54ème atelier de la Dihal sur l'incurie dans le logement

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 23/05/2017|Modifié 01/06/2023

L'atelier de la Dihal sur le traitement des situations d’incurie (logements encombrés où se sont accumulés avec le temps des déchets putrescibles, avec risque pour la santé et la sécurité des personnes) s'est tenu le 11 mai au ministère des Solidarités et de la Santé avec pour objectif d’apporter un appui aux acteurs de la lutte contre l’habitat indigne confrontés à de telles situations.

Nombreux sont les questionnements : Faut-il intervenir ? Comment intervenir ? Qui peut et doit intervenir ? Quelle est l’urgence à agir ? Quelles marges de manœuvre entre responsabilité de la puissance publique et liberté des personnes ? Quel diagnostic porter sur des personnes en situation de fragilité ? En terme de méthode, il convient au préalable à toute intervention de mobiliser des professionnels de divers métiers et de compétences complémentaires relevant de l’habitat, du social, de la santé physique et mentale. Dans ce cadre, les présentations ont apporté des éclairages opérationnels face à la complexité des situations rencontrées. Le travail en réseau a été illustré par les présentations des actions du Conseil local de santé mentale (CLSM) de Nantes, ainsi que par la démarche du Pôle départemental de lutte contre l’habitat indigne (PDLHI) de l’Orne. Pour appréhender la fragilité du public concerné par l'incurie, la présentation inter-active de Psycom (organisme public d’information, de formation et de lutte contre la stigmatisation en santé mentale) sur les clés de compréhension de la santé mentale en résonnance avec les enjeux de santé en habitat indigne a conduit à préciser la diversité des situations, voire de déconstruire les idées reçues. Enfin, différentes expériences locales ont traité de la mise en œuvre sur le terrain depuis la connaissance des situations, leur signalement et le suivi avec la méthode élaborée par l’Alpil de Lyon (Action pour l'insertion par le logement), l’approche psychosociale des personnes grâce au travail d’une infirmière libérale en Savoie, jusqu'à l’accompagnement des personnes lors de « débarrassage d’office » à Paris. Cette journée, qui résulte d'un travail d'analyse et de recueil de situations locales, constitue une étape dans l'avancée des travaux du Pôle national de lutte contre l’habitat indigne (PNLHI) sur cette problématique. La réflexion et  les actions à mener face à l'incurie dans le logement va se poursuivre avec la Direction Générale de la Santé, le réseau français des Villes-Santé de l'OMS et les CLSM. Les acteurs de la lutte contre l'habitat indigne sont invités à contacter le PNLHI pour partager leurs expériences.

Le guide du PNLHI "Agir face aux situations d'incurie dans le logement"
Contacts : denise.aubry@developpement-durable.gouv.fr / susanne.kulg@developpement-durable.gouv.fr

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