative de Coop de France vise à défendre une approche filière unique, du champ à l'assiette. Cela permettra de mieux répondre aux enjeux environnementaux - notamment de moindre consommation d’énergie, de meilleure valorisation des produits et d'information des consommateurs.
L'agroalimentaire est également un secteur économique majeur en France. Pourtant, le pays est passé du 2e au 5e rang mondial au cours de la dernière décennie. Le Gouvernement est donc décidé à agir pour renforcer la compétitivité du secteur, par :
  • l'innovation, avec la mise en place, dans le cadre Programme d’investissements d'Avenir (PIA), d'un appel à projet "l’alimentation sur mesure" doté de 20 millions d'euros ;
  • l’appui aux exportateurs : la levée des barrières aux échanges, notamment sur les produits laitiers et la charcuterie, a été obtenue par le président de la République lors de son voyage en Chine en mars dernier. Le Gouvernement travaille dans le même sens à remédier aux conséquences de l’embargo russe pour le secteur agroalimentaire. Afin d'aider davantage les entreprises pour développer leurs débouchés à l’export, il faut également avancer vite sur le rapprochement des opérateurs Ubifrance et Sopexa ;
  • la simplification : dans le domaine de l'agroalimentaire, cela passe par des règles d’étiquetage claires pour les produits. "Il ne s'agit pas de stigmatiser telle ou telle catégorie de produits mais bien d'offrir aux consommateurs des informations fiables sur l'équilibre alimentaire, dans le respect du cadre réglementaire européen" ;
  • le savoir-faire des salariés : la France doit s'améliorer dans un domaine décisif, l'apprentissage. C'est tout l'enjeu du plan de relance de l'apprentissage qui vise à former 500 000 apprentis d'ici à 2017 ;
  • la suspension du dispositif "écotaxe ou péage de transit", trop complexe : le Gouvernement travaillera avec l'ensemble des partenaires pour trouver les ressources équivalentes pour le financement des infrastructures de transport, dont l'amélioration est indispensable.

Défendre la qualité des produits français

Il y a peu de missions aussi nobles que de nourrir la planète et de nourrir les Français. Et nous savons tous pourtant qu'ils sont exigeants ! Moi je suis fier que le repas gastronomique à la française - tout comme le Mont Saint-Michel, ou le Château de Versailles - appartienne au patrimoine culturel de l'humanité.

Manuel Valls Le 20 octobre 2014

La qualité sanitaire des produits français est un atout majeur pour leur exportation. C'est "l'une des plus élevées au monde", a rappelé Manuel Valls.
Mais leur qualité, c’est aussi la reconnaissance de l’origine de nos produits. "C’est la raison pour laquelle le Gouvernement agit pour la défense des indications géographiques dans les négociations en cours avec les États-Unis", dans le cadre de l'accord de libre-échange transatlantique.

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